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Salut,
Effectivement tu as l'air bien accrochée au produit. Qu'est ce qui t'embête dans l'idée d'en prendre à vie ? Tu es loin d'être seule dans ce cas là. Tu parles de "vie choisie", personnellement je trouve ce concept très flou car on est à mon sens plutôt dirigés par notre éducation, par notre parcours, par ce que la société exige de nous..... Je trouve quand même qu'on est très influencés par tout ces facteurs. Ne culpabilise pas ça ne va pas t'aider en tout cas. Peux-tu nous en dire plus ? Depuis combien de temps consommes tu des opiacés ? As-tu déjà eu un TSO ?
Après ptet que je m'emballe, que tu veux juste lâcher ta colère sans attendre de retours particuliers... dis moi.
Oui effectivement c'est délicat comme situation et je comprends ta réticence... après je prends l'exemple de la methadone, si je peux me permettre, pour moi, a une dose adaptée à ta tolérance ça fait carrément le job d'un opi type bonne héroïne. Mais ce n'est absolument pas à moi de te diriger vers cette option. Tu dois évidemment en parler avec ton addicto en amont. Mais d'après ce que je lis j'avoue être étonnée que ça n'a pas été encore proposé comme alternative. Peut être qu'ils ont peur que tu ne respectes pas les doses indiquées. Bref je ne peux pas me soustraire à l'avis d'un professionnel donc j'insiste pas je tenais juste à te dire que pour ma part le TSO m'a énormément aidé du coup forcément ça fait un lien direct avec ce que tu racontes. J'espère que tu trouveras une solution ;)
Salut gordreno !
Est ce qu'on t'a déjà proposé de commencer un TSO ? Si tu es en total mesusage avec le tramadol, à mon sens la priorité serait de te stabiliser plutôt que de t'envoyer en cure... je suis tes posts avec intérêt et il ne me semble pas avoir lu que tu as déjà été sous methadone ou sub. J'ai moi aussi des troubles psy et j'ai eu un TSO pour mon addiction à l'héroïne et c'est de loin le traitement qui m'a le plus stabilisée et ce sur plusieurs points même si ça n'efface pas tout les problèmes liés à la psyché, ça aide énormément. J'attends ton retour. Biz
CS ton témoignage sur ta fille fait plaisir à lire, ça donne de l'espoir. Cœur sur elle ❤️
Hey kurt cobain!
Je trouve que c'est une belle initiative de ta part. Tu fais de ton expérience une aide pour les autres et l'idée est vraiment chouette !
Après je plussoie le post de Plotchiplocth car j'ai vécu mon diagnostic borderline de la même façon. Intérêt = un traitement qui m'aide et pas illégal, le reste j'en ai rien à foutre! Je savais que j'avais un trouble psy depuis longtemps et je l'avais associé à mes traumas, ce qui n'est pas non plus si éloigné de ce trouble de la personnalité qui apparaît souvent dans les mêmes circonstances (après un ou des traumas). J'avoue que quand le diagnostic a été posé ça m'a un peu remuée, quand j'ai lu les particularités de ce type de fonctionnement je me suis dit effectivement c'est parlant. Mais contrairement à plein d'autres sujets je ne m'y suis pas plus intéressée que ça. Je suis Nineta avec mon parcours, mes qualités, mes défauts et même si je l'ai fait un peu au début(notamment sur le forum) je ne me présente plus jamais comme une personne borderline. Je n'y vois pas d'intérêt mis à part donner une bonne raison à mon interlocuteur de se faire une idée toute autre de la personne que je suis réellement.
Enfin ce n'est que mon point de vue. Je prends un autre exemple qui ne va pas dans le sens de ce que je viens d'écrire par rapport à l'hypersensibilité. Quand on m'a dit que j'étais hypersensible ça m'a fait un bien fou car je me qualifiait comme une personne fragile et il faut avouer qu'hypersensible ça a moins une connotation péjorative. Pour autant je ne me présente pas non plus comme une personne hypersensible car de toute façon ça creve les yeux et au même titre que le diag borderline ça peut fausser la relation qu'on est entrain de créer avec l'interlocuteur.
Sur ce forum, le débat sur les conséquences de la stigmatisation est dominant et tant mieux car oui le sentiment de dévalorisation et de culpabilité ont cette même source. Du coup si on arrive à deconstruire cette représentation négative de la personne utilisatrice de drogue cela pourrait avoir un impact sociologique important. Tout ça pour dire que moi aussi j'ai l'impression que tous ces diagnostics sont juste des cases dans lesquelles on vient mettre les gens qui sont en recherche d'appartenance car se sentant juste différents, voir hors norme dans une société ou la performance fait loi.
Après mon avis n'est jamais vraiment tranché car je comprends aussi qu'on puisse avoir besoin d'un diagnostic pour mieux se comprendre et SURTOUT se sentir moins seul. Donc respect pour ta démarche en espérant que cela t'aide et puisse aider les autres !
Nartrouv …
:P c'est beau !!!!
Hey,
Je suis à la Reunion, il est super tard mais ton message m'a pris aux tripes...
Je ne sais pas si c'est le meilleur forum pour parler de tes TS m'enfin je peux pas faire comme si je n'avais pas vu... Un peu désemparée là. La dépression je connais très bien, j'y suis à fond depuis 1an (suite à l'arrêt de mon TSO), j'ai qqs idées noires mais il me viendrait jamais à l'esprit de mettre fin à mes jours. Néanmoins je comprends et ne te juge absolument pas, la vie peut être une chienne et comme on dit "le suicide est un espoir pour ceux qui n'en ont plus". Après je pense que tes posts prouvent qu'il y en a quand même car selon moi ce que tu fais c'est un appel à l'aide.
Je ne te connais pas, comment te conseiller alors que je souffre mais que j'ai peur de la mort.
Ne reste pas seul avec ça, fait toi aider. J'ose espérer que tu as des proches qui tiennent à toi, de la famille, des amis ? Tu voudrais qu'on te conseille un livre? Perso je te conseille plutôt une thérapie. Peut être qu un séjour en maison de repos pourrait t'aider? À mon sens pour lutter contre la dépression il faut se donner des petits défis réalisables comme faire un peu de sport, de la cuisine, des sorties culturelles pour sortir de la boucle des ruminations.. Moi j'ai profité de mon isolement et de ma dépression pour m'instruire. J'ai passé mon bac à 33ans et je passe genre des heures sur psychoactif car je suis passionnée par les drogues et la RDR. Après un an d'isolement et un séjour de deux mois et demi en hôpital psychiatrique j'ai osée aller en teuf la semaine dernière et tu sais quoi? Une partie de ce que j'ai appris Ici m'a servie!!! Moi qui pensait être devenue débile inintéressante, sans profondeur ben j'ai eue des échanges hyper riches avec des gens, des retours positifs...
Voilà y'a genre pas de remèdes miracles et il ya tous les facteurs de ton histoire que je ne maîtrise pas du coup je ne sais absolument pas si ce que j'ecris te parle. Je pense que quand on souffre autant la première étape est de trouver un traitement adapté pour déjà moins subir son quotidien #bequille, mais pour ça il faut être suivi par un professionnel en qui nous avons confiance et entamer une thérapie en parallèle me semble indispensable. Une fois que ton état est un peu plus stabilisé, il faut se donner des petits objectifs atteignable et augmenter la difficulté petit à petit. On a besoin de reconnaissance (c'est même inscrit dans la pyramide de maslow) mais pour ça il faut parfois se mettre sacrément au défi pour aller vers l'autre. Même dans ta souffrance tu peux être reconnu car en parler c'est lutter contre la stigmatisation et ça enlève certains tabous. En soirée, j'ai parlé de mon hospitalisation et de mon mal être Ben dis toi que ça m'a permis de rencontrer des gens hyper intéressants, ça ouvre les vannes de la communication transparente et parfois ça paye. Ceux qui ne te comprennent laisse pisser on ne peut pas s'entendre avec tout le monde. Ça fait un tri sélectif !
Et pour la drogue ben perso je ne fais pas une croix dessus.. Impossible, mais je limite au maximum les prises et peut-être que bientôt j'aurais le courage de reprendre des psychédéliques (en microdosage). J'ai plein de traumas, une vie compliquée mais j'essaie dy faire face et d'avancer même si mon rythme a bien baissé.
Voilà j'ai fait le tour de ce que j'avais à te dire mais si tu veux échanger en MP je serai disponible. Courage à toi. Tienbo largpa …
Alors ce diagnostic te soulage ? Je connais beaucoup de personnes bipolaire et leurs symptômes ressemblent fortement aux tiens.. J'ai essayé de t'en parler dans un message que je n'ai jamais réussi à poster... Comment tu te sens ?
J'arrive pas à poster sur ton blog j'ecris des pavés dans le vide ça me rend ouf
Oh la vache quelle galère.... Effectivement le syndrome malin des neuroleptiques est plutôt rare mais ça arrive. J'ai un ami qui l'a vécu et c'est exactement les mêmes symptômes. J'espère que ça va mieux en tout cas❤. Je lis régulièrement tes postes et je vois bien que tu fais le nécessaire pour trouver des solutions adaptées à ta problématique, ce qui semble normal quand on souffre autant mais néanmoins je te trouve très courageux tu n'as que 20 ans et à ton âge moi j'avais plus tendance à manipuler les psychiatres que d'essayer de trouver des solutions. Le déni mon ami... Voilà c'est pas grand chose mais je t'envoie tout mon soutien. Pour ton diagnostic effectivement ne t'emballe pas trop tu es ce que tu es une belle personne bien torturée certes mais avec j'imagine un bel avenir devant toi. Tu as raison de te pencher sur la question mais il faut savoir q'un diagnostic est très difficile à poser et qu'il changera certainement en fonction du professionnel que tu rencontreras. L'idéal serait de trouver le traitement le plus adapté afin que tu puisses retrouver une vie normale. Faire une crise psychotique après 15 jours sans sommeil ça me paraît presque normal en soi. Je n'ai jamais tenu aussi longtemps sans dormir mais j'ai quand même fais de grosses sessions et autant te dire que j'ai moi aussi vriller sévère... Voilà juste un petit message pour te dire que tu n'es pas seul je suis de près ton parcours donc n'hesite pas à donner des nouvelles. Force à toi l'ami tu es sur la bonne voie, ça va aller j'en suis sûre. Tienbo largpa !!!!!
Ps: je suis moi même sous neuroleptique quetiapine à 300mg et ça m'a changé la vie sans effet secondaire. J'ai trouvé la molécule après 33 ans de galère ne désespère pas. …
[quote=trinity34]salut, kanekilife, en quoi le tercian est meilleur que le seresta par exemple?
BIZ[/quote]
Coucou !
Effectivement de plus en plus de soignants vont préférer prescrire du tercian plutôt que des benzos et particulièrement à des profils de personnes addict à cause du phénomène de dépendance.... je suis également en psychiatrie depuis 2 mois et j'ose imaginer que les allers retours sont très difficiles à vivre..
Une petite chanson qui me fait penser à toi, à nous tous. Dédicace aux êtres humains
https://youtu.be/oteG_vEd0CE
Salut MG et Marvin,
Ça fait 30 minutes que je lis et relis vos post et je trouve que dans le fond le débat est intéressant... c'est sur que sur la forme, Marvinrouge je trouve ça un peu virulent.. dire à une personne qu'elle ne connaît rien à la vie c'est déplacé de ouf, on ne peut pas tout savoir sur ce que les gens ont vécus...
En fait tu viens remettre en cause plein de nouvelles pratiques dans la Rdrd et je trouve que ça vaut le coup d'en débattre..
Je prends comme exemple l'écriture inclusive. Au début ça me paraissait abstrait, je me suis dit attend on vient carrément toucher au langage et à l'écriture pour que tout le monde se sente compris, je trouvais ça un peu demago en vrai ! Il m'a fallu du temps, beaucoup d'échange et une formation pour en comprendre les enjeux.. il en est de même pour la lutte LGBTQIA+, en bonne cisgenre que je suis ya des questions que je me suis jamais posée et de loin ça me paraissait flou comme concept. Pourtant j'ai beaucoup d'ami.es qui font parti.es de cette communauté et franchement j'ai entendu des centaines de témoignages sur les discriminations vécues.... abominable.....De même il m'a fallut une formation menait par des acteurs du mouvement militant pour me remettre profondément en question...
Je croyais avoir toujours fait preuve d'alterité mais je me suis rendue compte qu'au fond de moi, j'étais bien ancrée dans les stéréotypes et la stigmatisation (même si je n'ai jamais été faf ou homophobe, au contraire). Le jour où je l'ai compris je me suis tellement sentie comme une merde, une victime de la société du patriarcat, j'avais tellement honte. Car oui le besoin de reconnaissance et l'inclusion font partie de l'évolution de notre société... je dirais même aujourd'hui que cela est vital pour la survie de notre espèce! C'est dire à quel point j'ai évolué.
Je fais usage des drogues depuis l'âge de 12 ans, j'en ai bientôt 33 aujourd'hui et malheureusement je connais aussi la discrimination. Je suis petite, j'ai une tête de gamine, je suis une crevette dont personne n'est censé avoir peur mais il y a eu des moments dans mon parcours où j'ai lu la peur dans le regard des gens lorsqu'ils me croisaient. Moi à qui on avait toujours donné "le bon dieu sans confession" (je fais exprès d'utiliser cette expression) on m'a refusé de l'aide, on a changé de trottoir en me croisant dans la rue, alors qu'il me semble qu'à ces moments là j'avais juste besoin d'un regard bienveillant, d'un sourire complice du genre "je vois bien que ça va pas mais ça arrive à tout le monde tkt on voit la belle personne que tu es".
Alors oui tous les PUD ne souffrent pas forcément je suis complètement d'accord avec ça. J'ai côtoyé plein de drogués heureux mais personnellement je n'en fais pas partie. Certes l'usage de drogue m'a énormément aidé à tenir le coup, à m'évader, à me sociabiliser...... mais aujourd'hui je me sens prisonnière de mes addictions dans le sens où si tu me les enlèves tout s'effondre.
Perso ce forum m'aide énormément à me déculpabiliser et à avoir une meilleure image de moi même. Je crois que l'acceptation est un putain de remède contre le mal-être. Je veux juste qu'on voit la personne que je suis, je ne suis pas juste une PUD. J'y trouve la fameuse reconnaissance dont je parle plus haut. Alors oui tout ces nouveaux concepts et modifications du langage sont difficiles à assimiler pour des personnes qui ont toujours entendu le même discours en même temps c'est en l'inscrivant dans notre langage que les choses vont évoluer. Enfant j'ai entendu très régulièrement des termes comme PD, sale tox, regarde là l'autre pute et forcément je les ai intégrés! On absorbe tout quand on est gamin.
Bref tout ça pour dire, Marvinrouge que je comprends ta réticence et que si peux me permettre j'ai l'impression que tu es dans une mauvaise phase. On a le droit de ne pas être d'accord, d'être désagréable quand on est en colère mais il me semble aussi important de se remettre en question quand il le faut. Mon récit ne vient pas t'incriminer au contraire je comprends parfaitement ton point de vue mais dans le fond et au vu de mon évolution je valide à fond la méthode de MG pour faire passer LE message. Nous ne sommes pas des monstres....
J'ai énormément de respect pour tous les deux et cela m'attriste de lire tout ça. J'espère sincèrement que cette situation va évoluer positivement car vous êtes deux acteurs importants sur ce forum et franchement Marvinrouge ça serait trop con que tu partes!!!! On a besoin de tes conseils et références.
Je suis devenue une putain de hippie je vous jure :peace:.. lol
Merci de m'avoir lue Nartrouv ! …
Salut Cub3000!
J'ai consommé du 4-HO( Mipt ou MET j'avoue que ca je ne le sais pas) pendant qqs années, on avait un plan anglais lorsque je vivais en métropole et franchement j'ai trop kiffé cette drogue. Vers 21 ans j'ai fait un petit blocage avec le LSD et je me suis tournée vers cette substance ( que j'avais déjà testé avant ). Comme tu décris 4h de defonce avec un beau visu et évidemment l'effet thérapeutique des molécules psychédéliques. Après l'expérience que je vais vous raconter peut-être que quelqu'un pourra m'aiguiller sur le type de 4HO que j'ai dû consommer à cette période.
La première fois que j'ai pris du 4-HO j'avais 17 ans, des potes m'en avaient ramené de métropole. On était dans une teuf à la Réunion dans un des plus beaux spots de l'île dans les hauteurs, donc un peu de fraîcheur. J'avais déjà eu pas mal d'expérience avec le LSD, le LSA et les champis,(surtout le LSD) cela faisait 2 ans que j'en consommais très régulièrement et j'étais trop contente de pouvoir tester un nouveau produit!
Je prends mon cachet ou ma gélule je crois bien que ct en gélule.
La montée ne tarda pas et j'ai demandé à une amie de m'accompagner faire un ptit tour en forêt le temps d'assimiler le rush. On se pose au pied d'un arbre et on discute. C'était la pleine lune et elle reflétait son visage. Elle avait de magnifiques cheveux bouclés et roux et à ce moment là j'ai bien capté que ce que j'avais pris n'avait rien à voir avec du LSD. Je me suis retrouvée dans un tableau grec ancien. Les traits de son visage s'étaient transformés, comme si elle s'était redessinée sous la forme d'une déesse, ses cheveux formés des boucles carrées. La lune était pleine de détails que je n'avais encore jamais capté avant.
Ma pote qui n'est pas defoncée me demande de retourner vers la free. Je suis sur un petit nuage, on était rendue assez loin du son et j'ai eu l'impression d'être en big connexion avec la terre mais plus en mode champi que LSD. Et je ressentais aussi bien l'effet tryptamine au niveau visuel (que jai reconnu qqs années après en fumant de la dmt).J'entendais les crapauds ça me faisait kiffer.
Arrivées devant le son je laisse ma pote partir danser et je suis restée debout à l'angle de la teuf pour avoir une vue d'ensemble. En face de moi il y avait un gros graff qu'avait fait mon mec de l'époque. Il s'agissait d'un énorme gorille avec une gueule bien ouverte avec de grosses dents. Il avait été peint sur du contre-plaqué et posé en haut sur le côté du dancefloor. Je commence à voir la bouche du gorille s'agrandir en glissant sur le sol vers les copains.
Là je me dis ouh la, je vais regarder autre chose , c'est un peu disturb le gorille.... du coup je me laisse porter par un set tribe mentale, je ferme les yeux quelques minutes et quand je les ouvre, le public dansait sur la même fréquence, ce n'était plus des personnes mais une espèce d'énergie vibratoire très difficile à décrire argh.. genre comme des pics noirs qui montaient et descendaient à contre sens mais semblable à la fréquence d'un rythme respiratoire. Waouh description éclatée au sol mais là j'ai pas les mots pour bien imager mon propos.
Je me dis bon je vais quand même regarder le gorille histoire de vérifier si il y a encore qqch d'immobile dans le coin... et là je me suis dit putain meuf tu es deboitée . La gueule de l'animal dessinée avait envahie tout le dancefloor et je voyais même ses dents à mes pieds. Je me suis dit vas y ça me saoule, J'ai fermé les yeux en profitant de mes hiéroglyphes perso, j'ai voyagé encore 1h ou 2 avec la musique et d'un coup bim plus R... pour une habituée du LSD ct un peu frustrant que ça se finisse aussi brutalement mais ça reste une belle première perche avec ce produit qui fût succédée par plein d'autres. À chaque fois une réussite pour moi en tout cas.
Cette expérience a été bien plus visuelle que mentale, en effet je trouve qu'avec le 4HO mipt ou met ça me saoule de ne pas le savoir.. . tu as moins cet effet introspection qu'avec d' autres psychédéliques, même si il est quand même présent, personnellement ça me mettait plus dans un mode contemplatif.
Bref en tout cas dans tous mes trips suivants je n'ai jamais eu droit à de grosses remises en question (à savoir que c'était très souvent en festif) comparait au LSD. Ça a toujours été plus sensoriel et visuel !
Merci de m'avoir lue, c'est le premier trip report que je lâche sur le forum (même si ça date j'avoue).
Et Cub3000 tu es un frère psychonaute, ça me fait kiffer de l'écrire sur ton blog. D'ailleurs je ne sais pas si ça se fait ?
Nartrouv …
Moi ton texte m'a fait penser à la superbe chanson de zaz "éblouie par la nuit". Et ouais je crois qu'on est beaucoup d'étoiles qui attendent d'envoyer le feu astral ... d'après ce que j'ai lu je suis d'accord avec toi maintenant c'est à nous de briller.
https://youtu.be/KDcgOpUp2nc
Salut !
Oui tu te mets une méchante pression avec pour risque de souffrir. Je trouve ça triste quand tu dis avoir honte de ton traitement vis à vis des autres. Moi je ne l'ai jamais caché à part en milieu professionnel..
Ce qui m'embête dans ton post c'est que tu t'imposes un arrêt forcé dans des conditions qui me paraissent violentes (baisse trop rapide). On est pas obligé de se punir non plus parce qu'on a un parcours qui est ce qu'il est..
Moi j'ai arrêté la methadone il ya 9 mois un peu à la dure aussi et j'en paye les conséquences. On est tous différents mais il me semble important de ne peux pas le faire sur un coup de tête. C'est se jeter dans le vide quand même que d'arrêter une substitution. Prends ton temps et si je peux me permettre assume et soit fier de ce que tu es.
Force à toi
Salut,
Dans ton post on ressent une détresse psychologique profonde et ça m'attriste pour toi de lire ça... je trouve que la personne qui a répondu que ce que tu as écrit est pathétique n'a pas l'air de savoir ce qu'est la souffrance ou bien il s'agit d'un léger manque d'empathie mais en tout cas je trouve ça dommage de réagir ainsi face à une personne qui lance un vrai appel à l'aide. Je pense qu'une cure pourrait te faire du bien pour stabiliser ta prise de traitement, si tu ne veux pas arrêter de shooter peut-être essayer de trouver un TSO plus adapté pour ce genre de pratique. J'ai l'impression en te lisant que tu as fait le nécessaire pour te faire aider mais que cela n'a pas fonctionné et je te comprends car je suis dans une situation similaire quant à ma prise en charge psychologique au point où j'hésite à me rendre aux urgences psychiatriques pour être sûre qu'on me prenne enfin au sérieux... pour te répondre par rapport aux ehpad (j'y ai travaillé 5 ans et dans différentes structures) tu parles en fait du protocole accompagnement fin de vie. Quand la personne ne veut plus s'alimenter en gros qu'elle décide de lâcher l'affaire on organise une réunion avec le médecin, l'équipe soignante, la famille si il ya et bien sûr la personne concernée. Il est alors expliqué les risques que comporte l'arrêt de l'alimentation et en gros on lui demande si elle a conscience des conséquences et si elle souhaite mourir. Trash mais en même temps on va pas gaver les gens pour les maintenir en vie (on parle depersonnesde plusde 80 ans là!)! Et avec l'accord de cette personne on passe au protocole en lui administrant de la morphine pour alléger ses souffrances. Il faut savoir que quand une personne décide d'arrêter de se nourrir c'est qu'elle sait ce qu'elle veut et même chez une personne démente et je te rassure on engage pas un tel protocole au bout de 3 jours de saut de repas, cela peut prendre du temps. Je ne suis pas là pour défendre les ehpad j'y ai vu des maltraitances indicibles et j'ai toujours fui les établissements où la cruauté faisait foi car malheureusement il y en a beaucoup... mais il y a aussi de bons endroits où la dignité sera préservée ce qui rend le travail des soignants hyper riche et intéressant. Gros apparté qui n'a pas sa place sur ce forum mais la soignante qui est en moi se devait de réagir à ce propos ! Pour toi je ne sais pas trop comment te conseiller mais je te soutiens de là où je suis. Ne lâche rien dans tes démarches insiste pour être pris en charge et entendu, maison de repos, cure je ne sais pas ce qui serait aidant pour toi mais ce que je ressens c'est que tu as besoin d'être entouré et entendu et je sais au combien tu peux te sentir isolé. Comme on dit chez moi tienbo largpa (tiens bon, ne lâche rien !) Tu n'es pas tout seul dans la galère et ce forum est une vraie communauté d'entraide, personnellement c'est ce qui me fait tenir en ce moment et me donne l'impression d'exister quelque part. N'en veux pas à l'équipe de modérateurs, ils font de leur mieux pour faire tourner la plate forme, déjà tu as pu te réinscrire c'est le principal dans le fond. Hésite pas à donner de tes nouvelles et restons bienveillants les uns envers les autres.
Nartrouv …
PLAISIR COUPABLE
L'addiction est un fonctionnement qui nous donne la force de vivre en société. Même si la réalité nous conduit souvent à l'isolement, l'idée fondamentale n'est pas de souffrir ni encore moins de mourir....
Bien au contraire !
La toxicomanie sert à panser une blessure profonde de l'âme. Cette quête de plaisir qui nous a rendu coupable de nous détruire n'est dans le fond qu'une indicible pulsion de VIE!
J'ai 32 ans et 20 ans de polytoxicomanie derrière moi. Les psychiatres disent que j'ai fait un deuil pathologique suite à au décès de mon petit frère, ça me va car ça fait écho. Mon hypersensibilité a été aussi un gros facteur par rapport à mes addictions. Parfois j'ai l'impression d'avoir perdu du temps avec tout ça mais la réalité c'est que ça ne m'a jamais empêché de philosopher, ça serait même l'inverse. J'ai observé pendant de nombreuses années mes pairs avant de m'observer moi même et j'en ai tellement appris !!! Grâce aux drogues j'ai rencontré des personnes toutes aussi intéressantes que créatives, je les appelle les artistes de la vie. Depuis le début de mon TSO j'ai décidé de me regarder et d'envisager ma vie autrement. Tout ce que mon passé m'a apporté je l'utilise depuis en faisant de la réduction des risques dans les free party de mon île. J'ai initié l'auto-support en faisant des stands sauvages (marron comme on dit ici), j'ai été repérée par des personnes bien placées qui ont remis en question ma démarche (la cause aurait été que je sois usagers et seule dans cette initiative mais aucune institution n'était prêtes à me soutenir). Ça m'a calmé et au bout d'un an je n'avais plus de matériel (merci encore à T+ qui m'avait fourni un beau stock). Un an après l'ARS à fait un appel à projet et un collectif a été mis en place grâce au CSAPA où j'étais suivie. On intervient dans tous les milieux festifs et j'y suis bénévole depuis le début.... je kiff! Je vais toujours en teuf et j'arrive à consommer de plus en plus occasionnellement et principalement des psychédéliques. C'est mon milieu, c'est ma vie et même avec du recul sur mes consos je l'aime toujours autant. La drogue c'est génial voyez ;). Bref tout ce qui a été cité dans le premier poste me parle à fond, j'ai eu tout ces effets positifs mais mon addiction aux opiacés m'a fait connaître l'emprise, la vraie, et j'avais besoin de m'en détacher. Après 5 ans de methadone, je me suis sevrée récemment, j'en chie mais je suis fière de mon combat. Je me laisse encore un délai pour de nouveau me la mettre (pas avec la came) et je vais trop kiffer. Non je ne regrette rien au contraire c'est ma force aujourd'hui ! Merci de m'avoir lu, nartrouv !!! …
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