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Un deuxième cas mondial de rémission d'un patient atteint du VIH 



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Radio-Canada
Une deuxième personne, identifiée comme « le patient de Londres », semble présenter une rémission durable d'une infection par le VIH, le virus à l'origine du sida, après avoir arrêté son traitement. Une étape importante dans la lutte contre cette maladie, qui tue chaque année près d'un million de personnes dans le monde.
Les chercheurs, qui tentent depuis longtemps de reproduire la procédure qui a mené à la première rémission à long terme, il y a 12 ans, semblent avoir finalement réussi.
Ils doivent publier leur rapport mardi dans la revue Nature et présenter certains détails de leur expérience à la Conférence sur les rétrovirus, à Seattle, aux États-Unis.
Les chercheurs parlent d’un cas de rémission à long terme. Le patient, dont l'identité n'a pas été révélée, a reçu un diagnostic de virus de l'immunodéficience humaine (VIH) en 2003 et a commencé à prendre des médicaments pour maîtriser l'infection en 2012. Les chercheurs n'ont pas précisé pourquoi il avait attendu aussi longtemps avant d'agir.
Après avoir découvert qu'il avait développé un lymphome de Hodgkin – un cancer relativement rare qui se développe dans le système lympathique –, le patient de
Londres a accepté de subir une transplantation de moelle osseuse pour traiter le cancer en 2016. Or, par le fait même, il a reçu les cellules souches du donneur. Et ces dernières étaient porteuses d'une mutation génétique rare qui empêche le VIH de s'installer.
Environ 1 % des personnes descendantes d'Européens du Nord ont hérité de la mutation de leurs deux parents et sont immunisées contre la plupart des infections au VIH.
Le premier cas de rémission : le patient de Berlin
Auparavant, la thérapie a été un succès avec celui baptisé « le patient de Berlin » – Timothy Ray Brown, un Américain traité en Allemagne. Douze ans après la greffe de cellules souches, il ne présente aucun signe du virus. De telles greffes, jugées dangereuses, avaient déjà échoué chez d'autres patients.
Jusqu'à présent, M. Brown était la seule personne que l'on croyait guérie de l'infection par le VIH.
Le cas du patient de Londres « montre que le remède de Timothy Ray Brown n'était pas un hasard et peut être recréé », s'est réjoui le Dr Keith Jerome du Fred Hutchinson Cancer Research Center à Seattle. Cette opération a le potentiel de conduire à une approche plus simple qui pourrait être utilisée plus largement, a-t-il ajouté.
Timothy Ray Brown, aussi connu sous le surnom de patient de Berlin, n'a pas présenté de signes du virus depuis 12 ans. Photo : Associated Press / Manuel Valdes
Le cas du patient de Londres était « un événement improbable », a déclaré le chercheur Ravindra Gupta de l'University College London. « C'est pourquoi cela n'a pas été observé plus fréquemment. »
La greffe est venue modifier le système immunitaire du patient de Londres, ce qui lui a donné la mutation du donneur et la résistance au VIH.
Après 16 mois de traitement, le patient a volontairement cessé de prendre des médicaments anti-VIH pour voir si le virus allait réapparaître.
Sur les 37 millions de personnes qui vivent avec la maladie, seulement 59 % d'entre elles bénéficient de la thérapie antirétrovirale (ARV). Or, ce traitement ne permet pas de se débarrasser du virus. Les patients atteints du VIH s'attendent donc à prendre des pilules quotidiennes à vie.
« En ce moment, la seule façon pour traiter le VIH est par l'administration de médicaments qui contiennent le virus et que les gens doivent prendre toute leur vie », explique M. Gupta.
Lorsque les médicaments sont arrêtés, le virus revient avec force, généralement après deux à trois semaines.
Ce n'est pas ce qui s'est passé avec le patient londonien. Dix-huit mois de sevrage plus tard, il ne présente toujours pas de traces du virus, selon des tests réguliers menés par les chercheurs.
Une procédure compliquée
Il n'en demeure pas moins que la transplantation de moelle osseuse reste une procédure dangereuse et douloureuse, notent les chercheurs. M. Gupta et son équipe soulignent qu'il ne s'agit pas d'une option viable pour le traitement du VIH.
Des complications peuvent également survenir. Dans le cas de M. Brown, ce dernier a dû subir une deuxième greffe de cellules souches lorsque sa leucémie est revenue.
Comparativement à M. Brown, le patient de Londres a subi une chimiothérapie moins pénible pour se préparer à la greffe. Il n'a pas eu de radiothérapie et n'a eu qu'une légère réaction à la greffe, ont indiqué les chercheurs.
« Une transplantation de moelle osseuse n'est pas viable pour guérir. Mais on peut essayer de déterminer quelle part de la transplantation a fait la différence pour permettre à cet homme de cesser de prendre ses médicaments antiviraux », estime Sharon R Lewin, directrice de l'Institut Doherty et professeure à l'Université de Melbourne.
source www.radiocanada.ca

Catégorie : Actualités - 05 mars 2019 à  13:59



Commentaires
#1 Posté par : Rick 06 mars 2019 à  14:44
Wow! merci

 
#2 Posté par : hyrda 08 mars 2019 à  14:17

Rick a écrit

Wow! merci

salut Rick ça me fait plaisir
Hyrda


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