Je sais bien que mes propos sont un peu provocateurs. Mais, manifestement je ne suis pas le seul à vivre "dans le meilleur des mondes" (cf Papajumba). Pierre, sil n 'y avait que les deux catégories que tu cites (ceux qui veulent arreter et ceux qui veulent reduire les risques), il n'y auarait pas de probleme. Je rajoute ceux qui améliorent leurs moyens d'existence avec la revente du
Subutex (qu'ils consomment ou pas) et ceux qui utilisent le
Subutex comme produit associé, sans démarche de
réduction des risques. Par exemple ceux qui injectent le
Subu (abcès, septicémies etc..), parfois même sans avoir injecté l'
héroine.
Tu remarqueras que je ne porte pas de jugement de valeur = ceux qui revendent le
Subu n'ont peut etre que ce moyen pour vivre et ceux qui injectent le
Subu savent ce qu'ils risquent et ne le font donc pas par caprice.
Le seul jugement que je porte est sur mon rôle en tant que soignant (et celui de beaucoup de soigants qui sont un peu dans cette situation). Autant je n'ai pas d'etat d'ame avec les deux premieres categories (y compris en cas de consommation associée), autant je n'apprécie pas le rôle que la société me fait jouer avec les deux autres catégories (en général, je ne vise pas une institution en particulier).
Notamment l'absence d'
heroine médicalisée qui renvoie à une toxicomanie au "subutex plus" qui ne satisfait personne (et notamment pas les usagers en général). Je préférerais largement u ne consommation médicalisée qui dise son nom, que ces détournements perpetuels qui cassent la relation thérapeutique et découragent les prescripteurs.
En l'absence de changements de la Loi, cela veut dire distinguer les dealers d'un côté des soignants de l'autre. Ceci n'empêche pas de soigner des consommateurs bien entendu (reduction des risques etc..) mais de bien se positionner dans une position non ambigue.
Comme je le dis dans un autre sujet, cette ambiguité se retourne, à long terme, contre tout le monde , consommateurs comme soignants.
Amicalement