Arrêté du 13 juillet: et si on se mobilisait?

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Tag'ada femme
Nouveau Psycho
Inscrit le 17 Jul 2017
129 messages
Bonsoir à tous,

Suite à la nouvelle rubrique "Le sujet du mois" dédié ce mois-ci à "La codéine sur ordonnance", j'ouvre cette discussion afin que nous puissions échanger nos idées sur les moyens que nous pourrions mettre en action pour:
* au mieux faire bouger les choses
* au pire tenter de ne plus rester invisible face à cet arrêté et à ces conséquences.

Je vous copie/ colle mon post initial d'hier soir, j'espère que nous serons nombreux à échanger, et pourquoi pas lancer une riposte??!!

Tag'ada a écrit

Je me.posais une question en rapport avec notre situation et l'actualité relative au Levothyrox (traitement pour les problèmes de thyroïde).
Spoiler
Je me demande si, au vu du nombre de victimes de cet arrêté du 13 juillet, du nombre de témoignages recueillis ici ou ailleurs, il ne serait pas envisageable de constituer un collectif? D'étudier la possibilité d'un dépôt de plainte?
S'il est possible de se mobiliser pour des effets secondaires de médicaments (que je ne minimise pas), qu'en est-il de toutes les mises en danger relatives à cet arrêté?
Les situations de désespoir, le recours à d'autres drogues pour compenser et se soulager comme on peut, les souffrances, le mépris de certains soignants vis à vis de nous, l'incapacité à reprendre une vie normale qui pourrait pousser certains aux solutions extrêmes...

Je m'excuse d'avance si mon post est utopique, stupide ou que sais-je...
Mais pensez-vous qu'aucune action au niveau légal ou politique ne pourrait être envisagée?

Amicalement.

Dernière modification par Tag'ada (10 septembre 2017 à  21:43)

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Tag'ada femme
Nouveau Psycho
Inscrit le 17 Jul 2017
129 messages

Syam a écrit

Cette décision est une mise en danger caractérisée de la vie d'autrui.
Mais comme cet "autrui" faisait un détournement de l'usage du médicament, il me semble probable que cela ne puisse pas être reproché aux (ir)responsables de ce changement

Je suis d'accord avec toi Syam, en ce qui concerne le détournement de l'usage du médicament, l'état et les labos ne peuvent en assumer la responsabilité, propre à chaque consommateur.

En revanche, ce qui peut être reproché à l'état (à mon humble avis) sur la mise en danger de la vie d'autrui, est le fait que cette décision ait été prise sans préavis, la veille d'un week-end estival prolongé, sans que personne n'ai pu anticiper et trouver une solution à court, moyen ou long terme.
De plus, aucune communication préalable auprès des généralistes,  des pharmaciens des infirmiers pour la mise en place d'un "protocole" d'urgence.

Dans le thread principal, combien de temoignages de personnes qui ce sont fait "jeter" par leur généraliste, hermétique à leur réelle souffrance et obligeant certains à se sevrer à la dure?

Tout ça par peur de devenir médecin-dealer, par ignorance de l'addictologie, ou par pure répulsion des patients devenus du jour au lendemain des drogués à leurs yeux?
Est-ce qu'un protocole de prise en charge en urgence, les déchargeant de leurs responsabilité pour prescription de codéine n'aurait pas été plus appropriée, le temps que chacun puisse se faire prendre en charge de manière décente?

Ont-ils pensé aux personnes utilisant le néo codion ou autre comme substitut depuis des décennies, pour ne pas souffrir du manque? Les dirigeants sont parfaitement au courant de cette utilisation de la codéine; interdire cette solution du jour au lendemain est un mise en danger de la vie d'autrui.

Ont-ils pensé aux personnes souffrant de douleurs chroniques, qui n'ont pas eu la possibilité de se rendre de suite chez le médecin pour une prescription en bonne et due forme? Combien de "souffrants-chroniques" se sont vu prescrire du doliprane et de l'ibuprofene au lieu de la codéine comme ils en avaient l'habitude?
Un rdv dans un centre anti-douleur est une solution pour eux, mais les délais sont longs et que faire en attendant?

La mise sur ordonnance de la codéine était prévisible et je doute que machine arrière soit faite.
Mais nous devrions étudier les recours possibles, et les dérogations qui pourraient être apportées à cet arrêté pour que certains usagers puissent continuer à s'approvisionner facilement.

Cet arrêté est sans nuance, donc injuste car il pénalise trop de personnes par rapport au nombre de personnes protégées.

La liste est encore longue à dérouler, et beaucoup de propositions pourraient être envisagées...Affaire à suivre...

Amitiés.

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thecheshirecat homme
Psycho sénior
Inscrit le 09 May 2017
839 messages
Il me semble que, comme dit Tag'ada, il est pertinent d'axer les revendications sur la violence de l'arrêté, et le manque d'aménagements pour accompagner les dépendants.

Une donnée qui serait intéressante serait de collecter le nombre de personnes s'étant rendu en addictologie dans les deux derniers mois par rapport à la codéine. Je ne sais pas si les CSAPA ont le droit de communiquer au public de telles statistiques ? (pierre, prescripteur, en savez vous plus sur le sujet ?)

Il faudrait, dans l'idéal, qu'une telle action soit suivie et relayée dans l'opinion publique, même dans les populations non usagères. Et là, on marche sur des oeufs : il faut prendre en compte l'utilisation récréative pour défendre les usagers concernés efficacement, mais c'est aussi le meilleur moyen de se faire cartonner, non ? L'automédication doit être mise en avant. Ou alors, ne pas faire de différence et mentionner indistinctement tout les usagers ?

Faire des propositions constructives de lois alternatives me semble indispensable : interdiction au mineurs, inscription au dossier pharmaceutique, etc.

Foutu citron.

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Ofélix khodo femme
Nouveau membre
Inscrit le 07 Sep 2017
36 messages
"En revanche, ce qui peut être reproché à l'état (à mon humble avis) sur la mise en danger de la vie d'autrui, est le fait que cette décision ait été prise sans préavis, la veille d'un week-end estival prolongé, sans que personne n'ai pu anticiper et trouver une solution à court, moyen ou long terme.
De plus, aucune communication préalable auprès des généralistes,  des pharmaciens des infirmiers pour la mise en place d'un "protocole" d'urgence.



J'ajoute (c'est un rappel, je l'ai dit dans un des récits de mes tribulations post arrêté Buzyn) que le 22 août, donc plus d'un mois après la décision ministérielle, aux Urgences psy du CHR où je me suis présentée, c'est moi,  Ofélie félée, qui ai pitoyablement informé l'interne,  ainsi que le personnel médical présent ce jour-là, de cet arrêté qui nous avait assommés par sa soudaineté,  sa brutalité, sa fourberie, la veille du 14 juillet.

C'est dire à quel point on se fichait pas mal des codos addicts au ministère au point de ne même pas prévenir les services hospitaliers possiblement concernés, incapables du coup d'assurer une prise en charge adéquate et rapide.

Dernière modification par Ofélix khodo (11 septembre 2017 à  00:02)

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PsyAgentDouble femme
Agent sous couverture
Inscrit le 21 Jul 2017
473 messages
ouais...mais ça ne changera pas le fait qu'actuellement vous n'allez pas être considéré comme des "victimes" car vous ne subissez aucun préjudice.

Les réactions à la noix des medecins concernent les medecins et n'ont rien à vois avec la codéine.

Tant qu'on aura pas de vraies victimes, au sens légal, des gens qui ont perdus emplois, mariage, garde de leurs mômes, fdes gens qui sont tombés dans alcoolismes, la polytoxicomanie, des gens qui sont tombés dans la depression (si tant est qu'on puisse prouver qu'elle en est la conséquence), des gens qui ont subit des traumatismes avérés physique ou psychologique, on aura pas gain de cause.

Là, à part une pétition ou une lettre ouverte, on a pas motif à une action judiciaire.

D'un point de vue objectif nos vies n'ont pas été chamboulées, on s'occupe toujours de nos gosses, on a gardé nos jobs, on est pas devenus alcoliques...

In a world full of hollow, i'm jumping jumping

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Gilda
Banni
Inscrit le 16 Apr 2017
352 messages
A mon avis, le seul argument audible pour le ministère de la Santé et l'ANSM serait celui des modalités de l’arrêté : décision prise sans préavis, sans information préalable pour les médecins et pharmaciens, sans dispositifs de transition, ayant généré des situations précaires et dangereuses pour les codéinomanes.

Mais pour le reste ? Se faire considérer et se mobiliser comme des victimes ? Faut pas rêver.
Primo, je suis de l’avis de Syam, s’agissant d’un usage détourné des médicaments codéinés, ça va être très compliqué. A la limite on vous considérera comme "victimes d’addiction", mais une addiction antérieure au 12 juillet, et on vous répondra que toutes les structures existent pour des cas comme les votres, et qu’il suffit d’y faire appel.
Sur la mise en place des restrictions prévues par l’arrêté du 12 juillet, ça a été leur parti pris de faire ça comme des sauvages, à tout casser ils entendront la critique et aux prochaines mesures de ce genre, ils en tiendront peut-être compte.

Deuxio, il ne faut pas oublier que tous, nous vivons nos consommations dans un cadre prohibitionniste, que l’on parle d’état d’esprit ambiant ou de législation. On est tous dedans. Vous qui vous fournissiez à la pharmacie, et nous autres qui payons en bitcoins ou au coin de la rue. Mais il n’y a au fond pas beaucoup de différence. Les usagers addicts de codéine ne bénéficieront pas de plus de bienveillance, de sympathie, ou d’exceptions à la règle que pour les autres drogues.

Le seul truc qui aurait fonctionné, à mon avis, c’est que les pharmaciens s’en mêlent de façon offensive, en mettant en avant leur cœur de métier, leurs compétences professionnelles, et la façon dont on les a privés de la possibilité de délivrer un anti-douleur efficace, les réduisant de fait à des lecteurs attentifs d’ordonnances, et des vendeurs de boules de gomme à la menthe, sans plus aucune initiative en lien avec leurs savoirs.

Il y a quelques temps, un membre de Psychoactif avait rédigé une pétition dans laquelle tous les cas de figure de consommateurs de codéine avaient été cités, et où son argumentation était rationnelle et dépassionnée. Un texte très efficace qui aurait mérité d’être transmis aux médias qui avaient fait écho à "l’affaire codéine".
Mais il n’a malheureusement pas été relayé, et n'a pas reçu beaucoup de signatures.

Voilà la pétition :
Pour une réévaluation de la disponibilité des médicaments codéinés

Dernier point, la mobilisation c’est bien beau, mais il y a un moment où il faudra peut-être s’extraire d’internet, tomber le pseudo, et signer de son nom, etc. Et les codéinomanes étant considérés comme des toxicomanes au même titre que les usagers d’autres produits, à mon avis ça ne va pas être simple non plus.

Bon courage à tous, j’espère que chacun d’entre vous commence à voir le bout du calvaire :)

Dernière modification par Gilda (11 septembre 2017 à  00:13)

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Tag'ada femme
Nouveau Psycho
Inscrit le 17 Jul 2017
129 messages
Un collectif n'est pas forcément voué à mener une action en justice. Il peut, en revanche, être un porte voix pour faire bouger la rigidité de cet arrêté.
Il sera plus probable, et médicalement justifiable d'être entendu sur ce chapitre là.

Pour le côté judiciaire, je suis pas sûre qu'il n'y ait aucune issue non plus, bien que plus compliqué.
Dans l'échantillon présent, il y a des situations très tendues et qui, à terme, pourraient porter un préjudice conséquent. Il y a aussi nombres d'usagers qui ne sont pas visibles comme le disait TCC.

Dans cette démarche de réflexion commune, je pense à toutes les personnes que cet arrêté fragilise et met en danger.

Combien d'utilisateurs utilisaient la codéine comme anxio ou AD? Que vont faire certaines de ces personnes qui seront mises sous AD pour remplacer la codéine avec les risques qu'un début de traitement peut générer, surtout s'il est suivi d'un PAWS?

Que vont faire les UDs lorsqu'ils n'auront rien pour substituer en urgence un manque de produits?

Il y a des tas d'autres cas ou cet arrêté posera plus de problèmes qu'il n'en résoudra.

La mise sur ordonnance est, à mon avis, définitive.
Néanmoins, on pourrait espérer des sortes de dérogations dans certains cas, le temps de s'engager dans une démarche de substitution par choix et non par obligation, la possibilité de laisser à certaines catégories d'usagers de s'approvisionner (peut être par la biais d'une autorisation d'un addicto ou d'un csapa?), et de maintenir l'interdiction aux mineurs.
Mettre en place une campagne de sensibilisation aussi, par exemple.

Il faut que nous puissions avoir de la visibilité, car pour l'instant nous n'existons pas. Les médias sont importants dans ce genre d'affaire...

PS: comme toi PAD, je trouve un certain confort avec mon TSO. Si la codéine était de nouveau accessible, il n'est pas certain que j'abandonnerais la bupré. Mais je pense qu'on est très peu dans ce cas aujourd'hui, je pense surtout à tout les autres qui n'ont pas de solutions pour l'instant et pour qui cet arrêté complique le quotidien et la vie en général (Nelson parmi d'autres...)

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Tag'ada femme
Nouveau Psycho
Inscrit le 17 Jul 2017
129 messages

Gilda a écrit

A mon avis, le seul argument audible pour le ministère de la Santé et l'ANSM serait celui des modalités de l’arrêté : décision prise sans préavis, sans information préalable pour les médecins et pharmaciens, sans dispositifs de transition, ayant généré des situations précaires et dangereuses pour les codéinomanes

Je suis d'accord avec ce point, c'est le seul angle d'attaque aujourd'hui pour se faire entendre, ou à défaut remarquer...

Pour la pétition, c'est dommage en effet qu'elle n'ai pas été relayée plus que ça...Je l'ai signée et partagée, mais étant peu active sur les réseaux sociaux, ça limite l'impact...

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Funkanoïde
Soul Syndrome
Inscrit le 08 Sep 2017
351 messages
On a pu constater, sur le fil "dernière heure", qu'il y avait de réelles victimes collatérales de cet arrêté. Des personnes aux bord du burn out, qui n'ont pas donné de leurs nouvelles depuis longtemps. Mais je me demande si ces victimes sont suffisamment nombreuses pour être considérées ... Sur le fond je suis partant pour une action, mais je comprend les objections. Je vais suivre cette discussion avec intérêt pour voir ce qui s'en dégagera ...

L'idéal serait que soit mis sur le marché un TSO sans ordonnance -Comment ? C'était déjà le cas avant le 12 juillet ? surpris

Dernière modification par Funkanoïde (11 septembre 2017 à  01:12)


Syndrome. Tweedle-dee-dumb. Hum-drum. Don't succumb !

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Neoneant
Press eject
Inscrit le 17 Jul 2017
145 messages
Hello à tous, et chapeau à l'iniatrice tagada pour cette magnifique idée...

Si j'ai bien compris, l'objectif n'est pas de faire un procès mais de mobiliser un collectif sur des arguments rationnels qui ferait un panel des consommateurs, depuis les douleurs chroniques, substitut anti depresseurs, et même récréatifs...

Je dirai même que les récréatifs sont un des arguments les plus exemplaires, même si contre intuitif... Mais là faudrait quelqu'un qui dort mieux pour le manier ;-) peut être, thecheschirecat, demain, j'aurai trouvé la bonne formulation... C'est couplé avec la suite ;-)

Donc par pure logique prolongeant les modalités de gilda qui a vraiment positionné l'angle parfait, concernant la dernière phrase de l'extrait : c'est exactement la notion de préjudice moral... Notamment en ce qui concerne la perte de qualité de vie... Et d'autres petites astuces juridiques, qu'importe si le médicament était détourné, il était légal et en vente libre... (ça c'est style combat classique d'avocats, il suffirait d'avoir la bonne jurisprudence).
Et ce n'est pas un détail, c'est au contraire très important en terme de droit et légalité. Dommage que je n'ai pas le niveau pour mieux expliquer cette nuance administrative fondamentale... Et puis faudrait que je retrouve le post d'un membre PA rappelant l'histoire de la codeine en France depuis les années 70, sa classification et régulation.

Sinon le préjudice moral est un gros sujet tres flou et vaste donc parfait, qui recouvre beaucoup de choses... Même la honte d'avoir été chassé d'un cabinet médical.

C'est juste une petite pierre dans l'eau, je suis aussi peu compétent en juristerie qu'en codéine... Dans tout ce fatras de mots,  s'il y a un détail qui peut se révéler intéressant ou faire écho...
Si par ailleurs quelqu'un maîtrisait mieux le droit public - car c'est un outil extraordinaire, vraiment fantastique, surtout avec cet arrêté à la va vite qui pue la faute quelque part - et corrigerait toutes les maladresses que j'ai faites ainsi que mes mauvaises formulations...
Statistiquement il doit bien y avoir un juriste droit administratif voué à la cause codéine qui saurait donner de bonnes pistes de rédaction autre que pétition sans pour autant entrer dans le procés...

Et puis si la ministre à eu des réunions avec des addictologues qui n'ont sûrement pas manqué d'évoquer cette notion de sevrage sec et de violence physique et morale/mentale que cela entraîne... Et qu'elle est passée outre...
Comment avoir accès aux minutes de ces réunions et les demander de manière tout à fait légale ?

Bref promis, dans ce thread, je ne ferai pas de phrases, mais je suivrai l'avancée des posts avec plus que d'attention et quand j'irai mieux si je tombe sur un nid de juristes droit public puissance 10 je vous les apporterait sur un plateau !

Oui, ça peut être effectivement amusant de taquiner un peu La Chose Publique  d'une manière ou d'une autre...

Dernière modification par Neoneant (11 septembre 2017 à  04:45)


Exit scam

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Gilda
Banni
Inscrit le 16 Apr 2017
352 messages
Je continue de penser que s’il doit y avoir des aménagements à cet arrêté du 12 juillet, les pharmaciens pourraient en être les initiateurs. Apparemment, ils sont tous en phase pour se déclarer opposés à cette décision et à la façon dont elle a été prise. Ils ont des propositions à faire pour assouplir la décision de mise sous ordonnance de la codéine, et s’ils obtiennent gain de cause, sans toutefois revenir à la situation antérieure, ça pourrait faciliter la vie de beaucoup d’usagers de la codéine.
Ils ont la légitimité de leur métier et de leur expertise, et ils sont organisés, c'est un fait.
Pour les usagers, qui ont des profils différents, et différentes raisons de consommer de la codéine, bien que tous dans la même m*** aujourd'hui et avec cette quasi obligation "sociale" d'être discret sur son addiction, une action collective va être très compliquée. Et un préjudice moral aussi compliqué à établir.
Bref, les pharmaciens demandent via leurs syndicats à être reçus par la ministre, mais je n’ai rien trouvé à ce propos, et pas moyen de savoir s’ils ont été entendus.


 
 Compilation de réactions des syndicats de pharmaciens 
Reputation de ce post
 
Merci pour le regroupement d'info. G.Iron

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pierre
Web-Administrateur
Inscrit le 15 Sep 2006
16690 messages
Avant le 13 juillet, le ministère de la santé a hésité :
Elle avait deux choix :
- légiféré et interdire la codeine sans ordonnance seulement aux mineurs. Mais cela demandait du temps, au moins un an, que la loi passe.
- interdire par arrêté la codeine sans ordonnance pour tout le monde. Ca a l'avantage d'être immédiat, mais ca en a foutu du monde sur La carreau.

Par lâcheté et pression médiatique, l'agence du médicament a choisi la 2eme solution. On peut militer pour que le ministère de la santé retourne à la raison et légifère pour interdire la codeine sans ordonnance seulement au mineur.

D'ici qq jour je compte ecrire un article sur la brutalité de la décision du ministère de la santé, en utilisant vos posts. Nous pourrions demandé à cette occasion que le ministère de la santé revienne sur sa décision.

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Tag'ada femme
Nouveau Psycho
Inscrit le 17 Jul 2017
129 messages

pierre a écrit

D'ici qq jour je compte ecrire un article sur la brutalité de la décision du ministère de la santé, en utilisant vos posts. Nous pourrions demandé à cette occasion que le ministère de la santé revienne sur sa décision.

Je trouve que c'est une super idée! En plus, avec le nombre de témoignages, il y a matière à argumenter.

Je pense très simplement que le fait que nous soyons "invisibles" actuellement conforte les autorités sur la "sagesse" de leur décision...

A l'instar des victimes du Levothyrox, qui ont su alerter les médias après plusieurs mois d'observations des effets secondaires, pour mesurer l'ampleur de leur situation, je pense que nous n'avons rien à perdre à sortir de l'ombre.
Et qui sait, arriver à être reçus plus haut pour exposer les problématiques liées à cet arrêté et à sa brutalité??

En tous cas, merci Pierre, ainsi qu'à toute l'équipe du forum!! PA est une aide précieuse, et sans vous nous serions sans doute encore plus nombreux à être dans une situation plus que délicate...

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MissySippi
Psycho junior
Inscrit le 20 Jun 2011
219 messages
salut tous et toutes,
jai été absente du forum un moment, j'avais trop de boulot........ vos interventions sont très judicieuses et pertinentes !

je pense moi aussi qu'il ne faut pas lâcher l'éponge . Nous pourrions le voir, ce fameux jour, où la codéine sera en vente libre à nouveau, à l'exception des mineurs. j'ai tjr tendance à me projeter sur un truc pessimiste, histoire de pas être trop abattue si mes espoirs ne se concrétisent pas, mais là, au vu de tout ce que je lis, je me dis qu'il est ""possible"" de voir un aménagement de la chose smile

je continue ma lecture auprès de vous.

courage à vous tous <3

et bisou à tout le monde

Missy

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Exa homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 13 Jul 2017
173 messages
En France on dira toujours "la faute de" que "grâce à"
En Australie l'arrêté commencera en 2018. Au moins ils sont prévenu.

Les médecins et la ministre vont défendre leurs intérêts, les bavures, ils vont nier et attendre que ça se passe. La pour la thyroïde avec levothyrox, la c'est aux médecins d'en décider et d'attendre une nouvelle formule. Pourquoi pas un autre ?
Ils préfèrent ne pas avoir tort avec le levothyrox ? Ou c'est une question de tune...
Éclairé moi mais je connais quelqu'un de mon entourage qui a ce traitement et son médecin lui refuse de changer de traitement. Malgré les effets secondaires.

Tout ce qu'on interdit, je sais pas la weed peut éliminer une leucémie. Les personnes malades de parkinson peuvent les rendre normale.

Puis une émission sur la 2 qui parle de ça, bien sur, ils vont massacrer la réalité hmm

Dernière modification par Exa (12 septembre 2017 à  00:19)

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Tag'ada femme
Nouveau Psycho
Inscrit le 17 Jul 2017
129 messages
Bonjour à tous,

J'ai lu ce matin que le gouvernement allait faire machine arrière sur le Levothyrox en remettant l'ancienne molécule de nouveau disponible sur le marché (sous 15 jours). Ils acceptent aussi que d'autres laboratoires puissent mettre sur le marché une autre marque de médicaments pour la thyroïde (Levothyrox avait le monopole).
Dans un sens, je me dis que cette ministre est capable de plier sous la pression, donc tout espoir nous concernant n'est peut être pas perdu!

Il est certain que si les pharmaciens montrent (enfin) les dents, les choses pourraient peut être evoluer.

L'Australie anticipe sa mise sous ordonnance, c'est en effet un point important qui permet de discréditer la manière dont la France à négocié le "problème".

Bref, y aurait-il une lueur (si petite soit elle) d'espoir pour la codéine?

Amitiés.

Tag'ada

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thecheshirecat homme
Psycho sénior
Inscrit le 09 May 2017
839 messages
Contacter nos députés pour leur faire part de la situation pourrait être faisable. Ca peut être une "petite action" dont certains pourraient s'emparer (il y a quelques braves gars là dedans, même si ils sont ultra minoritaires).

Oui, ils peuvent plier si on les frappe aux deux endroits qui font mal aux cyniques : le portefeuille et l'image. Les médias sont à double tranchants, mais c'est tout à fait possible de réussir à s'en servir, je pense. Reste à avoir un argumentaire béton sur le plan scientifique, tout en soulignant, dans un registre plus émotionnel, les souffrances engendrées.
Faire appel aux intérêts personnels peut également amorcer une mobilisation de la population non usagère : qu'allez vous faire à votre prochaine rage de dent, quand le dentiste vous annoncera votre rendez vous dans deux mois ?

Foutu citron.

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jass95 femme
Nouveau membre
Inscrit le 16 Jul 2017
8 messages
Bonjour à tous,
Je trouve personnellement cette idée de collectif être une bonne idée, si cela se concrétise je suis disponible pour mettre un peu de mon temps à disposition si besoin.

En effet, l'état à très mal gérer cet arrêté, laissant les consommateurs sans aucun aménagement ni manière de s'y préparer, pourtant lors de mes premières consultations en csapa suite à l'arrêté de juillet, une psychologue m'avait laisser entendre à demi mot qu'ils avait été mis au courant des semaines auparavant que ce genre de mesure allait être prise incessamment sous peu, afin que les csapa se prépare j'imagine aux futurs arrivés en masse de dépendants ?

En tout cas j'espère que ce projet verra le jour, afin que nous ne restions plus invisibles et que nous soyons considérés un minimum

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