Bonjour,
je n'ai jamais posté, et je voulais faire une présentation avant ce poste mais j'ai eu l'impression de faire doublon.
Je voulais, pour moi même poser par écrit aux yeux des autres ma lutte et celle qui partage ma vie depuis 15ans, mais si jamais vous avez des conseils je serais ravis de les survies,
j'ai mis 2 questions a la fin si vous avez la flemme de lire l’énorme pavé
.
présentation vite fait : 37 piges j'ai 2 enfants et je suis accro a la
codéine depuis 13ans suite a un traitement médical (original n'est ce pas ?)
et découverte de
3mmc il y a 6mois.
L'histoire avec des raccourcisj'ai déjà décroché 2 fois et seul, les médecins me disant "effectivement il peut y avoir une légère dépendance", j'avais honte d’être en si grande galère que je disais rien et en serrant les dents ca passe. (et pas sans douleur, mais ca passe)
Pour info mon ordonnance a été pendant 5 ans 10mg de
valium + 180mg de
codéine par jour. (jamais pris le
valium régulièrement parce que je déteste l'effet depuis le début, OUF!)
Et je suis quelqu'un qui a été en décrochage scolaire et situation familiale pourri, jetais donc fragile et sujet a la dépression, j'avais déjà fait des choses potentiellement suicidaire, comme conduire en velo la nuit en contre sens sans lumière sur une nationale , marché sur la rambarde d'un pont. bref un suivi psy quand on donne un médoc comme ca, c'est peut être une bonne idée ...
Sevrage 1 :
Prise de conscience que je n'arrive pas a m'en passer au bout de 5ans je prend peur et c'est moi qui demande au médecin du centre de la douleur de m’arrêter de m'en prescrire. tant pis pour la douleur, a l’époque j'avais peur de ma dépendance. je commençais a mentir et voler des cachtons dés que je pouvais, mais sans trop trop augmenter les doses, max 600mg dans mes plus hautes doses.
les médecins ne m'ont vraiment pas beaucoup aidé j'ai du faire mes dosages tout seul et pleurer en silence. Je galère de ouf pendant 1 an mais ca passe. (je galère vraiment les premiers temps, envie de crever quoi...)
Chose a savoir, a partir de ce moment là, j'en parle très librement a mes amis, ma copine (qui m'a vu en galère de ouf) de mon sevrage et mes difficultés rencontrés.
l'entre-deux finalement je replonge parce que quand je vais dans ma famille, certains on des boites qui traine et faut bien avouer que malgré mon
sevrage, j'ai toujours le reflex de fouiller les placards avec l'intention de trouver une boite pour passer une bonne soirée.
on voit donc que mon
sevrage ne tient pas bien la route ...
Sevrage 2je décide de moi même de m’arrêter de faire ca, et vu que je n'ai pas totalement replongé j'arrive a ouvrir les placards mais ne prend plus les boites !(mais l'idée est là)
Fragile donc, car l'envie d'en prendre pour me détendre le soir est toujours là, il m'arrive d'en prendre 30mg et c tout, jamais plus de 90mg. et je fais en sorte de ne pas en avoir plus sur moi.
je garde ca en tete, mais je suis solide car ma situation dans ma vie a changé, j'ai 2 enfants, et j'arrive a faire avec sans aucune difficulté pendant 6ans
C'est à dire je prend 1 comprimés dans le mois en moyenne dans l'année.
l’équilibriste (genre jfais des chapitres ^^) Mais un jour, je découvre 8 de boites de
tramadol dans les affaires de ma conjointe. planqué sous des vêtements
Je m’inquiète, ET PREND UNE BOITE ...
je ne lui dit rien de suite. mais en discutant plus tard de manière légère elle me dit qu'elle a des migraines. (je ne lui dit pas que je lui ai volé une boite, et elle ne dit rien)
On en reparlera jamais jusqu’à ce week end
(j'en parlerais aprés) mais je fouille dans son sac régulièrement (par inquiétude cette fois ci) pendant 1 an pour voir des ordonnances douteuses, anxio
tramadol lyrica et d'autre truc que je ne connais pas .je vois bien quelle est accro comme moi mais au
tramadol, j'ignore depuis quand ni a quelle point. j'en parle pas, je n'y arrive pas. Je sais qu'elle sait que je sais.
Je suis donc avec du
tramadol et la fragilité revient. ma situation pro est horrible, je me fait harcelé au taf par mon chef, et doit partir de mon taf que j'aime pour aller vers un autre que je déteste.
A la maison le rythme est pas facile, notre p'tit dernier nous demandes beaucoup, on nous parle de
TDAH parce qu’il est penible à l'ecole, on galere un peu mais on tient bon, enfin c'est ce que je pensais... (un peu naif le gars).
je reprend de la
codéine un peu plus régulièrement mais toujours espacé et calculé.
La dégringolade Un soir, pendant une engueulade avec ma copine avant les vacances d'été, elle pète les plombs, prend du
valium, plusieurs comprimés, et va se coucher avec une bouteille d'eau de vie
(elle ne boit pas beaucoup)! en disant qu'elle en peu plus.
je suis sidéré jamais elle n'avait fait un truc pareil.
Le flippe , je vais la voir prendre de ses nouvelles et tenté de voir l’étendu des dégâts, elle me rassure me donne la bouteille et on parle.
Elle est en énorme dépression, malgré une longue discussion je n'arrive pas vraiment a comprendre tous les enjeux.
Je décide donc de l'aider ,et propose que pour nos vacances d'été qui arrivent je gère tout de A a Z et qu'elle ne fasse rien d'autre que lire et dormir en gros. (bien qu'avec les enfants c pas facile)
C'est important cette histoire, car pour faire ca, il me faut de l'energie, de l'énergie j'en ai pas, je suis au bout du zob, et pour les vacances avec 2 enfants, il va me falloir de l'aide.
La bonne idéePAS DE PANIQUE je sais ou en trouver, je vais donc voir mon médecin, et lui demande de la
codeine en usant de mes compétences de roublard drogué.
Il me fait une ordonnance renouvelable 3 mois sur une ordonnance pas sécurisé.
les vacances fatiguant certes mais je gere et ca fait du bien a tout le monde, bref impeccable.
Il m'en reste pas mal en rentrant, j'en prend et c'est cool ,je refais du sport, j'ai plein de patience, je rentre du taf je joue avec les enfants, je fais a manger les courses, plein d’énergie quoi !
Mais je fais en faite une immense dépression que je ne vois pas venir et qui pete a la fin de l'été. des secrets de famille hardcore refont surface en même temps.
Là je ne m’arrête plus, je photocopie 10 fois l'ordonnance et fait toute les pharma pour avoir tout ce que je veux et ca marche.
je tente un antidepresseur
venlafaxine que j'arrete nette sur un coup de tete au bout de 4 mois car ca me rend pas bien, je
douille de l’arrêt brutale et me tape des hallu de fou mais ca passe.
Je me fixe malgré tout une date, à la fin de mon contrat avec mon boulot que je n'aime pas, j’arrête, heureux timing, le gouvernement change les ordonnances, mon astuce ne fonctionnera plus.
1 an comme ca en gardant en tete qu'a la derniere ordo je vais devoir diminuer pour arreter.
Arrivé au jour de l'an avec ma copine qui m'a fait testé de la
coke avant juste pour s’amuser, je prend de la
3mmc avec elle pour tester car ca a l'air plus fun que la
coke.
Et bin oui c vrai, mais on en prend 1 fois par mois. et ces 2 derniers mois j'en prend la journée avec la
codéine.
je prend peur et déclic je veux me débarrasser de mes addictions pour moi elle et surtout mes enfants.
Mais une question se pose : comment gérer la fin, il nous reste de la
3mmc 2,5g.
Je sais que je vais en prendre si j'en ai a porté de main alors je propose a ma copine de faire une dernière soirée et aprés je m’arrête car je lui avoue que je suis pas sur de maitriser la
3mmc et mon
sevrage de
codéine commence j'en ai plus. elle est d'accord
Avant d'en prendre elle m'avoue qu'elle en a prit avant aussi, je décide donc de lui demander de me dire tout ce qu'elle prend vu que moi je suis honnête avec elle, ca fonctionne :
Elle me révèle donc qu'elle prend quotidiennement 15x50mg de
tramadol, du
lyrica depuis plusieurs année, et qu'elle a acheté en cachette 3g de
3mmc ce dernier mois.
Son addiction fait suite a un gros drame dans sa vie, j'aurais du le voir j’étais présent a ses cotés mais dans ma propre addiction je n'ai pas vu.
Je ne la juge pas et je suis content qu'elle m'en parle, on discute on dit qu'on va s'aider.
Mais je cache mon immense inquiétude, 15x50mg de
tramadol+ la
3mmc +
lyrica c'est beaucoup, et ma tristesse pour elle, elle me révèle qu'elle a fait tous les
csapa et centre d'aide mais les délais sont trop long, qu'elle arrive pas a s'en sortir, qu'elle a peur de faire une overdose, MOI AUSSI j'ai peur!!
Sevrage 3 le commencement c’était ce week-end, la journée du lendemain j'ai passé mes heures a aller voir si elle respirait encore, (on avait pas les enfants).
Là je suis jour 2 sans
3mmc et
codéine, j'ai appelé je ne sais pas combien de psychiatre addictologue mais je trouve pas.
descente de
3mmc plus décrochage de
codéine, je recommande pas le même jour.
J'ai fait que pleurer. Le moral est pas bon, mais je suis en guerre contre mon addiction
je suis en PLS aujourd'hui et je sais que ca va durer j'ai pas envie de crever, c'est deja bien. Mais je
douille saaa mere !
Je n'ai pas l'habitude de fumer des
joints, mais ça fonctionne un peu j'en fume 2 par jour pour calmer les douleurs et le manque.
La
3mmc je pense que je ne suis pas accro physique, c'est le
craving qui parle mais ça devrait passer en 3/4 semaines si je tiens le coup.
C'est ma copine qui est en détresse, elle me dit que ça l'aide de voir que je me bats, mais moi j'ai peur pour elle. Les délais sont tellement long, il faudrait pouvoir avoir une aide d'urgence au moins pour aider a diminuer la dose toxique. Elle m'a dit quelle pensait pouvoir le faire.
Elle a une psychiatre qui perd la boule et qui lui fait des doubles ordonnances ... c'est quand même con mieux qu'un dealer.
Je ne sais pas si quelqu'un lira, mais ca m'a fait du bien, évidement malgré la longueur du texte il y a des raccourcis.
Je me rappel ou mon moment de défonce" c’était simplement un jour de congé a rien foutre et a manger des sushis. j'ai envie de retrouver ce sentiment il faut juste du temps.
QUESTIONS 1-Si il y en a qui ont traversé des
sevrages en solo, c'est quoi qui vous a aidé, pour la douleur, le manque, tremblement? et qu'est ce qui ne vous a surtout pas aidé !
Moi un truc con c'est que je cuisine des bons plats, ca passe un peu le temps et ca fait un mini pic de bien etre quand on bouffe.2-En tant que conjoint, famille ou pote comment vous avez pu aider la personne, sachant quelle est volontaire pour de l'aide.
Je suis sur Grenoble, si jamais quelqu'un a un bon filon, mais de psychiatre !
Force à tous ceux qui galèrent peut importe les étapes !
Désolé du pavé