TV: Enquête exclusivs ce soir sur M6 "Drogues dures au coeur de Paris" de 22h45 à 00h10
Le résumé du programme :
"L'an dernier, la police a saisi plus de 200 kilos de
cocaïne sur Paris et sa banlieue. Des prises dont la valeur est estimée à 14 millions d'euros. Des jeunes des beaux quartiers qui sniffent dans les bars branchés aux fumeurs de
crack dans les squats, voici le quotidien des consommateurs de drogues et de leurs fournisseurs. A Paris, certains livrent à domicile, comme ils le feraient pour des pizzas. Dans des appartements, des trafiquants préparent le
crack,
cocaïne coupée aux produits ménagers, avant de le revendre avec des méthodes dignes d'une entreprise, avec calcul des marges et clients réguliers. Mais aujourd'hui un nouvel opiacé fait des ravages. Ce médicament destiné aux malades du cancer fait l'objet d'un trafic en plein développement."
J'ai hâte de voir le nombre de conneries qu'ils vont encore raconter, le résumé me fait encore penser à toutes ces émissions alarmistes dans la veine sécuritaire qui règne depuis des années, et qui prône la guerre à la drogue, mais aussi aux drogués. Les clichés du méchant dealer qui empoissonne les gens honnêtes a l'air d'être de la partie. Le stéréotype du consommateur de
coke aussi, on parle des riches cocaïnomanes, des pauvres consommateurs de
crack... Mais les autres? Qui ne sont ni riches ni habitant des squats? Je suis consommatrice de
coke (occasionnelle, certes, j'ai du me faire une raison, et mes veines ne suivaient plus!) et je ne me retrouve pas dans ces clichés d'un autre âge.
Quel est ce nouvel opiacé dont ils parlent? Les malades du cancer ont souvent de la
morphine. Son existence et son détournement sont loin d'être nouveaux, c'est quoi le scoop? A moins qu'il ne s'agisse d'un autre produit?
Ils parlent de livraison à domicile, mais dans la rue, on est toujours emmerdé, alors on trouve d'autres solutions... En essayant de rester discrets, c'est tout... Et la livraison à domicile est un avantage pour le client qui perd moins de temps et prend moins de risques, le livrer c'est une façon de fidéliser, de conserver le client.
Ils me font rire en parlant de marges! Qui dit business dit amortissement de l'investissement et profit, sans le calcul des marges vous ne savez où vous allez... Et il ne faut pas oublier que les vendeurs sont souvent (mais pas toujours) consommateurs aussi et que la vente dans ces cas là sert avant tout à financer une consommation qui coûte extrèmement cher. Pour les autres c'est bien souvent le revenu qui leur permet de vivre, sans marges plus de revenus... On croirait qu'ils décrivent la capitalisme (caricaturé par les communistes) avec ses grandes dents pointue! L'image me semble légèrement exagérée.
Au sujet des salles de consommation à moindre risques (inexactement appelées salles de shoot, mais ce terme me semble réducteur, car si la consommation en intraveineuse dans de bonnes conditions est la mission première de ces structures il ne faut pas oublier les autres modes de consommation,
sniff, dragon,
base... Et l'autre versant de la prise en charge, l'accés aux soins, qui est tout aussi essentiel) seront elles de la partie?
Wait and see...
Dernière modification par Stelli (12 septembre 2012 à 18:26)