Tramadol et grossesse

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Catelya63 femme
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Bonjour à tous !

Je vous explique ma situation:
J'ai 22ans et j'ai appris il y'a une quinzaine de jours suite à des examens que j'étais enceinte. J'en suis aujourd'hui à environ 5-6 SA. C'est une grossesse non prévue (sous pilule, j'ai sûrement vomi un cachet ?), mais avec mon chéri (lui 37 ans) on a décidé de vivre cette aventure.
J'ai passé 2 échos de contrôle qui sont normales et Bhcg qui evoluent bien.

MAIS: suite à des douleurs menstruelles hypers fortes mon médecin m'avait prescrit de l'ixprim (350paracetamol/37,5tramadol) il y'a deux ans. Et bien sûr je suis tombée tête première dedans.
Je n'ai jamais dépassé les doses therap., et j'en suis aujourd'hui à 1cachet et demi voir 2 cachets par jour.
Donc mes questions sont :
Est ce que le tramadol augmente les risques de fausses couches ?
Faut il que j'arrête progressivement ou que je continue?
Est ce qu'il vaut mieux switcher avec codéine (mieux connu au niveau des études)?
Je pense prendre rdv avec un centre addicto, mais si vous pouviez m'apporter des réponses en attendant, je suis vraiment inquiète et je culpabilise énormément.
Merci d'avance !!

《Le mieux est le mortel ennemi du bien》

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Fluche femme
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Bonjour,
Bravo pour le bébé, même s'il n'était pas vraiment au menu ^^

Le CRAT est très rassurant sur le tramadol pendant la grossesse (http://lecrat.fr/articleSearchSaisie.ph … tramadol). Il s'agit de la référence francophone en matière de substances et grossesses. Pas d'inquiétude, donc !

A priori le plus dangereux avec les opiacés pendant la grossesse c'est de faire le yoyo avec des périodes de manque. La prudence conseille donc que tu restes à la dose où tu es le temps de gérer la situation avec des professionnels de la santé. Le switch vers la codéine risque d'être un peu compliqué "au jugé" et de te mettre en manque, je ne vois pas trop l’intérêt (à confirmer par Prescripteur ?)

N'hésite pas à appeler un centre addicto en exposant ta situation. Si tu as eu un bon feeling avec le gynéco ou la sage-femme des échographies, tu peux aussi lui en parler, en général il y a un référent addicto dans les maternités.

Et surtout ne culpabilise pas ! Il n'y a pas de culpabilité à avoir à rechercher un traitement contre la douleur efficace, ni de trébucher dedans.

Je te souhaite tout le meilleur pour vous trois.

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Catelya63 femme
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Merci pour ta réponse !Et pour le lien aussi !
Ben pour la codéine je me disais que ça pourrait me permettre de passer le sevrage en douceur, sans pour autant avoir le temps d'accrocher avec.. (mais quand j'y pense je trouve aussi que c'est une idée foireuse boulet)
En fait j'ai directement essayer d'arrêter quand j'ai su, mais c'était l'horreur et j'avais des mégas crampes en bas du ventre et je me suis bien rendu compte que bidou n'appreciait pas..
Mais j'ai vraiment pas envie de faire passer mon futur trésor par la case sevrage du nouveau-né.
Mais je suis quand même rassurée merci beaucoup pour ta bienvaillance :)

Dernière modification par Catelya63 (20 septembre 2018 à  18:07)


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Sangdencre femme
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Bonjour Catelya,

Ce que je vais te dire va sans doute te choquer, mais c'est un avis personnel, tu as le tien, et x ou y en aura un autre.
A 24 ans j'étais tout le temps défoncée et accro à la codéine, dès que j'ai découvert ma grossesse, ni une, ni deux je me suis faite avorter. Je vivais en Allemagne et là bas, en plus c'était la croix et la bannière, pour être dans les temps, tu vois d'abord ton gynéco, qui t'envoie chez une AS plutôt neutre et ensuite tu passes chez l' AS catho (dans mon cas) et elle te met vraiment minable, genre: ce que l'on va vous enlever du ventre le donneriez vous à manger à votre chien ? Et pendant 30 minutes ce sont des réflexions de ce genre, mais c'est elle qui à le tampon magique, donc je ne lui ai pas fait bouffer son crucifix.
La galère continue, il te faut trouver un centre d'avortement pas trop loin de chez toi (Les hôpitaux ne le font pas !!) Je téléphone de plus en plus loin et finalement 3 jours avant le délai, j'ai une place à 250 bornes de chez moi. Heureusement le non-papa à une voiture et m’amène là-bas pour 11h30. 10 minutes après la paperasse c'est mon tour, le médecin ne me regarde même pas, une très gentille infirmière me tiens la main et me dit que je peux changer d'avis à tout moment, que ce n'est pas un problème bla bla. Etant bien décidée, pour 2 raisons, je n'avais pas envie de pouponner si tôt et j'avais une trouille immense que le bb ait des séquelles.
Donc petite anesthésie locale, un cachet genre myolastan et 5 minutes plus tard c'est terminé. Ensuite, ils te garde dans une espèce de dortoir pendant 1/2 heure au cas où tu fasses une hémorragie, là, j'ai lutté de toutes mes forces contre mon envie de pleurer...Une donzelle arrive et me dit : bon on fait maintenant une écho de contrôle pour être sûr qu'il n'y a plus rien ! Ce fut très dur à supporter, mais je me sentais obligée, d'ailleurs cela faisait des années que je n'avais plus mes règles, et me croyait à l'abri.
A 28 ans j'ai fais une détox en France, j'ai rencontré quelqu'un et mis à par quelques joints/jours, j'étais ultraclean et me voilà de nouveau enceinte. Je me dis, c'est le moment, et j'ai gardé mon bout de chou, qui est né en pleine forme, pile à terme je l'ai allaité une éternité (18 mois). Mais j'avais beaucoup de mal à stopper la clope, et là, la sage femme que je voyais m'a dit: si arrêter la cig te rend trop nerveuse, il vaut mieux fumer mais très raisonnablement. J'ai arrêté !
Et, je pense que c'est ce qu'on va te dire, arrêter si tu ne grimpe pas aux rideaux et poursuivre si tu es trop crispée.
Mais, dis-toi bien que ton bb va naître et connaître sa 1ère crise de manque et ça c'est pas juste, au niveau fausse-couches les risques sont accrus surtout les 1er mois.
Ca m'est douloureux de te dire ça, mais tu n'as que 22 ans, des bb accros j'en ai vu pas mal, et ils sont grognons, geignards, très souvent malades (otites, diarrhées et autre réjouissances....)
Voilà, c'est mon constat, et je ne regrette pas.
Maintenant, les professionnels te tiennent en général le conseil de mener à bien ta grossesse, mais ce ne sont pas eux qui berceront le bébé toute la nuit parce-qu'il souffre et qu'on ne sait pas quoi faire.
En tout les cas, c'est tout de même un heureux événement, la grossesse est une période bénie et surtout, si tu restes sous prods allaite le, son manque sera mieux gérable. Bonne chance et Enjoy.

La malédiction de l'espèce humaine c'est qu'elle prend la haine comme une forme de communication
Gogol.

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Fluche femme
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Mais, dis-toi bien que ton bb va naître et connaître sa 1ère crise de manque et ça c'est pas juste, au niveau fausse-couches les risques sont accrus surtout les 1er mois.
Ca m'est douloureux de te dire ça, mais tu n'as que 22 ans, des bb accros j'en ai vu pas mal, et ils sont grognons, geignards, très souvent malades (otites, diarrhées et autre réjouissances....)
Voilà, c'est mon constat, et je ne regrette pas.
Maintenant, les professionnels te tiennent en général le conseil de mener à bien ta grossesse, mais ce ne sont pas eux qui berceront le bébé toute la nuit parce-qu'il souffre et qu'on ne sait pas quoi faire.
En tout les cas, c'est tout de même un heureux événement, la grossesse est une période bénie et surtout, si tu restes sous prods allaite le, son manque sera mieux gérable. Bonne chance et Enjoy.

Je voudrais apporter quelques précisions tout de même : le syndrome de sevrage du nourrisson n'est pas systématique, surtout quand on est dans des doses thérapeutiques, ce qui est ton cas. C'est une expérience très douloureuse, mais surtout pour la maman et la famille : si tu prépares bien les choses avec la maternité, quitte à en chercher une qui a une expertise dans ce type de problèmes, un sevrage dégressif du nourrisson est fait, ce qui limite bien sa douleur à lui. C'est très dur, personne ne le nie, mais c'est gérable si tu es entourée par des professionnels compétents.

Les risques de fausse couches sont effectivement accrus, mais ils sont très hauts pour toutes les femmes en général pendant le premier trimestre (1/3 à peu près), et sont visiblement surtout dus aux périodes de manque, qui causent un grand stress au corps entier.

Voilà, ce n'est pas du tout pour remettre en cause le témoignage de Sangdencre, mais pour le compléter avec un maximum d'informations pour que tu puisses te faire ta propre idée, car on a la chance d’habiter un pays où c'est la femme qui décide ce qu'elle fait de sa grossesse.

PS : n'hésite pas à te promener dans la section "paroles de femmes" du forum, il y a beaucoup de choses sur les grossesses sous opiacés.

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Recklinghausen homme
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Salut,

Ce qui me paraît important, c'est de prévenir le gynécologue/obstétricien qui s'occupera de l'accouchement.

Le futur nourrisson a effectivement une probabilité de naître en manque, cependant, aujourd'hui, en France, la prise en charge de l'enfant est tout à fait satisfaisante !!!

Surtout, ne culpabilise pas.

Et s'il y avait une recette magique pour que les enfants naissent sans soucis, ça se saurait !! Quand à dire que c'est souhaitable, force est de constater à travers l'Histoire que l'eugénisme n'a pas donné de résultats encourageants ( pour ne pas entrer dans les détails sordides ).

Ce n'est pas un " bon pour se défoncer sans retenue ", évidemment wink

Mais dans ton cas, l'important est de te stabiliser et de ne " plus toucher au dosage " jusque la fin de ta grossesse.

Tu pourras envisager de ne plus en consommer... Postérieurement à l'accouchement si tu le désires.

N'hésite pas à discuter de tout celà avec un professionnel de santé qui sera à ton écoute ( et qui n'aura pas un discours rétrograde en plus d'être faux ) et... Tout devrait se passer du mieux possible :)

Fluche a dit le principal... Les études sur le Tramadol pendant la grossesse sont tout à fait rassurantes.
Il est donc inutile et contre productif de culpabiliser ou de te focaliser sur cette consommation.

Prends soin de toi,


Reck.

L'amour d'une famille, le centre autour duquel tout gravite et tout brille.

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sud 2 france homme
problème traitement
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Personnellement je connais 5 enfants qui ont eu droit à un TSo à leur naissance; ils se portent comme des charmes et même quand ils étaient nourrissons tout c'est passé normalement...Les mères étainet tellement épanouies d'être mamans elle le vivient tellement bien que ça rejaillissait sur l'enfant 
Et ils n'ont pas eu droit à un sevrage douloureux ça s'est fait TRES progressivement, sur les 5 il y en a un seul pour lequel ce fût un peu compliqué/douloureux, pendant 5 jours il n'a pas été très bien, avec 1 mauvais sommeil pendant 10 jours, mais après ça + rien à déplorer. Pas d'otites non plus, ou plus tard vers 3 4 ans pour deux d'entre eux.
Par contre j'ai vu des bébés de parents "clean" geignards, souvent malades, etc... car même s'ils ne le conscientisent pas encore ils absorbaient le mal être du/des parent(s) qu'ils restituaient en étant malades, geignards grognons -bref angoissés par les angoisses de leurs parents-.
Moi je pense sincèrement (j'en ai eu la preuve en direct) que les enfants sont grognons et geignards car ils ressentent le mal être parental et comme ils ne peuvent pas le saisir consciemment, y mettre des mots (qu'est ce qui va pas Maman ?? ) ben ils grognent pleurent geignent râlent sans APPARENTE raison. Il y a des mères que la maternité angoisse parfois sacrément....
La dernière petite en date qui a eu un sevrage DEGRESSIF quand elle était bébé a 2 ans et quelques maintenant et elle se porte comme un charme, quel numéro !! 
Le bébé fait un sevrage, ok ça aurait été mieux si il n'avait pas fallu, mais bon quand c'est le moment c'est le moment.
On en fait tout un plat mais quant au syndrôme d'alcoolisation foetale là c'est SILENCE RADIO... Et  un sevrage dégressif pour les opiacés n'a pas la même nocivité que l'alcoolisation foetale, parce que là les dommages cérébraux sont clairement existants et impactent la VIE ENTIERE, et sur plein d'aspects

Dernière modification par sud 2 france (21 septembre 2018 à  19:30)

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Catelya63 femme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Merci à tous pour vos réponses !
Bon du coup j'ai contacté mon médecin, et on a mis en place un "procédé d'arrêt" ( d'après elle, vu la faible dose que je prends, il est tout à fait possible d'arrêter sans faire courir de risque au bébé).
Du coup c'est paracetamol + spasfon pour les douleurs et 1 xanax 0,25 le soir et eventuellement 1demi le midi en cas d'angoisses pendant 1à 2semaine, ainsi que repos et bains chauds. Je doit l'appeler si je me sent mal.
Et MAGIE.. Ma dernière prise d'ixprim date de jeudi soir vers 19h-20h, et toujours pas de symptômes de manque ni physio ni psycho.. Et je n'ai jamais aussi bien dormi !!
Tout se passe bien pour le moment donc j'ai bon espoir..
Je pense au final que le mental joue énormément, je suis vraiment heureuse et je pense que ça m'aide beaucoup.
En espérant que ça continue !!
Je vous remercie tous pour vos conseils et votre gentillesse:)

Je reviendrais si il y'a du nouveau..

Dernière modification par Catelya63 (22 septembre 2018 à  14:06)


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Sangdencre femme
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Coucou Catelya,

Je suis ravie pour toi de lire ça, j'espérais secrètement, que ce déclic se ferait chez toi, (comme pour moi avec la clope) bon, j'ai repris de suite après, mais la grossesse est un défoulement d'hormones qui nous font réagir de bien des façons !
Après le 3éme mois, ce ne sera que volupté...Regarde si tu peux faire de l'aptonomie, durant cette grossesse, tu auras des interactions incroyables avec le bébé, et le papa aussi, qui durant ces longs mois se sentent parfois très exclus du processus.
Je te souhaite tout le bonheur que ce moment là de ta vie engendre et un beau bébé, en pleine forme en plus !
Mon 1er post était dur en effet, mais j'avais déjà 8 ans d'héroïne en iv derrière moi, et j'étais substituée à une codéine très forte (dont je ne me souviens plus du nom ,) et malgré mes recherche sur le net, les allemands semblent avoir rayé ce moyen de substituer, des tablettes de l'histoire.
Avec, en plus des années aménorrhées par-dessus, de nature pas très optimiste, j'avais vraiment trop la trouille.
Profites en bien !!

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