Comment parler de nos consommations à nos enfants

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Nineta femme
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Salut !

Ça fait un moment que ce sujet me trotte dans la tête, j'ai regardé les thread sur la parentalité et la consommation de drogues mais ct toujours dans le thème paroles de femmes et dans mon questionnement j'inclus aussi les papas donc j'ai choisi de poster au coin du comptoir .

Situation personnelle; toujours sans enfants mais belle maman d'une petite fille de 8 ans que j'aime énormément. Chez nous c'est un peu la caverne psychédélique, weed dans le jardin, champis dans le garage, pousse de salvia, pieds de coca. À savoir que cette demoiselle est passionnée par le jardinage du coup elle connaît toutes les plantes du jardin et tous les petits potes dans le garage ! Quand elle était plus petite on arrivait plus facilement à esquiver certains sujets mais maintenant qu'elle est plus grande elle questionne beaucoup et j'avoue qu'on se sent un peu démunis.

Mon conjoint et moi-même sommes fans de techno et on ne lui cache pas que nous allons régulièrement en teuf et parfois elle nous accompagne sur des événements de journée ou en festival. Elle a vécue en Thaïlande et à bali et elle connaît aussi le milieu festif de ces pays. Tous nos amis sont des consommateurs réguliers avec des looks atypiques du coup à chaque fois qu'on croise des gens inconnus dans la rue tatoués de partout et avec plein de piercing elle nous demande à chaque fois si ce sont des amis à  nous. Cute.

J'ai une amie active dans la Rdr qui est entrain de créer un support de communication autour de la drogue pour permettre aux enfants et à leurs parents d'échanger sur le sujet. Si elle l'accepte je vous transmettrai son travail que je trouve vraiment intéressant.

De mon expérience j'ai un père consommateur de cannabis et j'ai commencé à fumer avec lui à partir de l'âge de 13 ans. Pas traumatisée du tout mais bon je sais pas si ct si adapté que ça finalement....

Ma question !!! Vous PUDs avec enfants comment gérez vous la situation ? Est ce que vous en parler librement ? Y'a t'il un âge où l'enfant est plus à même de comprendre certaines choses ? Consommez vous avec eux une fois qu'ils ont atteint l'âge adulte ?

Je ne sais absolument pas si ce sujet va prendre mais j'essaie et ce n'est pas grave si je n'ai de retours...wink . À vos claviers si vous avez envie de partager vos expériences à ce sujet !

Merci de m'avoir lue.

Nineta
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Un sujet très intéressant ! Merci de le démarrer

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Mr.Robbo homme
Nouveau Psycho
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Je tiens a prevenir que je n'es pas d'enfant. Selon moi c'est bien de lui en parler (plus rdr) vers 13/15ans. En lui espliquant bien les dangers de consomation a cette age et sans trop idealiser la drogue. Lui dire que en prendre de temps en temps quand est plus agée (minimum 25 ans pour diminuer un max les effets negatifs sur le cerveau) c'est pas très grave. Il fraudrait expliquer que si elle voit des amis fumer de la beuh, qu'il ne faut pas faire comme eux pour eviter les dommages irreversible a l'adolescence.

On devrait foutre du LSD dans les chemtrails.
                                                               Rᵉᵍᵘˡᵃʳ Pˢʸᶜʰᵉ

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Marco 68 homme
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Inscrit le 29 Jan 2019
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Ciao nineta
Merci de soulever la question car me tracasse un peu: j'ai 2 enfants,  fille de 13, garçon de 16, ja consomme régulièrement héroïne ou metadone et tout opiacés.
J'ai parlé de mes conso avant( hash, coke, lsd, MD) à mes enfants depuis qu'ils ont l'âge de comprendre et même de mes ennuis avec la justice (ça était bien puisque mon fils m'as dit: toi à mon age tu vendait du shit pour avoir de l'argent et tu as eu des problèmes judiciaire, moi j'achète et je revends des chaussures et vêtements....... top génial!!)
Et l'ont bien compris et accepté mes aventures passées avec les produits mais, mais j'ai pas trouvé le courage et le moment de leur dire de mes conso actuels, ils savent que je vois un médecin tout les mois quil me prescrit un traitement " pour dépression " j'avais dit un fois, 2 3 années avant.
Je crois que doit me venir naturellement et pout le moment n'est pas le cas ,mais on verra

La Fiorentina é una fede

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Nineta femme
MiOz
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Inscrit le 18 Jan 2018
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Hey merci pour vos réponses !

Mr Robbo je suis dans le fond d'accord avec toi, je pense aussi qu'il y a un âge où les enfants sont plus à même de comprendre certaines choses. Mais si l'enfant te questionne plus tôt (genre 8 ou 9 ans) il faudrait trouver un support de communication adapté pour ne pas le laisser sans réponse. Marco je comprends parfaitement que cela est compliqué d'aborder le sujet. De plus tes enfants sont adolescents donc pile poil dans la période de questionnement sur les consommations. Je trouve ça plutôt bien que tu aies aborder avec ton fils tes déboires avec la justice car consommer est une chose mais dealer en est une autre et je trouve ça important qu'il soit au courant des risques encourus...  Parfois j'ai l'impression que les enfants de consommateurs sont plus informés et donc plus prudents que ceux avec des parents qui diabolise le truc.

En effet quand la communication sur ce sujet est impossible avec tes parents je pense déjà que ça donne plus envie d'essayer (les interdits sont très attirants quand on est adolescent). De plus quels interlocuteurs ont ils par rapport à la réduction des risques ?? Je pense que pouvoir parler de ses premières consommations à ses parents est un phénomène rassurant et contenant, cela permet aussi de créer des limites car on connaît les risques et on sait qu'on peut en parler librement. À mon sens c'est un plus dans l'approche des drogues.

Pour la methadone, je te rejoins Marco c'est vraiment super délicat !!! Moi j'ai toujours eu la crainte que la petite tombe sur une gélule et qu'un drame se produise du coup je lui en ai parlé quand elle avait 5 ans en lui expliquant que ce médicament était très dangereux pour elle et quelque soit le  médicament il faut absolument ne pas y toucher.  Évidemment je cachais mes stocks mais on sait bien que c'est un traitement qui nous accompagne au quotidien et que malheureusement il peut arriver de faire tomber ou laisser traîner une gélule (ça m'est déjà arrivée au taf mais heureusement je l'ai retrouvé avant mes collègues et les résidents). J'étais full parano là dessus. Pareil quand j'ai eu mon sevrage l'année dernière, mes calculs étant pourris je me suis retrouvée dans le mal en étant en vacances avec elle en Thaïlande. Elle a bien vu que ça n'allait pas du tout mais à ce moment là j'ai préféré dire que j'étais malade et que ça serait long.

Pour ce qui est des psychédéliques j'avoue être moins inquiète mais je pense qu'il faudrait lui en parler au même moment où la question des drogues en général  sera posée de sa part. Mais bon quand tu as grandi au milieu de pieds de weed et de cultures de champignons la question se posera certainement avant l'heure. Son père m'expliquait qu'il serait plus rassuré que son enfant fasse sa première expérience en sa présence. Ça aussi c'est tout un débat !!!

En tout cas merci infiniment pour vos retours, j'ai conscience que c'est un sujet délicat et qu'il n'est pas toujours évident d'échanger là dessus. Du coup je comprends que la discussion ait du mal a se lancer mais peut être que petit à petit les langues vont se délier. Nartrouv

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cependant
Modo bougeotte
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Salut,

C'est un sujet intéressant et pas forcément facile !

Je ne pense pas qu'il y a des réponses toute faites, sinon comme tu le fais de te poser de questions et adapter en fonction de la situation...

Je crois que d'un part les enfants sont très à l'affut, et sans avoir en main toutes les cartes pour comprendre, ils ressentent souvent des choses (des gènes, mais aussi quand un adulte "n'est pas normal").
J'ai l'impression que c'est difficile d'être sincères et sans taboo alors que les enfants sont immergés dans une société dont on ne partage pas la façon d'appréhender la conso des drogues. Je pense à la gamine d'un pote qui avait été toujours élevée à voir son père fumer des " cigarettes avec des plantes" et le discours que cela n'était pas "mal" ou bien, mais juste une pratique...quand elle a commencé à aller à l'école, son père était gené car même  si fumer des joints était "normal" il fallait absolument pas le dire à la maitresse. Ce qui fait un discours contradictoire, la gamine ne comprenait pas pourquoi il fallait le cacher si c'était normal et il n'y avait pas de problèmes ! Difficile de tout expliquer, sans "inquiéter" les enfants ou les mettre en port à faux !

Ce n'est pas évident de toute façon de partager des pratiques qui sortent "des clous"...
Et la difficulté vient aussi parfois dans ce que j'ai vu de la volonté de " protéger" les enfants (ne pas être "trop" défoncés devant eux, ne pas laisser des produits qui pourraient être dangereux pour eux) et à la fois de ne pas vouloir se cacher ou se moquer d'eux comme si rien ne se passait (car parfois ça, ils le captent et ça peut créer des malentendus).

Perso, comme je disais, je n'ai pas vraiment de solution...après en parler de façon adapté sans trop en dire, mais en répondant aux questions sans en faire des problématiques je pense que c'est pas évident mais ça peut apporter dans la relation. Un peu comme parler de sexualité...à la fois donner des élément pour que les enfants se sentent libres de demander et exprimer leurs doutes, sans pour autant partir dans des explications de choses qui ne peuvent pas facilement comprendre.
À la fois présenter les choses de façon factuelle, peut être aussi avec un contexte historiques ou d'autres peuples (où des chamanes utilisent des plantes des champignons pour des rituels...), faire un parallèle avec l'alcool qui mine de rien est bien plus accepté et aussi faire passer le message que pour se protéger de la répression ce n'est pas accepté, même si ce n'est pas "mal" en soi.

Et puis surtout y aller doucement...glisser des choses par ci par là, surtout en étant dispo pour répondre aux doutes plutôt que de vouloir donner des vérités.

Et en vrai j'ai l'impression que c'est la double peine pour des parents qui consomment, de devoir ne pas avoir de faille, sinon tout est ramené à la culpabilisation d'être un parent indigne qui consomme et ne fait pas gaffe à ses gosses sad

Exercice difficile !!
Merci en tout cas d'avoir partagé tes questionnements !
Tu nous diras comme ça s'est passé, si vous avez pu échanger sur le sujet ??

fugu kuwanu hito niwa iwaji

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Nineta femme
MiOz
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Inscrit le 18 Jan 2018
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Salut Cependant !

Merci pour ta réponse que je trouve très pertinente et qui en même temps reflète bien la difficulté de l'exercice (dire les choses de façon adaptée, ne pas trop en dire, attendre le bon moment...). L'exemple de ton pote est exactement dans le thème et on fait face à la même difficulté par rapport à l'école!!!

Le fait de ne pas pouvoir parler du cannabis avec sa maîtresse est également pour nous une problématique. La peur qu'il y ait une journée prévention où elle lâche oui je connais cette plante papa en fume etc... donc un peu obligé d'anticiper les choses (putain je vous jure vivement la depenalisation). Expliquer que c'est une pratique qui aide papa à avoir moins de douleurs dues à une maladie chronique mais que c'est interdit pour le moment et qu'on espère que les choses vont changer. En attendant vaut mieux pas en parler... On nous laisse pas vraiment le choix finalement...

Après elle a grandi avec ça et je ne pense pas que pour le moment ça lui pose un réel problème donc step by step on attend que la situation ne soit plus évitable pour en parler en famille. Je trouve qu'il y a des pratiques bien plus difficiles à aborder, à ce sujet on reste très discret pour le moment donc pas besoin d'anticiper.

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Monsieur Grossier homme
Banni
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Inscrit le 31 Aug 2023
157 messages
Bonne question, à laquelle je n'ai pas de réponse.

Mes enfants sont encore jeunes (1,5 an et 4,5 ans) mais je me pose déjà des questions sur comment expliquer les choses à l'avenir.
Déjà mon grand me demande pourquoi je vais aussi souvent chez le médecin (il m'accompagne parfois, pas le choix), je lui explique que "Je suis malade, mais c'est pas grave".

Le mimétisme des enfants me gêne parfois aussi. Impossible de boire une bière sans que le petit aille fouiller les cadavres pour faire comme s'il buvait au goulot. Parfois mon grand me dit en me voyant fumer qu'il veut essayer aussi ("mais la cigarette qui sent bon, pas celle qui pue", brave petit).
Si j'arrive à expliquer que c'est pas de son âge, il est plus dur d'expliquer que la cigarette c'est mal (parce que pour le coup, la clope je me permets d'avoir un jugement moral dessus) mais que papa en fume parfois. Dur d'admettre ses failles devant son enfant.

En ce qui concerne les consos, je fais en sorte de plus être ivre/explosé devant les enfants donc ça va. La parentalité ça m'a bien calmé. Trop tard hélas, mais ça m'a calmé.

Nan le truc qui m'ennuie et que j'ai pas encore tranché, c'est que j'ai envoyé mon ainé à l'hôpital quand il avait à peine quelques mois. Surconso de benzos pendant la nuit, le matin j'ai pas calculé que j'étais complètement éclaté et en lui massant le ventre à cause des coliques, je suis tombé dans les pommes, en me crispant ou un truc dans le genre. Bref, bilan un os pété, hôpital, enquête de la PMI, soupçons de maltraitance etc etc
Sans aucun doute la chose que je regrette le plus dans ma vie. Avoir fait du mal à mon enfant, même si c'était involontaire, j'ai trouvé ça horrible. Je m'en veux tellement, rien que de l'évoquer j'ai envie de pleurer. Ça a manqué faire exploser mon couple, j'ai songé plusieurs fois à me supprimer, grosse dépression, grosses interrogations sur le thème "pourrai-je un jour être un bon père ?"...
Maintenant ça va mieux, mon fils n'a pas de séquelles (dieu merci) mais je me demande s'il faudra un jour que j'évoque l'épisode avec lui.
C'est con hein, il était trop petit pour pouvoir en garder un quelconque souvenir mais y a quand même une petite voix dans ma tête qui me dit qu'un jour il faudra bien que je demande pardon.

Ce qui est sûr en revanche, c'est que lorsqu'ils auront l'âge de consommer des prods, ils trouveront un père près à discuter de ça avec eux et faire un max de rdr. En espérant qu'à ce moment-là on sera encore sur des prods classiques et pas des nouvelles générations de RC ultra-chelous qui me feront sentir "vieux con".

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Nineta femme
MiOz
France
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Inscrit le 18 Jan 2018
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Salut mr Grossier !

Témoignage ultra touchant et j'imagine qu'il t'a fallu bien du courage pour raconter ça ici donc merci beaucoup pour ta confiance ♡. Déjà pour le mimétisme oh my god j'avoue que je n'avais pas pensé à ça en écrivant ce post mais effectivement l'image que ton enfant te renvoie quand il t'imite ça fout bien le seum ! Bon après j'ai l'impression qu'ils le font plus quand ils sont tout petits après ça se tasse un peu...

Pour le tabac franchement je suis bien d'accord avec toi ya de quoi porter un jugement moral. J'ai eu des parents gros fumeurs et je pense qu'ils ne m'ont peut-être pas assez dit que ct une vraie galère à arrêter mais surtout que ct salement méchant pour la santé. Pour le coup je perds mon objectivité et je diabolise ce produit qui dans le fond ne t'apporte pas grand chose au final ( et pourtant j'adore fumer des clopes).

Pour ce qui est du malaise qui a blessé ton fils, c'est en effet extrêmement culpabilisant mais comme tu le dis, le principal c'est qu'il n'ait pas eu de séquelles suite à cet accident. En vrai il ya énormément de parents qui peuvent vivre ce genre de situation et ce même sans consommations (je fais aussi souvent des malaises sans avoir forcément consommé). Après quand j'étais petite combien de fois mes parents ou leurs amis m'ont trimbalée en voiture en étant excusez moi l'expression totalement torchés... ça pour le coup j'en garde un sale souvenir car on a eut de belles frayeurs.

Tu sais j'ai grandi avec une mère dépressive et quand elle était en crise d'angoisse il lui est arrivé d'avoir des accidents de voitures avec moi ou mon frère à bord. Puis pas un petit accrochage plutôt genre foncer dans un mur à une vitesse parfois élevée. J'ai également vu ma mère  lâcher sa tête dans son assiette à table parce qu'elle avait pris trop de benzos.. Et tu sais quoi, j'estime avoir quand même la meilleure mère du monde! OK ct parfois très difficile pour elle de nous gèrer mais elle a TOUJOURS été là pour nous. Son amour est sans faille, je connais son histoire de vie et je porte une énorme admiration à son égard. Pour moi c'est une femme forte qui n'a pas été gâtée par la vie et je sais qu'elle a toujours fait de son mieux. Alors oui j'ai parfois eut peur mais sache que j'ai très rapidement fait la part des choses et je pense qu'il en sera de même pour ton fils.

Être parents c'est loin d'être inné et on n'est pas à l'abri de commettre des erreurs. Pour le coup je me sens pas hyper légitime car j'élève un enfant qui n'est pas le mien même si je suis comme une lionne enragée quand on lui fait du mal ou que je suis inquiète pour sa sécurité ben dans le fond c'est quand même un autre délire que d'être maman. En tout cas je pense que si tu es toujours présent pour tes enfants et que tu leurs montres le même amour qui est clairement visible quand on te lis, cet accident ne sera qu'un incident dans la mémoire familiale. À mon sens la personne la plus traumatisée dans cette histoire c'est toi. Après je pense aussi qu'il faudra lui en parler mais dans longtemps ! Histoire qu'il ne l'apprenne pas par une autre personne que toi et à mon avis si tu lui explique ce qu'il s'est passé, à quel point cela a fait souffrir toute la famille et au combien tu t'en veux je parie que tu seras surpris par sa réaction wink.

Il y a qqch que je n'ai, il me semble, jamais écrit sur PA mais je me suis sevrée de la methadone car j'avais certes des douleurs liées au manque au quotidien mais ce que je n'ose parfois pas dire c'est que ma principale raison était mon désir de maternité. Les médecins m'ont toujours bien renseignée et même encouragée à entreprendre cette grossesse avec le traitement. On m'a juste expliqué que ct une grossesse un peu plus surveillée avec la plupart du temps un petit passage en unité kangourou pour le nouveau né. Mais non je suis allée regarder des reportages sur le sevrage du nourrisson bien culpabilisant où tu vois des infirmières excédées par les pleurs des petits en sevrage, juger les mamans qui n'osaient même pas voir leurs bébés dans cet état là. Full full culpabilité je me suis dit hors de question que je fasse subir ça à mon enfant à venir !!! Au final qu'est ce que j'y ai gagné ? Oui j'ai arrêté la methadone hourra ! Mais j'ai gagné un PAWS interminable, une dépression sévère et un traitement psy clairement contre indiqué pour une grossesse. Cela faisait deux ans qu'on essayait d'avoir un bébé (je m'étais résolue à l'avoir malgré la methadone) et aujourd'hui je crois qu'une grossesse est ce que je redoute le plus ! Projet tombé à l'eau parce que j'ai culpabilisé avant l'heure...

Voilà mr Grossier ton post m'a tellement touchée que j'ai ressenti le besoin de te parler de mon ressenti d'enfant pour te rassurer. Je suis sûr que tu donnes le meilleur de toi même pour tes enfants et qu'ils ont de la chance d'avoir un père aussi prévenant.

Petit pavé des familles !!! Mais ça fait du bien de lâcher un peu tout ça. Nartrouv

Dernière modification par Nineta (25 septembre 2023 à  19:45)

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Merci :) - Mr Grossier

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Mister No homme
Pussy time
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A partir du moments où les kids ont capté, ne pas leur parler est imposer un non-dit.
Il est envisageable d'aborder sa conso à travers le prisme rassurant du soin.
A un certain age, ils font la différence entre une sieste et un piquage de zen.
Dur d'en parler, mais comme dit Marco, il faut trouver ou attendre le moment opportun.
A partir de 7 ou 8 ans, les enfants comprennent énormément de choses, même si parfois ils ne laissent rien voir de ce qu'ils ont capté.

Ma question !!! Vous PUDs avec enfants comment gérez vous la situation ? Est ce que vous en parler librement ? Y'a t'il un âge où l'enfant est plus à même de comprendre certaines choses ? Consommez vous avec eux une fois qu'ils ont atteint l'âge adulte ?

Dès qu'ils ont eu l'age de raison, je leur ai signalé que les plantations sous lampe ou en guerilla pouvaient me faire lourdement condamner et que je partageais avec eux uniquement ce jardin secret.
Ma fille fume à l'occasion, elle cultive un petit pied pour sa conso, mon fils ne fume pas ou presque pas, nous sommes allés ensemble dans un club Barcelonais il y a un an lors de vacances.
Tous deux ont consommé à l'adolescence, mais j'ai attendu ou plutôt ils ont attendu d'être adultes pour fumer avec ou devant moi et c'est je crois une bonne chose de ne pas banaliser l'usage chez l'ado. Après, je ne suis pas naïf, ils ont du en taxer, mais je ne leur ai jamais tendu un pet avant l'age adulte en les laissant attendre le moment où ils veulent en claquer un en ma compagnie.
Par contre, même si je les ai préservé de la fumée, je n'ai jamais caché ma conso de cannabis ou d'alcool.
Ma fille à l'age de 8 ans savait reconnaître une plantule de cannabis, ses cotylédons grassouillets et les deux premières feuilles monopalmes et ce dans la garrigue.
Ils ont grandi au milieu de pieds de weed, ont vu tout petits, comment dire, mmm des salles de culture, je ne parle pas d'armoire mais de salles. Quand je dis jardin secret, autant indoor que outdoor, ils m'ont parfois aidé. boulet
Je me souviens qu'ils kiffaient particulièrement les opérations guerilla.
Ils kiffaient rodav pour s'assurer que tout soit clean.
On désherbait, on arrosait et on rentrait. Le lendemain, ils allaient en cours, mais ils avaient eu droit à un peu d'adrénaline et certainement plus, le sentiment de desobeissance civile, car ce cannabis avait vocation à ne pas financer le marché noir.
Bref une famille un peu atypique aussi tu vois.

Dernière modification par Mister No (25 septembre 2023 à  21:22)

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Sur la même longueur d'onde !!! Nineta
 
Ton post est ultra pertinent, pour parents comme chercheurs [ɑjdi:]

Just say no prohibition !

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aidee femme
parachutiste
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Inscrit le 15 Nov 2022
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Hey ! Merci pour le lancement de ce sujet que je trouve super intéressant déjà. Je ne suis pas du côté parent mais plutôt du côté "enfant" (bon j'ai 22 ans maintenant, et je ne vis plus chez mes parents, mais je viens les voir de temps en temps), et j'ai récemment découvert que ma mère avait fumé du cannabis une période et testé la MD dans sa jeunesse, elle est restée évasive et je n'ai pas poussé plus loin. Je ne lui ai pas dit pour moi ma consommation plus régulière bien qu'occasionnelle (MDMA, , LSD, 2CB, champi, edibles...) mais je me rends compte qu'ils m'ont fait grandir dans le tabou autour de ça et qu'aujourd'hui encore je n'arrive pas à leur en parler, je ne me sens pas en sécurité de leur en parler, j'ai peur du jugement, donc tant pis je garde ça comme un jardin secret, n'importe quel psy nous dit qu'on a bien le droit à un jardin secret, même si c'est triste de devoir le cacher par peur du jugement.

Mes deux parents étaient fumeurs de tabac et ils buvaient de l'alcool à table (pour la partie drogues légales) et ils avaient un discours plutôt voulant diaboliser et dire de ne pas toucher aux drogues sans spécialement citer de noms, ce qui est drôle quand j'ai su pour les deux petites expériences de ma mère, même si mon père n'est sûrement pas au courant j'en conclus.

Ils m'ont proposé de lire "L'herbe Bleue" vers mes 9 ans, mais je n'en ai jamais discuté avec eux (bon je sais aujourd'hui que ce livre a été écrit non pas par une consommatrice de substances mais une sociologue à fond dans la religion et anti-drogues, ironie de l'histoire c'est ce livre qui m'a fait m'intéresser au LSD et à la MDMA, bien que je n'y ai touché qu'à mes 20 ans, juste j'avais gardé l'idée dans un coin de ma tête tout ce temps)

Enfin bref tout ce pavé pour dire que je pense que vous faites bien de ne pas instaurer un tabou dessus, en parler vraiment vers 7-8 ans si ils le voient ou que c'est présent à la maison avec les bons mots si c'est nécessaire, ça ne me choque pas, vous avez raison à cet âge, ils se rendent compte de plus que ce qu'on pourrait penser. Justement ne pas instaurer de tabou c'est top. Et en parler un peu plus sérieusement à l'adolescence tout en mettant la distance et la prévention nécessaire.


Vous avez l'air d'être de super parents et de vous préoccuper du bien être de vos enfants, en tout cas, je vous soutiens ! Je ne pense pas être mère un jour, mais je travaille avec les enfants et j'ai suivi des cours de psychologie du développement qui vont dans votre sens (même si ça ne parlait pas dans le cas de personnes utilisatrices de drogues, le reste est là)

Aidee [ɑjdi:]

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