Vos raisons d'avoir arrêté, d'arrêter votre TSO

bonsoir
pour moi vouloir arrêter mon tso et tout opiacés définitivement
c'est le ras le bol:
d'avoir la peur continue(ou presque)d être en manque
d'être congelé en hiver,bouillir en été
d'avoir l humeur en dent de scie
malmener mon corps car usage détourné
et SURTOUT une libido de septuagénaire (c'est le plus gênant à  mon sens)

Dernière modification par salegone (19 octobre 2010 à 20:31)

Merci de ces premières réponses. Big, je pensais à  ton texte, je prendrais le temps de te contacter. Il peut servir d'articulation. J'aimerais que celles et ceux ayant effectivement fait un sevrage ou qui sont en cours de sevrage se manifestent...

Merci d'avance à  toutes et à  tous (je vais pas le répéter à  chaque fois ). @ bientôt

En ce qui me concerne j'ai débuté un traitement de substitution avec le subutex, mais avec celui-ci je n'etais vraiment pas bien. Je ne le supportais pas.
J'ai alors arreté le subutex pour revenir à  une consommation d'héroïne.
Aprés pas mal de crise de manque je me suis réfugiée dans la méthadone.
Juste (au début) pour pallier à  l'héroïne lorsque l'héroïne manquée.
Pendant pas mal de temps j'ai utilisé la méthadone comme seule façon de ne pas se retrouver "en chien".
Puis pendant quelques mois j'ai réussi "l'abstinence totale" d'héroïne.
Et depuis ce temps je continue à  consommer avec des periodes d'abstinence en même temps que mon traitement.

Je voudrais tant Revenir en arriére et ne pas refaire les mêmes erreurs.
J'aimerais tant pouvoir TOUT arreter.
Pourquoi je voudrais arreter mon TSO?
Parce que comme tout stupéfiant légal, la prescription est très réglementée et très contraignante.
J'en ai marre d'être "obligée" d'aller à  la pharmacie toutes les semaines.
De se voir dans les yeux de la société en tant que "tox".
D'avoir les effets négatifs du traitement (boufées de chaleur, transpiration exéssive, etc...).
D'avoir peur d'oublier ses fioles pour aller bosser.
BREF, je voudrais retrouver une vie "normale".
Mais ça, ce n'est pas possible. Du moins pour le moment. Avec de la volonté et de la patience, tout est possile!

J'éspère ne pas avoir été trop Hors-Sujet.

Amicalement.

Dernière modification par Las Vegas PaRano (29 octobre 2010 à 00:35)

Oui à  ce niveau-là  c'est particulièrement sordide...

Mais que voulez-vous, pour ces ânes (copyright bighorsse ), la drogue c'est la drogue, une seule entité où on ne différencie pas les produits. C'est criminel, ce niveau de désinformation.

Bonjour,

Même si j'ai fini par craquer et reprendre un TSO, il y a beaucoup de raisons qui font que j'ai voulu l'arrêter :

- Le fait que au fil des années j'étais parvenu a vivre loin des drogues et que je pensais qu'il était temps d'arrêter la substitution
- Le fait que tous les médecins semblais pour que j'arrête
- Le fait que chaque fois que quelqu'un découvrais que je prenais de la métha j'étais alors considéré comme un junky
- Et aussi c'était très contraignant de passer ma vie chez le médecin (c'est quand même fou que même après plusieurs année de traitement on ne vous accorde pas plus de confiance pour vous filer un mois de traitement).

Voila voila en espérant être utile
A++

Bon, j'espère que c'est pas trop tard pour ton exposé Alain.

Pour ma part, je souhaite arrêter car j'en ai marre d'être toujours considérée comme une tox.
Tox à  une drogue légale, mais tox quand même.
J'ai une tante qui me demande toujours comment je vais, à  quel dosage je suis. Et elle fini toujours par me dire "oui mais tu es sous méthadone, t'es encore un peu dedans".
Elle a raison, mais pas de la manière dont elle le pense.
J'ai toujours un statut de tox avec elle, et avec beaucoup d'autres!!

Au taf, ils étaient au courant que j'étais en traitement, et j'étais traité différemment de mes collègues. Le directeur ne pouvait pas s'empêcher de venir surveiller quand j'avais la classe en charge.
Quand j'étais absente et que j'avais un arrêt maladie, c'était forcément "mon hygiène de vie" qui était en cause. Bref, pas le droit d'être malade, pas le droit d'avoir des coups de mou (sinon, il pensait tout de suite que j'avais pris quelque chose).
Et tout le monde avait l'oeil sur moi malgré mon travail bien fait.

J'ai retenu la leçon.
Maintenant, je mens. Ce qui est frustrant, car ce passé fait parti de moi, de ce que je suis aujourd'hui. J'ai l'impression de devoir renier qui je suis vraiment pour pouvoir me fondre dans la masse et ne pas être pointée du doigt.
C'est vraiment chiant de vivre dans le mensonge et les faux-semblants. Ca aide pas à  s'en sortir.
Tox, ex-dox, c'est du pareil au même pour beaucoup trop de gens alors pas le choix, faut se taire, se cacher et tout faire pour donner le change

Au delà  de la prise de tête médecin, pharmacie, centre métha, c'est surtout le regard et le jugement des autres qui fait que j'ai hâte de me débarrasser de ce traitement.
Comme dit mon addicto, le plus dur à  gérer dans un sevrage, c'est l'entourage.

Dernière modification par Shaolin (28 octobre 2010 à 10:12)

Ellle te fais bosser gratos en plus!!!

si vs avez besoin d'aide....

Merci infiniment Mafalda73 ; tu es une des rares à  avoir évoqué (entre autres) la prise en charge financière (CMU). C'est intéressant bien sûr !

Bonjour a toutes et tous!
Bin voilà  je suis nouveau ici et en découvrant ce site j'ai une super sensation, ou plutôt impréssion c'est que je vais m'en sortir grace à  vous tous!!
Bref d'abord mon parcours de drogué:
Tout commença par la fume: shit à  l'age de 16ans. J'étais un garçon apprécié mais un peu foufou!
Puis à  mes 18 ans découverte du bonheur absolu, de l'orgasme de la vie géneral: les boites espagnoles et leurs pastilles de l'amour: exta (mdma), là  je me sens comme un dieu qui aime tout le monde et qui est aimé par tout le monde. Je suis puissant et incassable.
( petite precision j'ai une nana que jm plus que tout ; en tout cas je croyais ...)
Puis découverte de la coke. Mais jprefere l'exta, j'en ai moins peur et j'adore cette accéleration de l'esprit et tout ce sexe mélange d'amour vrai et de pseudo-perversions si attirantes)
Puis aprés des mois de défonce au speed et/ou exta même à  l'usine toute la semaine, la chute:
la tristesse et la déprime m'envahissent, ma nana m'aime tant mais je deviens taré (violent en paroles et premiere réaction de connard je secoue ma nana dans tous les sens car mes nerfs ne valent plus rien)
Puis le temps passe, je me défonce bien moins ( plusieurs fois je finis à  l'hosto ce qui me fait un minimum réflechir )
Mais j'ai aujourd'hui 28 ans et ça fait DEJA (j'hallucine bordel ..) 3ans que jme shoote tout ça car j'ai un pote tox que j'admire presque car il est un peu fou et bagareur et est un ex enfant battu, et je me plait inconsciemment à  vivre ses folies avec lui.
JE N AVAIS JAMAIS PRIS D HERO mais j'ai commencé par le sub comme drogue de récréation.
Je découvre alors que les medecins (qui n'yconnaissent pas grand chose apparemment) peuvent me fournir cette douce défonce qui appaise quasi gratis  et alors là  c'était parti.
J'ai ensuit testé l'hero mais aprés m'être séparé de mes connaissances grace à  une nouvelle chérie, le sub était bien plus adapté à  ma situation.
Je voyai (vois) le sub comme une came propre et presque sans danger.
Bref depuis que je me shoote ça aura été 1% de coke et 1% d'hero en IV et 98% de sub.
COMMENT puis_je m'en sortir?
Autre gros probleme j'ai toujours kiffer la chimie et je sais me faire de la methamphet que je me suis aussi injectée à  en plus dormir pendant 3jours, je découvre en vous écrivant les premiers effets faible dose de gbl acheté sur le net, et jfais pousser des psylocibes cubensis acheté le même jour par le web.
Ce que je veut dire par tout ça c'est que je suis un super curieux, et qu'on peut presque tout avec @ .
Vous devez vous dire que je suis taré mas jvous jure que pourtant rien ne me destinai à  tout ça.
Mes parents ont toujours été la pour moi, les gens m'ont toujours ouvert leurs coeurs du coup je ne comprend rien.
J'ai les mains gonflées, plus une veine de dispo null part mais tant pis faut que ça passe (au creu de mon bras j'atteind mon artere et toujours la meme.. mais là  j'ai limpression que j'arrive plus à  l'atteindre..).
Je ne prend plus de coke par contre depuis longtemps et j'en veux plus, idem pour speed et exta.
MON GROS PROBLEME C EST LES SHOOTS DE BUPRENORPHINE générique (un cachet de 8mg est tout petit et jme le met d'un coup en une seringue dans la gueule)
Jme fout 2 ou 3 shoots par jour: matin avan de bosser (je vends des télé aujourd'hui), midi aprés manger avant d'y retourner et parfois (souvent) le soir.
Je suis passé de 4mg par jour prescrits y a 3ans à  22mg y'a deux ans et aujourd'hui 16)
Je contrôle tout sauf ce putain de sub et ces shoots hysteriques.
J'aime ma chérie et on se marie le 25 mai 2011.
A I D E Z   M O I  pleaaaaaaaaaaaaaaaaaase !

J'avais trente ans et toutes mes dents,

C'était il ya trente ans...Quand l'héro m'est tombé sur la gueule comme la vérole sur le bas clergé.
Toxico monomaniaque je n'ai jamais, ou presque, touché à  quoique ce soit d'autre. La fumette j'aime pas, la coke ça me fait froid partout, l'acide ça me terrorise. Une mule je vous dis.
De l' héro et rien d'autre. Ou plutôt des opiacés et rien d'autre parce que la métha c'est pas du rata! C'est peut-être une défonse à  2 balles mais en y mettant la dose on peut voyager.
Premier jour, le jour "D" comme défonce. Première trace dans la neige vierge. Dans "JUNKY" Williams Burroughs dit un truc du genre "J'ai vécu toute ma vie pour ce moment là ". Eh ben moi je dis "pas mieux, Bill"! Connard ça fait trente ans que ce jour là  me hante, me persécute, me nique ma race et ma vie!
Alors basta! Hasta luego! Bouge de là  et casse toi sale garce, héroïne de mes couilles et des films les plus pourris de ma vie de merde.
Ah putain que c'est bon de tout arrêter. Si vous saviez comme je me sens mieux, comme je me sens bien depuis.
Allez, une petite dernière pour la route et terminé!
Parole de tox.
Azert

Arrêter c'est facile, ça fait trente ans que j'arrête tous les jours,

Trente ans que je me prends la tête avec ça. Avec cette foutue addiction (je déteste ce néologisme) ou pour causer français cette assuétude (toutes les lettres d'ASUD sont à  l'intérieur, marrant, non?).
J'ai toujours eu une conduite addictive. Comme disait mon pote  Montaigne "quand je danse, je danse". Je suis abyssal dans mon jusqu'au boutime. Trop de bouffe, trop de sport pour compenser, trop de fêtes, trop de nuits blanches et, oeuf corse, trop de dope pendant trop longtemps. Usé par tant d'années à  démolir puis tenter de reconstruire. Je suis cramé.
Alors j'ai fait une promesse à  mon fils. Depuis que ma femme, emportée à  35 ans par un cancer fulgurant, nous a laissé tous les deux (il avait 5 ans) il n'a eu face à  lui que l'image d'un père anéanti. Je lui ai donc promis de soigner ma sortie et de finir ma vie un peu plus dignement que je ne l'avais commencée à  ses yeux. En deux mots je lui ai promis de réussir ma sortie.
Obligation de sevrage, donc. Sans retour possible. Et par sevrage j'entends, cela va de soi, sevrage de métha itou. Parce que faut pas se la raconter la métha est un opiacé dur et pur. Un vrai faux ami. Même à  20mg par jour je me sens toujours accro et je n'en peux plus. Il y a un mois j'ai cru en venir à  bout. Dix jours totalement sevré. Quel vide! Dix jours de plus et je pense que je finissais en H.P. Quand mon fils m'a dit "je crois que je te préfère avec tes cachous" je me suis dit que c'était cuit. Et puis miracle, j'ai retrouvé du boulot. Rien de génial mais un CDI. A mon âge ça ne se refuse pas c'est même inespéré. Alors voilà  15 jours que je m'entraîne à  faire des photos à  la con mais qu'en même temps je me resocialise. Et, chose incroyable, impensable, il m'arrive d'oublier de prendre ma métha. Maintenant c'est pas gagné.
Se lever le matin est toujours aussi horrible. Avoir les intestins en folie loin de chez soi je n'en parle même pas mais paradoxalement plus je me plonge dans ce boulot plus j'ai le sentiment de sortir la tête de l'eau. Et c'est bien ça le but du jeu.
Mon fils se fend la poire c'est bon signe.
Azert (enfin sérieux?)
P.S
Alain, je ne referais pas ça tous les jours!

Dernière modification par azert (31 octobre 2010 à 23:39)

@ inheaven :

après 2 ans d'injection de sub, de 1/4 de comprimé de 8mg qui agissaient 3j à  plus de 16 mg au bout des deux ans par jour, à  passer à  la fin plus de 2h à  trouver une veine qui n'existe plus, parmis les abscès multiples causés par des "bon là  ca fait 2h, j'en ai marre, je shoote quand meme"...bah c'est possible de s'en sortir...avec un bon csst....faut se faire aider quoi!!! bon après un mois sorti d'hospi, j'en ai repris en sublingual parcke ca allait plus, aprsè jai eu peur de le reshooter, et donc passage à  la métha. Et depuis je n'ai plus jamais repris de sub, car rien que d'y penser, ca me dégoute du plus profond de moi meme...alors courage, si tu veux t'en sortir, c'est deja un bon signe, aprsè suffit  de s'y mettre concretement!! courage!

Heuresement que l'on peut tous s'en sortir peu importe l'âge.
Heuresement su'il y a toujours de l'Espoir, sinon on se serait tous tiré une balle!