Bonjour à tous,
Tout d'abord, mon parcours :
Petite fille modèle, première en classe, l'archétype de la fille " comme il faut" ! Pas d'
alcool, pas de
cigarette etc..Pour moi, la toxicomanie et toute addiction en général c'était pour les faibles.
Et puis j'ai rencontré mon mari..qui m'a avoué qu'il sortait de prison pour deal de
shit. ça ne m'a pas fait peur, et pire même, j'avais l'impression d'exister ! Whaouh, un "voyou".!! très vite j'ai compris qu'il n'y avait pas que le
shit.
Héroïne,
Cocaïne,
Taz,
amphet..Moi je ne voyais que le côté extérieur..la fête, l'argent, les "amis"..Toute une vie que je n'aurais pas soupçonnée! Sauf que je me suis dit que si lui prenait des produits et pas moi, je ne serais jamais acceptée dans son cercle "d'amis". Alors en cachette j'ai commencé l'
héro.
Oui, j'ai commencé fort ! Je suis passée du jus d'orange à de la
came !
Et forcément au début j'ai trouvé ça génial ! Pendant 6 ans j'ai consommé 2 grammes par jour sans que personne ne soit au courant. Bien sûr que ça devait se voir, mais j'avais l'air si "bien comme il faut" que personne n'a cherché plus loin..je me servais dans celle de mon mari, et coupais sa
came pour que ça ne se voit pas. J'ai arrêté la fac, on s'est retrouvé à vivre dans les hôtels et à monter en chercher là où on pouvait en trouver pas cher. Au bout d 6 ans j'an ai eu assez et j'ai tout fait pour qu'il ouvre les yeux sur ma consommation. Il a compris sans qu'on en parle et l'a accepté. Et on a continué à 2.
Quand on n'a plus eu d'argent, on s'est éloigné de notre ville pour "décrocher et trouver du boulot". Ce qu'on a fait. Mais on ne pouvait pas assurer ce travail sans
came, alors on s'est fait prescrire de la métha dans un centre. Au début ils nous ont donné du sub, mais ça ne calmait pas la manque, alors on a eu le droit à de la métha. Peut être parce qu'on tenait un hôtel et que les gens du centre ont crû qu'on voulait s'en sortir..C'est ce qu'on voulait au début, mais après c'était trop cool de pouvoir consommer et en plus d'avoir de la métha !! Bref on a ensuite déménagé plusieurs fois pour échapper à tout ça, tout en continuant à bosser..Mais à chaque fois on parvenait, comme par magie, à rencontrer encore et encore les "bonnes personnes", celles qui ont de la
came plein les poches !
On a été dans 5 villes différentes, on s'est fait prescrire 5 fois des traitements métha. La dernière fois à été la bonne pour moi. Je ne prends plus rien, j'ai arrêté la métha depuis 6 mois. Lui est encore sous traitement. Ce qui m'a aidé, c'est mon fils. A 3 ans, il commence à comprendre certaines choses et avant, la
came m'était nécessaire pour pouvoir m'occuper de lui. C'était d'abord la
came et ensuite le biberon !
Donc merci à la métha et aux personnes du dernier centre où je suis allée. J'ai encore de chemin à faire et j'en suis consciente. Peut être que la métha c'est plus simple quand on ne s'injecte pas la
came. (j'ai toujours sniffé)