Salut à tous ! J'ai essayé l'éthylphenidate pendant 3 jours et je me permets de poster ce petit retour. Tout d'abord je tiens à préciser que je n'avais pas de balance sous la main, donc j'ai aucune idée des doses prises (pas bien du tout je sais, mais vu que j'suis toujours un peu craintif quand j'teste une nouvelle drogue j'ai néanmoins fait attention à prendre des toutes petites traces).
Pour ce qui est de mon background : j’suis un mec de 30 ans, 1m65 pour 55 kg. Je fume quasi-quotidiennement du
cannabis, j'ai essayé deux fois les
champis, goûté à la
cocaïne et à la
méphédrone, essayé plusieurs fois et aimé la
MDMA et niveau phénétylamines, j'ai aussi pu essayer 2 fois le
2C-C que j'ai adoré (et malheureusement je n'en trouve plus nulle part mais c'est une autre histoire). Pour ce qui est de l'éhyl, je l'ai commandée en poudre.
Premier jour : Test chez moi, pas d'environnement festif. J'intercepte le pli envoyé via UPS (500mg, vu le potentiel addictif du truc, je refuse d'en commander en plus grosses quantités) et commandé sur un site validé par safeorscam. J'ouvre le sachet, ça ressemble effectivement à de la
cocaïne. Je fais un test allergique sur une pointe de couteau (purée, effectivement ça arrache !) et laisse le produit de côté pendant 5 bonnes heures. Très légère stimulation et aucun effet indésirable, j'me dis que c'est le moment de faire un premier essai en bonne et dûe forme. Je prépare deux petites traces, me lave bien les narines avant, et je tape les deux à environ 15 minutes d'intervalle.
J'me dis que cette merde arrache quand même pas mal les narines mais après la bonne vieille coulée amère dégueu, grosse stimulation et une envie de parler ressemblant beaucoup à celle ressentie sous
cocaïne. J'me trouve devant mon ordi et j'parle à une amie sur Facebook en ne lui disant pas que j'ai pris quelque chose. Je trouve toujours le mot pour rire et la conversation est très agréable.
Cette conversation terminée, j'me mets à lire certains articles de presse (sur Mediapart notamment) que j'avais ouvert plus tôt sur mon navigateur. J'ai l'impression de tout comprendre, et de tout comprendre très vite mais ça ne suffit pas, je veux lire, lire, j'ai l'impression que j'vais pouvoir lire l'infini contenu d'Internet avant la fin de la soirée. En fond, j'écoute les 2 EP de Carpenter Brut en boucle et je suis littéralement au taquet. En fumant mes
joints, j'ai l'impression qu'ils amplifient l'effet de l'éthyl. J'veux m'en rouler un dernier pour tenter de dormir et...bordel, j'ai plus de feuilles. Je décide donc de m'envoyer un benzo et j'dors comme un bébé. La
descente passe donc tout seul.
Deuxième jour : Plutôt satisfait de cette expérience, je décide de retaper le lendemain, cette fois-ci dans un cadre festif. J'vais à l'anniversaire d'une copine et tous les potes sont invités. Je glisse donc discrétos le pochon dans une poche de mon lardfeuille. Vers 22h, j'file me poudrer le nez au toilettes avec une petite trace semblable à ce que j'ai pris la veille.
Enorme stimulation et grosse euphorie vu que le contexte était parfait. Je danse n'importe comment mais j'en ai rien à foutre, je fais marrer tout le monde, et personne ne se doute que j'ai pris quelque chose (l'ambiance était plutôt
alcool/ganja). Tout au plus ils pensent que j'suis en forme. J'ai la sensation d'être moi même, mais amplifié fois 10. Quand on me demande des idées de morceaux pour danser, je trouve instantanément le morceau qui fera kiffer tout le monde (alors qu'en temps normal même si j'ai une culture musicale assez bonne, quand on me demande j'ai rien de spécial en tête). J'me sens tellement bien que j'ai même pas envie de
redrop. Le plateau dure jusqu’à environ 3 heures du mat’. Niveau
descente, je ne ressens rien de spécial, sûrement grâce aux
bédos.
Troisième jour : J'me réveille comme une fleur le lendemain, toujours chez la copine. Après une journée de promenade agréable, on décide de refaire une petite soirée comme la veille vu que tous les invités sont encore présents. J'tape donc ma trace aux alentours de 21h30 mais à part la suppression de la sensation de fatigue, je ne ressens rien de particulièrement stimulant. Je complète 45 minutes plus tard avec une traçounette rikiki (le potentiel corrosif de l'éthyl me fait flipper et je n'ai aucune envie de le gober en
para), toujours rien.
Vu que les gens n'étaient pas dans le trip dansant de la veille (fatigue toussa), on décide d'aller boire des coups à un bar dans l'espoir que ça nous motive pour le retour. J'embarque le pochon avec moi dans l'optique de m'en taper une dans les toilettes du bar. Sur le chemin, des abrutis font des remarques sur une des filles du groupe, plutôt jolie et bien faîte, genre "t'es trop bonne" ce qui déjà d’habitude à tendance à m’énerver (je supporte pas cette attitude de macaque). Je suis littéralement en rogne et très remonté, même si mes potes et la fille en question me disent que ça va, que c'est que des cons etc. Bref, ça m'a un peu pourri le moment même si après quelques bières, j'étais de nouveau dans un mood sympa. Par contre, pas possible de taper dans les toilettes du bar pour me remettre un coup de
speed, à part les toilettes pour dames y'a que des pissotières. Et vu que j'ai pas spécialement envie de taper devant tout le monde, je me retiens. Pendant l'attente de mon tour pour aller pisser, des types me proposent du
poppers. Je refuse poliment.
Sur le chemin du retour, le groupe est de nouveau motivé pour faire la teuf. On arrive à la maison sur les coups de 2h du mat', un pote prépare un set electro et j'retourne aux chiottes pour taper une dernière fois de la soirée dans l'espoir de retrouver la stimulation de la veille. Ça y'est, j'suis reparti ! Tout le monde danse, gueule, fait n'importe quoi. Je me souviens avoir gueulé "JE SUIS LE ROI LÉZARD !" en dansant, en référence à ce bon vieux Jim Morrison. Mais alors que tout se passait pour le mieux, des flics font irruption. Des voisins se sont plaints du bruit. Ils cassent complètement l’ambiance, nous menacent d'une grosse amende si on continue. Toute la stimulation retombe et l'ambiance endiablée se transforme en discussion genre "putain les flics c'est trop des cons" (réflexion post soirée : on faisait vraiment BEAUCOUP de bruit). Impossible de revenir dans un bon mood, je suis cuit et j'ai l'impression que la
descente arrive beaucoup plus vite que prévu. Je vais me coucher après un dernier
joint et passe une nuit assez mauvaise. Mal au bide et à la tête, sueurs froides, coeur qui va à 100 à l’heure et tout le toutim. J’e m’endors péniblement en me disant que j’retoucherai pas à ce truc avant un bon moment.
J’écris ce
TR après plus de 10 jours de vacances, et pendant cette période je n’ai pas retouché à l’éthyl même si il m’en reste encore un peu dans le pochon. C’est un produit sympatoche, pas du tout
empathogène comme la
MD mais qui ambiance bien et donne envie de parler toute la nuit. Par contre évidemment et comme beaucoup de produits, il faut faire attention au contexte dans lequel on prend le produit (une sale ambiance peut vite tout gâcher), bien penser à s’hydrater et SURTOUT laver ses narines avant et après chaque utilisation (si possible avec du sérum phy, même si pour le coup j’en avais pas) ça arrache vraiment BEAUCOUP. Le coeur
douille pas mal aussi. Pour ce qui est du
craving, il n’est pas à négliger. Même si j’ai toujours su m’arrêter quand je le voulais, l’idée d’en reprendre m’a quand même titillé l’esprit plusieurs fois. Et même pendant mon break en vacances, j’ai pensé 2-3 fois au pochon laissé à la maison.
Merci de m’avoir lu et à bientôt peut être !