Je te souhaite de trouver le sommeil. En une nuit, si elle se passe à peu près bien, c'est 5 à 8 heures de gagnées.
Surtout n'oublis pas de bien respirer profondément, c'est une chose que nous ne faisons pas bien en occident et encore moins en cas d'émotions ou de maladie, alors que le corps se nourrit de l'inspire.
Tout les yogas,
méditations et relaxations, sont basées sur le souffle.
Dans tout les cas, tous ces petits détails peuvent faire la différence, une fois cumulés.
Je te souhaite donc beaucoup de détente, pour que ton mental reste calme, et ne laisse pas une flopée de pensées créatrices d'émotions, t'envahirent. D'où le fait de bien ventiler, pour rester calme.
Une petite histoire vraie, pour étayer mes propos et que tu puisses t'endormir.
Il y a deux semaines, je suis allé avec un ami dans une grotte, où nous creusons pour continuer la découverte. Notre région est connue pour avoir un fort taux de gaz carbonique, dans ses sous sols.
Nous avions pour l'occasion, un indispensable CO2 mètre, pour ne pas se retrouvé piégé et intoxiqué.
Dans l'air de tout les jours, nous avons 0,03 % de CO2 pour environ 21 % d'oxygène, ainsi que d'autres gaz, ce qui constitue notre atmosphère terrestre.
A un kilomètre de l'entrée, nous nous sommes posé quelques instants, pour préparer le matériel photo.
A ce moment, le CO2 mètre est montée en flèche, pour venir se stabiliser à 5,2 % de CO2 pour 15,5 % d'oxygène.
J'ai commencé, comme mon pote, à ne pas me sentir très à l'aise.
Médicalement, à partir de 3 à 4 %, les risques sont des maux de tête, possibles vomissements, essoufflements à l'effort…
A 5 % c'est fatigue extrême, difficulté à ventiler même sans effort, migraine…. Equivalence de la haute montagne.
Entre 8 et 10 % c'est la mort ! Ou tchi tchi !
Nous devions passer un tout petit boyau de boue liquide (environ 15 mètres) pour arriver dans une grande salle, où normalement la respiration devrait être, un tout petit peu meilleure.
Que néni, en sortant de l'étroiture, trempé d'eau argileuse, je ne pouvais plus reprendre mon souffle, car en plus avec le sac de 10 kilos à bout de bras, pour le poussé devant, cela demande un certain effort.
A la sortie, mon collègue était gris blanc, nous nous sommes regardés et compris. C'était la merde, avec plus de 6 % de CO2 et encore moins d'oxygène, nous étions au bord de l'asphyxie (malgré que nous soyons habitués à force d'années, mais pas à ces valeurs).
L'envie de s'enfuir en rebroussant chemin, se devait d'être contrôlée, pour ne pas risquer l'accident mortel. Ne pas fuir !
Mentalement j'ai vu l'impasse, nous devions revenir sur nos pas, mais cela représenté des centaines de mètres sans pouvoir reprendre le souffle (que nous n'avions déjà plus).
Une pensée angoissante est survenue, ce qui a accéléré la problématique physiologique, alors que dans cette situation extrême, il était impératif de garder son calme. Je me suis alors assis, pour faire le vide et respirer le plus profondément et tranquillement possible. Nous sommes restés ainsi pendant 10 minutes, puis telles des machines sans âmes, nous avons pris notre courage, pour retourner vers la sortie.
Le CO2 mètre munie d'une alarme, qui se déclenche à 3 %, crié bien depuis longtemps, sans vergogne, le danger. Une lumière rouge vive, illuminait maintenant, plus de 6 %.
Un élément stressant de plus, qui nous invitais à garder l'esprit vide, pour préserver un calme vitale.
Je me suis à nouveau engagé dans le passage étroit et au bout de dix mètres, j'ai commencé à perdre plus ou moins conscience, la coordination de mes mouvements, devenait désordonnée. A ce moment, j'ai vu ma fille sur l'écran de mon mental, avec une grande netteté, suivie de ma femme aussi. Cela m'a fais penser, que j'étais entrain de voir le film de ma vie défiler, un peu comme dans les films à la télé.
Heureusement pour ma famille, ce ne fut pas le cas, j'ai réussi à me hisser, le pote derrière à qui j'ai crié un: ça va ? Auquel il a répondu en bafouillant, pour garder son énergie, un oui ça va, peu audible.
La douleur fut importante pour parcourir les 300 mètres et retrouver une valeur raisonnable de 4,5 % et 16,5 % d'oxygène, mais nous n'avions pas eu le choix, c'était comme ça.
300 mètres sous terre, c'est long, car ce sont des escalades et désescalades, sur un sol très glissant, des rampings etc… Il faut du temps pour les parcourir. Et je ne parle pas du passage en étroiture.
Après, il faut deux jours pour s'en remettre, malgré une pêche phénoménale qui apparait après, ce qui est normal lorsque l'on fait un effort dans une atmosphère charger en dioxyde de carbone.
Certains coureurs cyclistes utilisent une machine hermétique, qui recrée l'atmosphère de haute montagne, car cela favorise la production de globules rouges.
Nous avons eu de la chance, mais c'est en grande partie aussi, d'avoir pris le temps de bien respirer et d'éviter ainsi, une émotion ravageuse.
Voilà , tu as gagné cinq minutes de plus, en lisant cette histoire de spéléologie.
Courage Jaiunefamille en vie.
Amarnath