Recherche dans les commentaires de blogs

Le blog de meumeuh » PhotoACTIF » 28 août 2021 à  17:45

Stelli
Replies: 135

Aller au message

Ce sont les timbres actuels ? Je ne les ai jamais vus, pourtant j’habite pas loin!

Après une petite recherche, j’ai trouvé, ça date de 1973! Je comprends mieux le style... très dans le ton de l’époque.

https://colnect.com/fr/stamps/stamp/32476-Adolescents_defensive_hand_against_syringes-contre_les_drogues-Monaco

Il y a eu toute une série entre 1972 et 1977, plus un autre en 1997.
https://colnect.com/fr/stamps/list/country/142-Monaco/theme/1585-Lutte_contre_la_drogue

Le blog de Lousamia » Une vie d’ addict au sein d’ une société conformiste » 13 août 2021 à  06:29

Tu fais bien de te saisir de cet espace pour écrire ce que tu ne peux pas exprimer ailleurs. C’est bien tout l’intérêt de PA (PsychoActif), d’être un lieu d’expression, de liberté (de militantisme même!) de partage, pour les usagers, autant que d’informations et de RdR.

Merci pour ton témoignage.

Le blog de AidesCaarud37 » Abécédaire de la RDR Aides Remaides » 08 août 2021 à  16:19

Merci de faire figurer Psychoactif dans l’abécédaire, c’est vrai que depuis les débuts du forum, nous avons fait du chemin, et aujourd’hui il fait figure de référence, pour beaucoup d’usagers, ainsi que de nombreux professionnels. Sacré reconnaissance!

Le blog de AidesCaarud37 » Le jardin Du Caarud 37 » 04 août 2021 à  18:39

Franchement sympa! Excellente initiative.
Et puis, bien joué le monte escalier pour les PMR! C’est assez rare pour le signaler!

Le blog de Unposcaille » C'est possible d'avoir une vie épanouie avec les stups ? » 11 juillet 2021 à  13:37

Stelli
Replies: 23

Aller au message

Je vais répondre de mon point de vue perso : après des années à culpabiliser, je vis très bien avec mes consos.
En fait les problèmes que je peux rencontrer sont plus externes... la législation inique qui prévaut en France, la difficulté à trouver un produit correct (quoique qu’avec les bons contacts, on peut trouver), mais surtout le regard des gens...
Au boulot, être obligé de se planquer pour fumer, ne pas trop en dire auprès de n’importe qui, cacher une partie de sa vie à tout un tas de personnes qui pourraient causer des problèmes (services sociaux, justice.....).
Je suis bien avec ma conso et avec moi-même, mais j’ai toujours autant de problèmes vis à vis des « autres », enfin, de certains. Car dans l’ensemble, depuis que j’assume mes consos, mes proches les acceptent mieux aussi. Ils constatent que ça ne m’empêche pas de vivre ma vie, d’être équilibrée (plus ou moins :rolleyes:) d’assumer mes responsabilités... bref ils ont moins peur en fait.
Tout ceci a pris du temps, déjà il m’a fallu expérimenter mes propos limites, apprendre à gérer mes consos, mes dépendances, le manque, les craving, ma relation au shoot... et l’image que j’avais de moi-même. Ça a pris de longues années (je partais de loin en matière de dévalorisation, d’absence de confiance en moi, et de négativité, bon, faut dire que j’avais de bonnes raisons malheureusement), et rien n’est jamais acquis, mais ça vaut la peine!
Et finalement même entre consommateurs, la limite de ce qui est acceptable ou non reste floue... et diffère d’une personne à une autre, ce qui parfois crée des conflits, en particulier avec les personnes dont on est proches au quotidien. …

Le blog de cependant » les baffes de la vie : réveil violent d'inconscience » 24 avril 2021 à  20:10

[quote=cependant]En plus c'est plutôt de la tristesse due à la tombée des illusions...tout était tellement bien que je galerais à y croire...et la déception ça fait mal...[/quote]
Je comprends je connais...

Le blog de cependant » les baffes de la vie : réveil violent d'inconscience » 24 avril 2021 à  19:28

Suivant la quantité de fentanyl absorbée le Prenoxad peut ne pas suffire malheureusement... Il faut parfois des quantités considérables de naloxone IV pour voir la personne revenir, et effectivement vu sa courte durée d’action, il faut répéter les administrations (ou poser une SAP avec IV en continu).

Dans ce cas précis je crois (sans pouvoir être certaine...) que c’est plus l’association des produits que le fentanyl lui même, qui a provoqué le malaise.

Cependant tu n’as pas à t’en vouloir, ce sont des choses qui arrivent. Tu ne l’as pas laissé tomber, tu as fait ce que tu as pu, malgré ton état.

Juste, ta vie actuelle ne semble pas te convenir, du moins c’est ce que je ressens au travers de tes écrits ici. Peut-être devrais-tu réfléchir à changer ce qui te dérange le plus? Ce qui te fait du mal? J’ai bien conscience que ce n’est pas si simple, mais parfois on a besoin de tourner certaines pages, et d’avancer.

Prends soin de toi.

Le blog de Sixteensix » Presque trois ans sur PA, merci à cette communauté » 23 février 2021 à  21:58

Stelli
Replies: 13

Aller au message

Bientôt 15ans que je suis inscrite et j’en apprends encore tous les jours...

PA m’a permis

- de me sentir moins seule
- de comprendre que j’étais un « métaboliseur rapide » pour la méthadone et de régler tous mes problèmes en passant à 2 prises quotidiennes
- de me penser différemment en tant que consommatrice et d’avoir une autre perspective que le seul sevrage (et l’abstinence totale, qui ne me convient pas...)
- de me renseigner sur les prods et de réduire les risques (dans la continuité de ce que j’ai toujours fait)
- de me rendre utile en sublimant un savoir experientiel trop souvent dénigré
- de rencontrer plein de gens formidables
- de voir se dessiner une nouvelle perspective professionnelle...

Et tant d’autres choses...

Le blog de Equipe de PsychoACTIF » Salle de shoot à Lyon cherche usagers » 05 février 2021 à  02:26

Génial! Enfin une nouvelle salle! C’est laborieux mais ça progresse...

Le blog de benzodiazeweed » Comment recupérer l'huile dans la pipe à crack » 16 décembre 2020 à  13:28

Stelli
Replies: 15

Aller au message

Jamais essayé avec un tournevis mais c’est pas con. La brossette est pas mal aussi je n’y pensais pas.
Le cropeur a de nombreuses utilisations possibles (cf vidéo Ci dessus). Mais c’est vrai qu’il est court (info à faire remonter auprès de KB je pense).

Le blog de benzodiazeweed » Comment recupérer l'huile dans la pipe à crack » 14 décembre 2020 à  20:19

Stelli
Replies: 15

Aller au message

Il existe un petit outils fabriqué par KB qui s’appelle le cropeur, il est dispo gratuitement en CAARUD, il me semble chez Safe aussi, et au pire sur le site de KB (mais payant), il sert, entre autres, à racler le caviar de ta pipe.
https://youtu.be/mhVM60PH-Po

Le blog de Degenez marv » Suite coma involontaire » 13 décembre 2020 à  09:21

Stelli
Replies: 13

Aller au message

Si les symptômes (voix, sentiments de persécution, etc.) persistent, c’est que ton traitement n’est pas adapté ou pas suffisant. Tu dois absolument en parler rapidement à ton psychiatre afin d’effectuer les modifications qui s’imposent. Te faire du mal ne t’aidera malheureusement pas. Tu as besoin d’aide médicale au plus vite.

Le blog de Junon » L'overdose de Bandol où le début de la stigmatisation de l'héroïnomane » 22 octobre 2020 à  23:49

https://journals.openedition.org/criminocorpus/3696?lang=en
Ça vient de ça? Parce que certains passages c’est vraiment du mot pour mot...

Le blog de Anonyme4101 » Hospitalisation de très longue durée » 09 octobre 2020 à  08:42

Stelli
Replies: 91

Aller au message

Je ne pense pas qu’il voulait parler d’un tord de ta part, plutôt que tu es victime des stéréotypes qui ont encore cours dans le milieu médico-social. La psychiatrie en France tient beaucoup de la psychanalyse et le discours des psychanalystes sur la toxicomanie est très stéréotypé... Les soignants ont une formation ridicule en addictologie, et pour les avoir entendu discuter maintes fois de patients toxicomanes/consommateurs ou simplement sous substitution crois moi c’est quelque chose... Ce que je comprends de ce que Rick dit c’est que pour eux, un simple traitement de substitution, dans ton cas le Sub, leur suffit à te ranger dans une case et justifie à leurs yeux leur comportement envers toi.
Je te la fais courte mais en gros les toxs sont des manipulateurs, et feraient tout pour se défoncer. :mur:
Bon courage!

Le blog de Sociophrenic » J'ai reçu la vie comme blessure. » 05 octobre 2020 à  04:36

L’écriture est un excellent exutoire, que j’ai beaucoup utilisé plus jeune ( de ~16 à un peu plus de 20ans). Qu’on les jette ou qu’on les garde, qu’on les partage ou non, et quelle que soit la forme, ça apaise, canalise, permet de prendre du recul...

Le blog de arlonne » image bonne et mauvaise cocaine prete a baser » 05 octobre 2020 à  00:52

Stelli
Replies: 12

Aller au message

[quote=sud 2 france]Il faut faire analyser ta "coke", non la pipe !!![/quote]
Ça lui a déjà été expliqué en plus.....

Le blog de arlonne » partage d'un article se Sintes analyse heroine 2020 interessant » 08 septembre 2020 à  02:56

https://www.ofdt.fr/produits-et-addictions/de-z/heroine-et-autres-opiaces/
Saisies de 2017 : pureté moyenne 14%
SINTES 2017 : 16%
C’est pas énorme mais ça a plutôt augmenté au contraire...

https://www.leparisien.fr/faits-divers/drogues-une-offre-plethorique-et-des-produits-toujours-plus-purs-13-12-2019-8216856.php
Toujours d’après l’OFDT, concernant les saisies de 2018, la pureté moyenne de l’héroïne était de 16%.

Après c’est une moyenne, ça dépend aussi de la source où on s’approvisionne.

Le blog de cassoulet » Sobre j’ai dis non, droguée il m’a fait dire oui. » 08 septembre 2020 à  00:40

Stelli
Replies: 20

Aller au message

C’est peut-être pas un viol, mais ça reste un abus sexuel, une agression. Et c’est grave. Le fait de te faire prendre du Tramadol est même une circonstance aggravante. Pour aller mieux il te faut déjà reconnaître les faits tels qu’ils sont. Reconnaître ton statut de victime.
Après arrive le choix de porter plainte ou non... pour ma part je ne l’ai fait que pour qu’il soit connu, depuis il est fiché. Je n’aurais pas supporté de me sentir responsable s’il avait recommencé. Il ne faut pas trop espérer de la justice... mon agresseur s’en est tiré avec 3mois avec sursis... (ce n’était pas une première mais personne n’avait voulu déposer plainte avant moi...). Mais il est fiché.
C’est un long chemin pour sortir la tête de l’eau. Il m’aura fallu de nombreuses années. Mais j’ai survécu. Et je n’ai plus honte.

Prends soin de toi.

Le blog de Zazou2A » Recette chimique contre l’insomnie: dont do it at Home » 05 septembre 2020 à  22:48

Stelli
Replies: 17

Aller au message

Pas sûr que le cannabis le motive (même sous forme de beurre)! Les opis, amphet, cathinones ou benzos y’a plus de chances... mais j’ai jamais vu ça entrer dans la compo d’un gâteau...
Si vous trouvez le moyen de faire une pâtisserie au : Mida / oxy / coke / 4mec, vous le verrez se radiner vitesse grand (I)V! :super:
:D

Le blog de Rick » J'ai enfin 30 ANS ! » 10 mai 2020 à  00:49

Stelli
Replies: 23

Aller au message

Joyeux anniversaire Rick:peace::wine::snort::punk1::pompom::bravo:
Je te souhaite le meilleur pour les 30 prochaines années!
Au plaisir de te revoir (te revoir faire le ménage à 4h du mat par ex ;):P) pour de nouvelles aventures :lol::rasta:

Le blog de janis » Souvenirs. 1982 » 10 novembre 2019 à  17:16

Ton texte est très touchant. Merci pour ce partage. J’aurais beaucoup à dire de mes parents aussi...

Le blog de Rick » Soit un homme. Avec des poils. » 30 octobre 2019 à  02:58

Stelli
Replies: 18

Aller au message

[quote=Rick]traduction :

le sachet dis à son propriétaire : "tu devrais en garder un peu pour plus tard"
et le propriétaire dis "non" (sous entendu que tout va y passer)
et le titre c'est "dites non à la drogue"[/quote]
LoL :lol:

Le blog de Equipe de PsychoACTIF » La violence symbolique chez les usagers de drogues » 04 juillet 2019 à  21:13

Stelli
Replies: 30

Aller au message

Le coup des chiens éventrés, c’est une véritable légende urbaine qui ressort régulièrement. À chaque Teknival je l’entends... Et pour M et Mme Toutlemonde-j_aiunevieparfaite, forcément c’est choquant...
Tout ce que j’ai pu entendre sur les drogues avant de les connaître... Genre « ça rend accro dès la 1ère prise » « le cannabis c’est la 1ère étape vers l’héroïne »... etc
Maintenant que j’y pense, les 1ers temps où j’étais sous sub, j’étais entrée dans le rôle de la tox repentie... j’avais encore rien compris... j’ai même été utilisée par une mère qui menait sa guerre contre la drogue dans les collèges, elle écrivait des livres et avait utilisé des écrits à moi... que je n’assume plus du tout maintenant!
On m’avait tellement bourré le crâne « la drogue c’est mal »...
Et puis j’ai découvert le journal d’Asud! Et ma vision des choses a complètement changé!

Le blog de Equipe de PsychoACTIF » La violence symbolique chez les usagers de drogues » 22 juin 2019 à  20:13

Stelli
Replies: 30

Aller au message

L’épisode que j’ai raconté s’est déroulé à Rouen, plus exactement à Sotteville-lès-Rouen, au Centre Hospitalier du Rouvray, en 2004. Mais ça aurait pu se passer n’importe où en France pendant les 40 dernières années, d’ailleurs ce n’est pas l’unique épisode du genre que j’ai en stock. Et je suis certaine que nous sommes nombreux dans ce cas. Heureusement ce qui s’y est passé n’était pas la norme, j’ai vécu d’autres hospitalisations sans heurts, dont même une qui reste un souvenir épique!
Pour moi ça remonte à loin parce qu’il s’est passé énormément de choses depuis... J’ai la sensation d’avoir vécu plusieurs vies en 15 ans.
Violence symbolique, violence institutionnelle et médicale, maltraitance... il s’agit de tout cela à la fois.

Je me rends compte que j’ai laissé passer des fautes d’orthographe (le « saut » pour les besoins me fait honte!) mais je ne peux plus éditer/modifier mon message :(

À Dounia : pour moi aussi l’héroïne a été une manière de survivre... …

Le blog de Equipe de PsychoACTIF » La violence symbolique chez les usagers de drogues » 18 juin 2019 à  01:47

Stelli
Replies: 30

Aller au message

La répression est la pire des injustices pour les consommateurs...

Ça me fait penser à un épisode qui remonte à 2004, c’est loin...


À cette période je me débattais avec une profonde dépression (avec plusieurs tentatives de suicide) aggravée par une agression sexuelle à à peine 18ans, suivie d’un enfer avec mon mec de l’époque qui avait décidé qu’il ne voulait pas avoir à subir les conséquences de cette agression et qui m’imposait ses pulsions sexuelles (autrement dit j’ai subi ce qu’on appelle maintenant le viol conjugal, ce dont on ne parlait pas à cette époque). J’avais commencé à consommer pour pouvoir survivre. D’ailleurs c’est l’héroïne qui m’a fait arrêter les TS à répétition... C’était une forme d’automédication.
Mon ancienne psy (j’avais changé de région et était « au vert » chez mes parents pendant les vacances scolaires, je la revoyais parfois en consultation) m’avait convaincue dans un moment particulièrement difficile, de me faire hospitaliser quelques temps (généralement dans ces cas là c’est 1 ou 2 semaines), « pour qu’on s’occupe de moi »et pour « éviter de faire une bêtise ».
À ce moment là j’étais sous Subutex, à 16mg, j’avais donc l’étiquette « tox ». Je suis donc arrivée à l’hôpital avec mon traitement (et aussi, comme j’étais une rebelle :demon: mon téléphone ainsi que son chargeur, et surtout tout le nécessaire pour quelques shoots d’héroïne, produit compris, oui je sais c’est MAL. D’ailleurs leurs fouilles sont bidons... j’avais tout planqué entre mon bide et ma ceinture, à l’abri dans un simple Steribox... ça me rassurait d’emmener ça avec moi au cas où...).

Ce service où je suis tombée, c’était l’enfer. J’avais déjà été hospitalisée dans le même hôpital, dans un autre service (correspondant à mon secteur géographique) où rien de spécial n’était à relever. Mais cette fois, faute de place disponible je me suis retrouvée ailleurs...

Ce service... j’avais l’impression d’être dans Vol au dessus d’un nid de coucou... Les personnes étaient traitées sans respect, gardées des mois sans véritable raison. On aurait dit des rats dans un laboratoire... Ils supprimaient parfois tout traitement et ne les remplaçaient qu’au bout de quelques jours (oui oui, vous avez bien lu, les traitements psy dont on sait qu’il ne faut pas les stopper d’un coup). Il n’y avait aucune activité. Que des livres aux pages manquantes, des puzzles incomplets, et une télé en « salle » fumeur dont les non-fumeurs étaient privés (ah et la « salle fumeur » c’était un coin de la salle commune, sans aucune séparation, sinon des genre de paravents. Quand j’y repense j’hallucine...). Les infirmières étaient enfermées 24h/24 dans l’infirmerie et mettaient 3 plombes à ouvrir quand on les sollicitait... J’imagine à peine s’il y avait eu une tentative de suicide dans le service, où un incendie... on avait le temps de crever avant qu’elles daignent ouvrir!
Quand j’ai commencé à me rebeller contre les conditions dans lesquelles on était, suite à l’arrivée d’une vieille dame dépressive et angoissée, qui avait une entorse douloureuse et à qui ils avaient supprimé tout traitement (psy et antalgiques) prescrit pourtant par son médecin traitant, sous prétexte qu’ils attendaient ses résultats d’analyse sanguine (et en prenant son médecin traitant pour un gros blaireau au passage!). La pauvre était dans tous ses états, complètement paniquée, angoissée et douloureuse... J’étais choquée par leurs pratiques. Je voulais déjà être infirmière, j’avais étudié la psychologie, je savais bien que tout ça n’était pas normal. La Charte du Patient Hospitalisé était d’ailleurs affichée dans le couloir du service (comme la loi l’exigeait depuis peu), nos droits écrits noir sur blanc, et pourtant bafoués... Et ça ne leur a pas plu que je dénonce leurs pratiques... J’ai fini en isolement pendant 24h avec 100mg de Tercian dans le cul (en IM...)
Sentir le produit m’envahir... Sentir le poids du médecin sur mon dos, m’étouffant. Les voir, au moins 8 personnes (médecin, internes, externes, infirmier(ère)s, aide-soignant(e)s me déshabiller sans aucune pudeur, comme un spectacle ignoble... Me retrouver seule dans ce box aux murs capitonnés... Avec juste un matelas au sol, un saut pour les besoins, et un minuscule vasistas à hauteur du plafond.
Hurler de douleur et de désespoir.
Savoir que j’étais seule et que personne ne pouvait m’aider. Sans savoir combien de temps ils allaient me laisser là...
Et sombrer dans les vapes du Tercian...
Je me suis réveillée le lendemain et ils m’ont sortie de là 24h après... Ils avaient réduit mon traitement Sub de moitié, sans aucune raison, à 8mg... (2ème abus) Le manque est apparu rapidement... léger mais présent. C’était leur manière de me punir pour avoir osé dénoncer leurs pratiques...
J’étais traumatisée, en état de choc. Je me rappelle que le médecin m’avait « convoquée » suite à ça. Que je n’ai plus voulu décrocher un mot. J’étais là (à l’hôpital) de ma propre volonté, j’étais majeure, et en hospitalisation libre. Je n’avais mis personne en danger, je n’étais pas en danger moi-même à l’instant où ils m’ont enfermée. Cette décision était illégale et je le savais. J’étais victime d’un de ces nombreux abus de la psychiatrie. Je n’avais plus confiance.
J’ai voulu partir. On m’a opposé un refus (3ème abus). J’avais le droit de partir n’importe quand, quitte à signer une décharge. Mais ils ont refusé. Ont repoussé l’échéance.
J’ai voulu contacter ma famille mais il fallait demander aux infirmières à utiliser le téléphone de leur bureau... et elles n’ouvraient jamais avant longtemps...
J’ai alors utilisé mon téléphone portable en cachette pour lancer un SOS désespéré... un à ma mère, un autre à ma meilleure amie...
Mes parents ont cherché à contacter le service, sans succès. Ils sont venus sur place pour rencontrer le médecin. J’ai expliqué en quelques mots ce qui s’était passé à mes parents une fois qu’ils sont arrivés. Ils se sont heurtés au refus de l’équipe, qui affirmait que le médecin n’était pas là. J’ai dit que c’était faux, que je venais de le voir. Mes parents ont insisté. Ils ont fini par céder. S’est ensuivie une scène surréaliste où le médecin m’a totalement dénigrée auprès de mes parents... Arguant que c’était irresponsable de me laisser partir... Heureusement mes parents n’ont pas marché... Et ils ont signé pour moi une décharge (4ème abus, étant majeure je n’avais besoin de la signature de personne). Je suis repartie avec mes parents, sans mon traitement personnel (donc sans mes boîtes de Subutex, entre autres) qu’ils ont refusé de me rendre (5ème abus). J’ai dû contacter en urgence mon médecin de famille un samedi matin, lui avouer ma conso et lui expliquer toute l’histoire... Il avait accepté de me represcrire mon Subutex au dosage initial, heureusement pour moi. Sinon j’avais ma came, que j’avais toujours depuis le début, mais bon, je la gardais au chaud pour plus tard... je savais que ça me ferait pas long feu...
Après ça j’en ai fait des cauchemars pendant des semaines... Il m’a été difficile de remonter la pente.
Je n’ai jamais osé donner suite, de peur que ça entache mes études et mon avenir professionnel... Peur qu’on découvre mon secret (ma consommation plus qu’abusive d’héroïne..., ou mon traitement de substitution...). Peur de me faire virer de l’école comme c’était arrivé à quelqu’un de mon IFSI quand ils avaient découvert qu’il était sous traitement aussi....
J’aurais dû porter plainte, contacter une association de défense des patients, alerter l’Ordre des Médecins... mais en même temps j’avais peur qu’on n’accorde aucun crédit à ma parole... surtout face à un psychiatre... J’étais juste une pauvre toxicomane dépressive... (la violence symbolique justement...!).
Du coup j’ai enfouis cet épisode le plus loin possible dans ma mémoire pour tenter d’avancer... à cause de cette histoire et d’autres, j’ai gardé une méfiance du monde de la psy... Et pourtant je suis du milieu de la santé...
Je trouve que cette histoire illustre à bien des égards la violence symbolique dont parle Pierre. Et je suis certaine que nous sommes nombreux à avoir vécu plusieurs épisodes du même style, même dans des domaines différents.
Ce genre d’expériences m’ont construite. Ont fait de moi ce que je suis devenue. Elles ont participé à ma décision de militer pour les UD. D’abord pour la RdR puis plus généralement pour nos droits.
J’ai décidé des années après de faire une force de mon parcours chaotique. D’utiliser mon expérience et mes connaissances. De sublimer mon vécu. …

Le blog de Thelma » Obsession » 23 mai 2019 à  15:54

Stelli
Replies: 13

Aller au message

C’est bien le problème avec la coke. Conso compulsive...
Pour être passée par là aussi je sais trop bien dans quel état d’esprit on est. La coke vampirise tout. Elle devient le centre de l’univers, quitte à détruire tout le reste.
Essaie de ne pas trop t’isoler si tu peux...
Arrives-tu encore à te faire plaisir avec autre chose?
As-tu du soutien? Quelqu’un à qui tu peux dire la vérité?
Pour ma part j’ai toujours trouvé extrêmement difficile de garder le contrôle avec la C. Après des années à shooter la came, la coke est devenue mon péché mignon... Un péché mignon qui me coûte encore très cher plus de 5ans après.
Pas si facile de casser ce cercle vicieux...
Je voudrais pouvoir te prendre dans mes bras...

Remonter

Pied de page des forums