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crystal meth en hausse à Montréal 



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ublié le 03 décembre 2018 à 16h53 | Mis à jour le 03 décembre 2018 à 17h08

Hausse de la consommation de crystal meth chez les homosexuels montréalais
Selon l'étude Engage, la consommation de crystal meth... (Photo Guillermo Arias, archives Associated Press)


Selon l'étude Engage, la consommation de crystal meth est en hausse dans la métropole alors que 8,3% des répondants ont dit en avoir consommé une fois ou plus dans les six derniers mois.
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Les données préliminaires d'une étude sur la santé sexuelle des hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (HARSAH) à Montréal laissent voir une hausse de la consommation de crystal meth, de même qu'une augmentation de l'usage de la prophylaxie préexposition (PrEP), qui consiste en une combinaison de deux antirétroviraux qui peuvent être pris par des personnes non infectées, mais hautement exposées au VIH, pour réduire leurs risques d'infection.

L'étude nommée Engage a été menée auprès de 1179 hommes montréalais âgés de 18 à 80 ans entre février 2017 et juin 2018. Ces participants ont répondu à un questionnaire en ligne en plus de se soumettre à des prélèvements biologiques. Parmi les répondants, 37% disent avoir eu une relation sexuelle orale ou anale avec six partenaires masculins ou plus au cours des six derniers mois et 32% disent avoir eu une fois ou plus des relations anales non protégées par un condom avec un partenaire masculin avec un statut sérologique pour le VIH inconnu ou divergent. Des données qui n'ont pas beaucoup évolué depuis près de 15 ans remarque le Dr Gilles Lambert, médecin conseil à l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), qui souligne que des études semblables ont été menées en 2005 et en 2009.

Selon l'étude Engage, la consommation de crystal meth est en hausse dans la métropole alors que 8,3% des répondants ont dit en avoir consommé une fois ou plus dans les six derniers mois. «Compte tenu des enjeux de santé publiques associée à ce type de drogue, il est important d'en prévenir l'extension», est-il écrit dans le Portrait des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) au Québec, publié vendredi par l'INSPQ. Le Dr Lambert souligne que le crystal meth «crée beaucoup d'habituation», et est «accompagné de prises de risques plus importantes». D'où l'importance pour la santé publique de tenir compte de cette réalité.

Plus de PrEP

La popularité de la prophylaxie préexposition (PrEP) semble aussi en hausse chez les HARSAH. Parmi les répondants séronégatifs au VIH, 19% disent avoir pris une PrEP une fois ou plus au cours des six derniers mois et ce, à la demande ou de façon continue.

Cette popularité pourrait être en partie responsable du fait que le nombre de cas déclarés de nouveaux diagnostics de VIH chez les HARSAH ait diminué de 35% à Montréal entre 2016 et 2017. «Cette diminution notable est encourageante, elle pourrait bien sûr ne refléter qu'une fluctuation aléatoire, mais elle pourrait aussi signaler un tournant dans l'évolution de l'épidémie si elle se poursuivait en 2018-2019», est-il écrit dans l'analyse de l'INSPQ. Le Dr Lambert, qui plaide pour un meilleur accès à la PrEP, croit lui aussi que la baisse du nombre de nouveaux cas d'infection au VIH montre que «la bataille est bien engagée». La hausse de la popularité de la PrEP pourrait aussi toutefois avoir des conséquences sur la mise de côté du condom et donc sur la transmission des autres ITSS, est-il écrit dans le rapport de l'INSPQ.

Conclusions à venir

Le Dr Lambert mentionne que si les donnés de l'étude Engage sont finales, les conclusions à en tirer sont encore en cours d'élaboration. L'objectif de l'étude sera entre autre de mieux connaître les réalités des HARSAH afin de mieux cibler les mesures de prévention, explique-t-il. Le rapport de l'INSPQ souligne que «Dans les dix dernières années, les pratiques sociales et sexuelles des HARSAH ont évolué rapidement. Ces changements ont été propulsés, entre autres, par la technologie (ex.: applications de rencontres), par de nouveaux modes de socialisation [...] et par une diversification des stragégies de prévention (ex.: prophylaxie préexposition)». D'où l'importance pour les intervenants de santé publique de «revoir leurs approches et déployer des actions adaptées aux réalités des HARSAH».

Catégorie : Actualités - 04 décembre 2018 à  12:51



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