Sevrage histoire et question (trés long texte)

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#sevrage codéine 3mmc
MaNa38 homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Bonjour,

je n'ai jamais posté, et je voulais faire une présentation avant ce poste mais j'ai eu l'impression de faire doublon.
Je voulais, pour moi même poser par écrit aux yeux des autres ma lutte et celle qui partage ma vie depuis 15ans, mais si jamais vous avez des conseils je serais ravis de les survies, j'ai mis 2 questions a la fin si vous avez la flemme de lire l’énorme pavé girl_witch.

présentation vite fait : 37 piges j'ai 2 enfants et je suis accro a la codéine depuis 13ans suite a un  traitement médical (original n'est ce pas ?)
et découverte de 3mmc il y a 6mois.

L'histoire avec des raccourcis

j'ai déjà décroché 2 fois et seul, les médecins me disant "effectivement il peut y avoir une légère dépendance", j'avais honte d’être en si grande galère que je disais rien et en serrant les dents ca passe. (et pas sans douleur, mais ca passe)
Pour info mon ordonnance a été pendant 5 ans 10mg de valium + 180mg de codéine par jour. (jamais pris le valium régulièrement parce que je déteste l'effet depuis le début, OUF!)
Et je suis quelqu'un qui a été en décrochage scolaire et situation familiale pourri, jetais donc fragile et sujet a la dépression, j'avais déjà fait des choses potentiellement suicidaire, comme conduire en velo la nuit en contre sens sans lumière sur une nationale , marché sur la rambarde d'un pont. bref un suivi psy quand on donne un médoc comme ca, c'est peut être une bonne idée ...



Sevrage 1
:
Prise de conscience que je n'arrive pas a m'en passer au bout de 5ans je prend peur et c'est moi qui demande au médecin du centre de la douleur de m’arrêter de m'en prescrire. tant pis pour la douleur, a l’époque j'avais peur de ma dépendance. je commençais a mentir et voler des cachtons dés que je pouvais, mais sans trop trop augmenter les doses, max 600mg dans mes plus hautes doses.
les médecins ne m'ont vraiment pas beaucoup aidé j'ai du faire mes dosages tout seul et pleurer en silence. Je galère de ouf pendant 1 an mais ca passe. (je galère vraiment les premiers temps, envie de crever quoi...)

Chose a savoir, a partir de ce moment là, j'en parle très librement a mes amis, ma copine (qui m'a vu en galère de ouf) de mon sevrage et mes difficultés rencontrés.

l'entre-deux


finalement je replonge parce que quand je vais dans ma famille, certains on des boites qui traine et faut bien avouer que malgré mon sevrage, j'ai toujours le reflex de fouiller les placards avec l'intention de trouver une boite pour passer une bonne soirée.
on voit donc que mon sevrage ne tient pas bien la route ...

Sevrage 2

je décide de moi même de m’arrêter de faire ca, et vu que je n'ai pas totalement replongé j'arrive a ouvrir les placards mais ne prend plus les boites !(mais l'idée est là)

Fragile donc, car l'envie d'en prendre pour me détendre le soir est toujours là, il m'arrive d'en prendre 30mg et c tout, jamais plus de 90mg. et je fais en sorte de ne pas en avoir plus sur moi.
je garde ca en tete, mais je suis solide car ma situation dans ma vie a changé, j'ai 2 enfants, et j'arrive a faire avec sans aucune difficulté pendant 6ans
C'est à dire je prend 1 comprimés dans le mois en moyenne dans l'année.

l’équilibriste (genre jfais des chapitres ^^)

Mais un jour, je découvre 8 de boites de tramadol dans les affaires de ma conjointe. planqué sous des vêtements
Je m’inquiète, ET PREND UNE BOITE ...
je ne lui dit rien de suite. mais en discutant plus tard de manière légère elle me dit qu'elle a des migraines. (je ne lui dit pas que je lui ai volé une boite, et elle ne dit rien)
On en reparlera jamais jusqu’à ce week end (j'en parlerais aprés) mais je fouille dans son sac régulièrement (par inquiétude cette fois ci) pendant 1 an pour voir des ordonnances douteuses, anxio tramadol lyrica et d'autre truc que je ne connais pas .je vois bien quelle est accro comme moi mais au tramadol, j'ignore depuis quand ni a quelle point. j'en parle pas, je n'y arrive pas. Je sais qu'elle sait que je sais.

Je suis donc avec du tramadol et la fragilité revient. ma situation pro est horrible, je me fait harcelé au taf par mon chef, et doit partir de mon taf que j'aime pour aller vers un autre que je déteste.
A la maison le rythme est pas facile, notre p'tit dernier nous demandes beaucoup, on nous parle de TDAH parce qu’il est penible à l'ecole, on galere un peu mais on tient bon, enfin c'est ce que je pensais... (un peu naif le gars).
je reprend de la codéine un peu plus régulièrement mais toujours espacé et calculé.

La dégringolade

Un soir, pendant une engueulade avec ma copine avant les vacances d'été, elle pète les plombs, prend du valium, plusieurs comprimés, et va se coucher avec une bouteille d'eau de vie (elle ne boit pas beaucoup)! en disant qu'elle en peu plus.
je suis sidéré jamais elle n'avait fait un truc pareil.
Le flippe , je vais la voir prendre de ses nouvelles et tenté de voir l’étendu des dégâts, elle me rassure me donne la bouteille et on parle.
Elle est en énorme dépression, malgré une longue discussion je n'arrive pas vraiment a comprendre tous les enjeux.

Je décide donc de l'aider ,et propose que pour nos vacances d'été qui arrivent je gère tout de A a Z et qu'elle ne fasse rien d'autre que lire et dormir en gros. (bien qu'avec les enfants c pas facile)
C'est important cette histoire, car pour faire ca, il me faut de l'energie, de l'énergie j'en ai pas, je suis au bout du zob, et pour les vacances avec 2 enfants, il va me falloir de l'aide.

La bonne idée

PAS DE PANIQUE je sais ou en trouver, je vais donc voir mon médecin, et lui demande de la codeine en usant de mes compétences de roublard drogué.
Il me fait une ordonnance renouvelable 3 mois sur une ordonnance pas sécurisé.

les vacances fatiguant certes mais je gere et ca fait du bien a tout le monde, bref impeccable.

Il m'en reste pas mal en rentrant, j'en prend et c'est cool ,je refais du sport, j'ai plein de patience, je rentre du taf je joue avec les enfants, je fais a manger les courses, plein d’énergie quoi !

Mais je fais en faite une immense dépression que je ne vois pas venir et qui pete a la fin de l'été. des secrets de famille hardcore refont surface en même temps.
Là je ne m’arrête plus, je photocopie 10 fois l'ordonnance et fait toute les pharma pour avoir tout ce que je veux et ca marche.
je tente un antidepresseur venlafaxine que j'arrete nette sur un coup de tete au bout de 4 mois car ca me rend pas bien, je douille de l’arrêt brutale et me tape des hallu de fou mais ca passe.

Je me fixe malgré tout une date, à la fin de mon contrat avec mon boulot que je n'aime pas, j’arrête, heureux timing, le gouvernement change les ordonnances, mon astuce ne fonctionnera plus.
1 an comme ca en gardant en tete qu'a la derniere ordo je vais devoir diminuer pour arreter.

Arrivé au jour de l'an avec ma copine qui m'a fait testé de la coke avant juste pour s’amuser, je prend de la 3mmc avec elle pour tester car ca a l'air plus fun que la coke.

Et bin oui c vrai, mais on en prend 1 fois par mois. et ces 2 derniers mois j'en prend la journée avec la codéine.
je prend peur et déclic je veux me débarrasser de mes addictions pour moi elle et surtout mes enfants.
Mais une question se pose : comment gérer la fin, il nous reste de la 3mmc 2,5g.
Je sais que je vais en prendre si j'en ai a porté de main alors je propose a ma copine de faire une dernière soirée et aprés je m’arrête car je lui avoue que je suis pas sur de maitriser la 3mmc et mon sevrage de codéine commence j'en ai plus. elle est d'accord

Avant d'en prendre elle m'avoue qu'elle en a prit avant aussi, je décide donc de lui demander de me dire tout ce qu'elle prend vu que moi je suis honnête avec elle, ca fonctionne :

Elle me révèle donc qu'elle prend quotidiennement 15x50mg de tramadol, du lyrica  depuis plusieurs année, et qu'elle a acheté en cachette 3g de 3mmc ce dernier mois.
Son addiction fait suite a un gros drame dans sa vie, j'aurais du le voir j’étais présent a ses cotés mais dans ma propre addiction je n'ai pas vu.

Je ne la juge pas et je suis content qu'elle m'en parle, on discute on dit qu'on va s'aider.
Mais je cache mon immense inquiétude, 15x50mg de tramadol+ la 3mmc + lyrica c'est beaucoup, et ma tristesse pour elle, elle me révèle qu'elle a fait tous les csapa et centre d'aide mais les délais sont trop long, qu'elle arrive pas a s'en sortir, qu'elle a peur de faire une overdose, MOI AUSSI j'ai peur!!

Sevrage 3 le commencement

c’était ce week-end, la journée du lendemain j'ai passé mes heures a aller voir si elle respirait encore, (on avait pas les enfants).
Là je suis jour 2 sans 3mmc et codéine, j'ai appelé je ne sais pas combien de psychiatre addictologue mais je trouve pas. descente de 3mmc plus décrochage de codéine, je recommande pas le même jour.

J'ai fait que pleurer. Le moral est pas bon, mais je suis en guerre contre mon addiction
je suis en PLS aujourd'hui et je sais que ca va durer j'ai pas envie de crever, c'est deja bien. Mais je douille saaa mere !

Je n'ai pas l'habitude de fumer des joints, mais ça fonctionne un peu j'en fume 2 par jour pour calmer les douleurs et le manque.
La 3mmc je pense que je ne suis pas accro physique, c'est le craving qui parle mais ça devrait passer en 3/4 semaines si je tiens le coup.

C'est ma copine qui est en détresse, elle me dit que ça l'aide de voir que je me bats, mais moi j'ai peur pour elle. Les délais sont tellement long, il faudrait pouvoir avoir une aide d'urgence au moins pour aider a diminuer la dose toxique. Elle m'a dit quelle pensait pouvoir le faire.
Elle a une psychiatre qui perd la boule et qui lui fait des doubles ordonnances ... c'est quand même con mieux qu'un dealer.

Je ne sais pas si quelqu'un lira, mais ca m'a fait du bien, évidement malgré la longueur du texte il y a des raccourcis.
Je me rappel ou mon moment de défonce" c’était simplement un jour de congé a rien foutre et a manger des sushis. j'ai envie de retrouver ce sentiment il faut juste du temps.

QUESTIONS
1-Si il y en a qui ont traversé des sevrages en solo, c'est quoi qui vous a aidé, pour la douleur, le manque, tremblement? et qu'est ce qui ne vous a surtout pas aidé !

Moi un truc con c'est que je cuisine des bons plats, ca passe un peu le temps et ca fait un mini pic de bien etre quand on bouffe.


2-En tant que conjoint, famille ou pote comment vous avez pu aider la personne, sachant quelle est volontaire pour de l'aide.

Je suis sur Grenoble, si jamais quelqu'un a un bon filon, mais de psychiatre !

Force à tous ceux qui galèrent peut importe les étapes !
Désolé du pavé

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CaptainCrox'
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Salut,

Il est évident que la situation dans laquelle tu es, dans laquelle elle est et dans laquelle vous êtes, à long terme, c'est intenable. Avant toute chose, il est important de voir les situations selon plusieurs angles et de se fixer des objectifs réalistes.

Il y a toi, tes problématiques avec la codéine que tu as eu en ON / OFF depuis un moment et que tu as très souvent arrêté de manière brutale. Il y a les comportements à risque que tu décris et qui, comme tu le dis, nécessiteraient une prise en charge par un psy pour une thérapie ?

Il y a ta copine, avec ses problématiques et le tramadol. Concrètement, elle prend presque le double de la dose maximale par 24 heures (400 mg max par jour, 200 mg max par prise). Si à côté elle prend des benzodiazépines et du lyrica ou de l'alcool, il y a plusieurs risques: dépression respiratoire, convulsions, etc.

Il y a votre couple, vous avez fait un gros pas en ayant une discussion honnête sur vos consommations. Il n'y a plus le poids des cachoteries, vous n'avez plus à prétendre, vous pouvez être là l'un pour l'autre MAIS raisonnablement. Se soutenir, oui, mais si vous estimez que vos consommations sont pour vous problématiques, vous ne pourrez pas jouer le rôle de thérapeute pour l'autre. Vous pouvez traverser ces difficultés en tant que couple mais c'est important aussi que les deux, vous vous préserviez.

Et puis, il y a vos enfants. Au début du texte, tu semblais dire que la codéine t'aidait à gérer ta vie, à mieux t'occuper de tes enfants. Visiblement, la codéine semblait avoir un effet positif et les seules fois où ta consommation de codéine a posé problème vis-à-vis de ta famille, c'est quand tu as décidé pour une raison X Y d'arrêter, de te sevrer. Ma question, c'est pourquoi te sevrer ? Pourquoi te sevrer si douloureusement ?

Je lis le terme sevrage dans ton post plein de fois, tant pour toi que pour ta copine. Là où pour ta copine, une stabilisation puis une baisse des doses est médicalement recommandée (dose possiblement dangereuse), je pense pouvoir dire que la codéine, si tu as moyen d'avoir des ordonnances, qu'elle te calme les douleurs et que tu arrives à la gérer et qu'en plus elle t'apporte un confort dans ta vie... où est le problème ?

Pourquoi cette envie de sevrage ? Je ne suis pas de ceux à dire qu'il faut consommer pour résoudre ses soucis comme première solution mais si les problèmes arrivent uniquement lorsque tu arrêtes de consommer, peut-être qu'arrêter n'est pas ta solution ? Il n'y a pas de bonne ou mauvaise réponse.

Admettons que toi, ta copine vous vouliez arrêter de consommer ces produits. Premièrement, un sevrage, pour qu'il réussisse, ça ne se fait pas de manière brusque. Jamais. Les statistiques sont claires: presque tout le monde "rechute" tôt ou tard. C'est traumatisant pour le corps et l'esprit un syndrome de sevrage, encore plus si vous le répétez au fil des mois, des années... Vous provoquez un PTSD du sevrage et entrez dans un cercle vicieux.

Culpabilisation de consommer.. on arrête, on est mal.... on souffre... on reconsomme... on reculpabilise... on se dit qu'il faut arrêter mais peur du sevrage...

Tu poses une question: comment soulager les symptômes de sevrage ? La réponse sera la même pour ta copine et pour toi:

1) Stabilisez votre consommation. Avant d'entamer un sevrage, si vraiment c'est ce que vous voulez, stabilisez votre consommation... rien de productif ni de bon ne sortira d'un état de manque, de mal être, de culpabilisation et de dépression
2) Baissez les doses progressivement ! Un sevrage, ça se fait sur plusieurs mois selon les doses. 10 à 15% de la dose par mois, petit à petit jusqu'à stabiliser.

Sinon, puisque les opiacés semblent vous apporter une stabilité et un bien-être, pourquoi ne pas vous mettre en traitement de substitution ? Methadone ou Buprenorphine ? Un médecin généraliste, en France, si je ne dis pas de bêtise (je suis suisse), peut faire une prescription de buprenorphine.

Aux doses auxquelles ton amie est, elle ne peut se permettre, pour le bien de sa santé, de continuer à 750 mg de tramadol par jour. Le lyrica, pour être sincère, ce n'est pas le produit qui m'inquiète le plus. C'est le mélange avec les benzodiazépines à limiter.

Quant à toi... la codéine aux doses que tu sembles prendre, tu as une tolérance qui s'est développée. Tu ne risques pas vraiment d'OD. Cela étant, vu que tu es actuellement en sevrage, si tu venais à reconsommer, ne consomme pas les doses d'avant.

Le problème du tramadol et de la codéine c'est leur courte durée d'action (sauf tramadol libéraiton prolongée). J'en reviens donc au traitement de substitution : méthadone ou buprenorphine, 1 prise par jour, pas de symptôme de manque et possiblement le bien être que vous ressentiez avec le tramadol.

J'ai le sentiment que vous faites une fixation sur le sevrage, sans vraiment avoir un plan. Et une fois le sevrage physique fait, que se passe-t-il après ? Vous avez les deux commencé à consommer pour X raison, ces raisons seront-elles toujours présentes ? Il y a également le syndrome de sevrage prolongé (PAWS) qui peut durer des mois après l'arrêt des opiacés.

Le souci que je vois, personnellement, c'est que vous n'avez pas un traitement stable. Si vous souhaitez arrêter tout opiacé, c'est votre droit, mais faites-le bien, doucement, petit à petit, progressivement. J'ai l'impression que la dégringolade a commencé quand vous vous êtes les deux mis en tête de tout arrêter. Je ne vous incite pas à continuer à consommer hein, c'est votre vie mais vous vous nourrissez l'un l'autre dans ces pensées anxiogènes, culpabilisantes de "il faut arrêter ces consommations" "je risque l'OD" "c'est pas bien".

1. Chacun prend soin de soi, chacun a son suivi et chacun a SA solution. Peut-être que tu pourrais rester sous codéine et elle devra trouver une solutoin pour revenir à des doses gérables de tramadol ou de TSO ?
2. Ne vous comparez pas dans votre parcours. Vous donner l'un l'autre de la force de continuer c'est bien mais que se passe-t-il si l'un d'entre vous "réussit" (quelle que soit la définition) et l'autre n'y arrive pas ? On retombe dans une forme de honte, culpabilisation. C'est important de séparer votre parcours d'usager de votre couple. Chacun fait son chemin, chacun fait ses erreurs, ses réussites et vous vous soutenez QUOI QU'IL ARRIVE (raisonnablement).

Je pense que dans l'attente d'un RDV CSAPA pour elle, pour toi (pas ensemble ou une thérapie à deux pourrait être envisagée plus tard), cherchez un médecin généraliste qui pourrait vous mettre sous subutex (buprenorphine) ?

Tu sembles avoir déjà essayé les sevrages, ça ne semble pas te réussir. Beaucoup de membres ici ont réussi à trouver stabilité sous traitement de substitution à la méthadone ou à la buprénorphine. En ce qui te concerne, il ne te faudrait pas de grosses doses vu la faible puissance de la codéine (transformée en morphine par le foie).

Ta copine, en passant à un TSO, pourrait recevoir des doses qui la couvrent suffisamment (titration progressive) sans la mise en danger que cause le tramadol à 750 mg.

Commencez par arrêter de vous fixer des objectifs non réalisables et qui vous mettent dans des états invivables. Pour répondre à ta question, comment aider un conjoint... déjà, il faut prendre soin de SOI pour aider l'autre. Il y a deux personnes ici qui semblent avoir besoin d'aide d'après ton message.

Le meilleur soutien cela dit, c'est d'être là, d'être présent et soutenant quel que soit le chemin que choisit l'autre. Tu dis que l'autre personne est volontaire pour de l'aide mais avez vous la même définition de l'aide ? Sevrage ? TSO ?

Il faut prendre les choses l'une après l'autre. D'abord, stabilisation (dans un premier temps avec votre médicament de choix puis par un TSO), une fois la stabilisation faite, c'est à ce moment-là que vous pourrez décider, en étant physiquement et mentalement en état de fonctionnement, de quoi faire après.

Sur PsychoActif, il y a un annuaire RDR avec liste des CSAPA et autres structures.
A noter que tout ce que j'écris ici, ce sont des réflexions. Il n'y a pas de solution toute faite. Pour certains, c'est l'abstinence à vie, pour d'autres, c'est le TSO à vie, ou pour un temps... Inutile de souffrir et vous infliger ces sevrages violents et brutaux, ça ne marchera pas.

IMPORTANT: en vous étant mis récemment en sevrage, votre tolérance a baissé. Si vous deviez reconsommer, ne reprenez pas les doses dont vous aviez l'habitude au risque de faire une Overdose.

Désolé pour mon long message un peu brouillon... ce que j'essaie de transmettre c'est que pour certains, consommer des opiacés peut se faire sans débordement et cela peut aider, tout comme pour certains utilisateurs, ils sont difficilement capables de gérer leur consommation et cela dérape. Si les opiacés vous ont apporté un réel soutien, il y a des options tels que les TSO pour vous soulager.

Gardez en tête: vous avez chacun votre "problématique". Vous n'êtes pas le thérapeute de l'autre. Vous montrer empathiques et respectueux des choix de l'autre, d'être honnêtes, c'est le meilleur moyen de soutenir l'autre.

Accepter de l'aide, ici, ça n'a pas de définition unique. Il n'y a pas que cette vision dépassée du sevrage à la dure. Si vous mettre en sevrage vous met dans un etat plus mal ou être abstinent est synonyme de souffrance, peut-être faut-il envisager d'autres pistes ?
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Je plussoie captain Crox ! 
Pour les solutions à codeine et tramadol

https://www.psychoactif.org/psychowiki/ … u_tramadol

Pour le CSAPA essaie d'insister. Surtout qu'il n'y a pas que le medecin prescripteur qui peut vous y aider. Il y a les infirmiers, les assistantes sociales, les psychologues.

Amicalement

Dernière modification par prescripteur (27 mai 2025 à  07:56)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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silae homme
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Bonjour,
Je suis assez d'accord, si vous aviez des consommations avec ton épouse, c'est qu'elles vous apportaient des choses positives. Au bout d'un moment, des choses négatives sont apparues et vous souhaitez jeter le bébé avec l'eau du bain (pauvre bébé).

Pensez-vous qu'il existe une manière de consommer ces molécules (quantité, fréquence, circonstances de prise) pour en tirer plus de bénéfices que de dommages ?
Si la réponse est non, il est logique de vouloir faire un sevrage (mais comme dit plus haut, le sevrage sec n'est pas recommandé, c'est rarement efficace et c'est traumatisant, culpabilisant, etc). Par exemple, pour ma part, je considère que fumer du tabac entraîne plus de dommages que de bénéfices, même à faible dose, donc j'ai stoppé ma consommation.
Si la réponse est oui, il est dommage de tout arrêter puisque vous aurez des regrets à abandonner quelque chose qui vous apportait du plaisir et qui avait des conséquences gérables. Et si vous reprenez alors que la consignes était l'abstinence totale (alors que cela n'était pas rationnel vu la balance plaisirs/conséquences), des sentiments négatifs vont apparaître (notamment culpabilité et autodépréciation, je suis nul, etc...)

Il n'y a pas besoin de raisonner de manière binaire.
Si je n'arrive pas à boire de l'alcool sans finir à 3 grammes, et que je bois tous les jours, le négatif va forcément l'emporter sur le positif et mieux vaut peut-être éviter toute consommation d'ici que j'ai de meilleures ressources pour la gérer.
Mais je peux aussi construire une stratégie pour boire de manière raisonnable, à certains moments, dans certaines circonstances, afin de jouir de ce plaisir, sans conséquence délétaire. Et comme nul n'est parfait, je peux même faire des excès de temps en temps, puis réguler, cela ne m'amènera pas à me dire qu'il faut arrêter totalement l'alcool mais que la chair est faible (amen).

Pareil avec la bouffe, je vais trop manger certaines fois, puis je régule, il ne me viendrait pas à l'idée d'arrêter de me faire plaisir car il y a des gens obèses !

La quasi totalité des personnes sur terre consomme des produits psychoactifs (produits illégaux, ou bien alcool, café, etc), c'est bien qu'ils apportent quelque chose d'agréable et de positif à leur vie, et toutes ces personnes n'ont pas un rapport "problématique" à ces consommations.

Je pense que l'on peut apprendre à bien boire pour en tirer du plaisir tout en limitant les conséquences négatives (ça fait bien longtemps que je ne me bourre plus la gueule à m'en rendre malade), cela, grâce à sa connaissance du produit et à ses expériences. C'est la même chose avec la bouffe (apprendre à bien manger), ou avec n'importe quel produit.

Certains produits ont bien sûr un caractère addictif plus fort, ou peuvent être plus dangereux car toxiques à certaines doses ou pris à une certaine fréquence. Mais là encore, c'est une question de connaissance et d'expérience : y a t-il une stratégie pour consommer le produit qui me fait plaisir sans devenir addict (oui, si je ne consomme pas d'héro plusieurs jours de suite) en limitant la toxicité du produit (oui si je limite la quantité d'alcool consommée en une seule fois) ?

Existe t-il un chemin pour acquérir de l'expérience et m'améliorer dans la gestion de mes conso ou bien est-ce que je préfère mettre au loin le produit car les dommages qu'il me fait sont trop importants par rapport au temps qu'il me faut pour mieux gérer mes conso ?

La réponse à ces différentes questions est évidemment personnelle, mais je n'accepte pas, pour ma part, que la société y réponde à ma place (l'alcool et le tabac, ensemble, c'est 125 000 morts par an en France, pas de soucis pour les députés qui passent leur temps à la buvette pour dénoncer les drogués délinquants tout en autorisant la pub pour l'alcool dans les métros !).

L'idée c'est de rester libre de se faire plaisir (il n'y a pas de mal ou de honte à se faire plaisir) - cette idée peut même avoir une dimension politique dans notre société du jugement et de la culpabilité - tout en n'étant pas l'esclave de ses plaisirs.
Ce point de vue correspond à la vision de l'homme libre grec dans certaines périodes de l'Antiquité : la société n'a pas à juger les plaisirs privés des citoyens (il fait ce qu'il veut chez lui, la société n'a pas à hiérarchiser les plaisirs puisqu'ils sont par définition personnel*), il sera par contre jugé s'il perd sa liberté face à ces plaisirs (un homme libre qui devient esclave de ses pulsions, un maître intérieur, il ne tient plus les rênes de son char, les chevaux s'emballent et il perd le contrôle de son destin) ou s'il créé du désordre car dans ce cas, sa liberté empiète sur celle des autres.

Donc de mon côté, je me drogue, y compris à des substances considérées comme affreusement addictives et dangereuses, mais je travaille à faire évoluer mes capacités à être libre face aux produits qui me plaisent, et j'évite les répercutions de mes conso sur les autres (je n'hurle pas à 3h du matin par le fenêtre parce qu'il n'y a pas de raison que le voisin ne soit pas libre de dormir car moi j'exerce ma liberté de ne pas dormir).

*par exemple qu'ils préfèrent les femmes, les hommes (ou très jeunes hommes) ou n'importe quoi d'autre. C'est le christianisme qui va introduire le jugement social sur les plaisirs individuels, reprendre le contrôle des corps c'est aussi reprendre le contrôle des esprits !

Dernière modification par silae (27 mai 2025 à  08:20)

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MaNa38 homme
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Bonjour a vous,

et mille merci pour vos réponses.

les questions que vous me poser je me les poses, et effectivement ce que j'ai dis hier et peut être un peu trop noir du a ma redescente plutôt récente. Aujourd'hui moralement je vais déjà un peu mieux, je vois plus clair.

Ce mois ci j'ai pris MD (première fois et dernière j'ai pas aimé j'ai pris 300mg faut dire en 3h, je sais c'est pas ce que j'avais lu en RDR ici !) 3 mmc et décidé de me sevrer de la codéine.

C'est évidement beaucoup trop violent, mais je crois que c'est une manière de me faire payer. et de me donner un rappel de ce que je consomme.
une punition en somme; dans l'idée d'encadrer ma consommation et de me rappeler qu'il faut faire attention ? je pense que j'ai besoin d'un psy la dessus ^^
c'est stupide et culpabilisant mais c'est ma nature, j'y travail.


Pourquoi le sevrage ? et bien tout bêtement parce que c'est chiant d’être accro a un truc dont tu es jamais sur que tu va arriver a obtenir, et qui te fait plus rien au bout de 3 jours même après sevrage. je ne sais jamais si mon médecin traitant va me croire ou pas.

Évidement au vu des mes 12 années de consommations je n'ai jamais eu de prise de risque avec une surdose. car j'ai toujours fait attention et pas ressentis le besoin.
Je pourrais donc continuer a prendre des comprimés, qui par contre ne me font plus rien du tout, j'ai plus d'effet en buvant de l'eau. donc le boost est simplement du au moment ou je comble le manque, (c'est pas désagréable mais c pas non plus incroyable, je suis tendu avant la prise).

mais rentre en jeux ma copine et son non contrôle, c'est ca qui m'atteint le plus. et elle ma avoué m'en avoir volé aussi. donc pour l'aider je me sens obliger de ne rien avoir a la maison dans un premier temps.
je ne sais pas si j'ai raison, mais je me sentirais coupable, car il faudrait que je lui mente en plus du risque qu'elle tombe dessus et qu'elle en prenne.

Résumé : Moi avec le recul, c'est ok je me sentirais de vivre avec, mais vous avez raison accompagner d'un médecin compétent qui m'aide.

Ma copine, j'en sais absolument rien pour le moment, "on" a fixé l'objectif a reduir la toxicité, quand je dis "on" je vous rassure je joue pas le thérapeute, je la laisse tranquille et lui mets pas la pression. Mais j'ai pas pu cacher que j'ai peur donc bon.  Elle a dit quelle me tiendrait au courant de ses avancées.
ce que je sais, c'est qu'elle a prit du tramadol pour passer une étape , et je suis sur que sans le tramadol elle ne serait pas la aujourd'hui, donc ça la aidé.

Merci ca fait toujours du bien d'entendre des choses pas culpabilisante, et j'ai une tendance a l'auto flagellation, la redescente n'aide pas.

vous m'avez remonté le moral sachez le !

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silae homme
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J'ai parfois aussi tendance à trop proder car comme je le vis encore comme une transgression et avec culpabilité, je me "punis" en même temps en faisant des excès qui me rendent mal (une sorte de boulimie quoi).

Mes raisonnements n'ont malheureusement pas encore le devant sur l'affectif !

Et évidemment, comme tu dis, quand c'est dans le cadre d'un couple, on doit prendre en compte l'autre et c'est donc plus compliqué.

En tout cas, il peut être important d'accueillir sans juger, chacun a ses ressources et ses difficultés et il n'est pas sain de vouloir se comparer, car chacun peut être à un stade différent. Sans écoute et tolérance, c'est la porte ouverte aux cachoteries, qui peuvent engendrer de la culpabilité, donc des autopunitions avec des excès, etc, rien de bon quoi !

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Zarathoustra homme
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Personnellement j'ai échoué quand j'ai cru m'en sortir seul et nier la solution de l'abstinence, j'ai cru gérer.

j'ai échoué aussi en testant des solutions naturelles, tout en étant patient avec elles.

Puis quand je n'en pouvais plu j'ai démarrer une thérapie TCC, et il aura aussi fallu un choc (ma compagne qui n'aura plus supporté des messages de reproches sous alcool, anxiété qui de dévers en descente).

Je m'en voulais de casser une superbe relation, de la blesser. De sombrer aussi vers des prises plus lourdes.

De glisser encore plus.

Ce choc associer avec la thérapie et la découverte de mon ancien addictologue sur doctolib qui m'a prescrit un traitement léger mais hyper efficace.

Un tout, un cocktail qui était en place mais il manquait le choc : détruire une relation à cause d'un alcoolisme caché et mondain que je croyais gérer.

Pas d'effets secondaires (pas de dépendance), une volonté stable et une acceptation cette fois-ci : abstinence.

Le sevrage fut très voire trop facile, donc j'étais un peu inquiet. pas de rechute, de envies mais rares.

Un changement de mon identités vis à vis des autres : je suis désormais abstinent, merci de respecter ça.

Passage d'une addiction à une autre... vers les 6 substances magiques en mode total émerveillement.

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