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Et maintenant?
L'appel des scientifiques
Comment venir à bout du trafic de drogue et des problèmes criminels, sociétaux et sanitaires qui en découlent? Pour le Consortium international sur les politiques en matière de drogues, l'approche idéologique de l'ONU est inefficace. Il faut mettre fin à la guerre contre la drogue. "Il n'y a pas un seul cas où l'éradiction a poussé un groupe armé à la faillite. Quand les gens n'ont rien à manger, ils se mobilisent. L'Etat gagne quand il arrête d'éradiquer", estime Vanda Felbab-Brown, experte américaine du crime organisé interrogée dans le documentaire. Mais à l'ONU, deux blocs s'affrontent: ceux de la tolérance zéro et ceux contre la stigmatisation.
>> Lire aussi: Une conférence de l'ONU pour définir une stratégie contre la drogue, Au Mexique, "l'arrestation d'El Chapo Guzman n'a servi à rien" et Aux Philippines, la guerre contre la drogue tourne au carnage
Créée en 2011, la Commission globale de politique en matière de drogue a pour mission de dessiner des réformes. Pour elle, le problème principal se trouve dans les choix politiques, et non dans les drogues elles-mêmes. Premièrement, la commission demande la fin d'une prohibition "arbitraire" et appelle à revoir la distinction entre substances légales et illégales, qui "est le fruit d'une longue histoire de domination culturelle et politique". Pour la commission, "les Etats doivent établir des règles et une nomenclature adaptée à la dangerosité de chaque drogue", qui doit elle-même se baser sur des évaluations scientifiques. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) et la recherche interdisciplinaire doivent jouer un rôle de premier plan, martèle-t-elle. Deuxièmement, la commission appelle à cesser de percevoir le plaisir que suscite une drogue "comme une preuve d'abus potentiel". Déplorant une morale basée autour du bien et du mal, elle demande à accepter des usages non-médicaux et raisonnables. Dans ce sens, elle milite pour une meilleure prévention et pour une mise à disposition de substances contrôlées.
Ex-présidente de la Confédération, Ruth Dreiffuss est actuellement présidente de la commission. Interrogée par Histoire vivante, elle témoigne ci-dessous du succès de la politique des quatre piliers (prévention, thérapie, consommation contrôlée et répression) mise en place dans les années 1990 en Suisse.
Ou Mme Helen Clarck
https://www.psychoactif.org/forum/2020/ … .html#divx
La très honorable Helen Clark, Présidente de la Commission mondiale sur la politique en matière de drogues, ancien Premier Ministre de la Nouvelle-Zélande et Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement
Le débat sur les drogues peut souvent être passionné et polarisant; pourtant, sur un point au moins, il existe un consensus croissant: la «guerre contre la drogue» a échoué. La prohibition mondiale n'a pas seulement échoué à dissuader une utilisation croissante, elle a entraîné des comportements plus risqués, des produits plus dangereux et des dommages sanitaires plus dévastateurs. Loin de créer un «monde sans drogue», la prohibition a au contraire créé un vaste marché illégal régi par la violence, la corruption et l’insécurité. Le fardeau le plus lourd de cet échec politique s'ajoute aux conditions déjà difficiles des communautés les plus pauvres et les plus marginalisées, en particulier dans les quartiers pauvres et les zones rurales où la production et le trafic de drogues illicites ont tendance à se concentrer. Nous assistons déjà à des progrès constants dans la politique en matière de drogue et la réforme du droit dans de nombreuses régions du monde - mais il reste encore beaucoup à parcourir. La réduction des méfaits, la décriminalisation et le traitement fondé sur des preuves ont fait de grands progrès au cours des dernières décennies, mais trop de préjudices abordés sont causés par la prohibition en premier lieu. Un guide pratique 7La Commission mondiale sur la politique en matière de drogues à laquelle j'appartiens a clairement indiqué depuis sa création en 2011 que le statu quo est intenable et qu'une réforme s'impose d'urgence. Le monde doit s'éloigner des échecs de ce modèle idéologique et criminalisé et se réorienter de manière décisive vers des politiques factuelles ancrées dans les valeurs fondamentales de la santé publique, des droits de l'homme, de l'autonomisation économique, de l'éducation de qualité, de la justice sociale et du développement durable. .
Dans un premier temps, nous devons mettre fin à la criminalisation des personnes qui consomment des drogues. La décriminalisation est en cours dans de plus en plus de pays à travers le monde - et a été approuvée sans ambiguïté par 30 entités des Nations Unies dans leur Position commune des Nations Unies sur la drogue de 2019 approuvée par le Conseil des chefs de secrétariat du Secrétaire général. Pourtant, si la décriminalisation est un catalyseur essentiel de toute réponse significative en matière de santé et de décarcération, elle a peu d'impact sur les marchés de drogues illicites.
L'application punitive de lois injustes est inefficace et contraire à la justice sociale. Nous devons fonder notre réflexion sur la réalité que l’usage de drogues est déjà répandu dans la société. Que cela nous plaise ou non, la consommation de drogue est une réalité qui doit être gérée de manière responsable. Nous ne pouvons pas souhaiter la suppression des drogues - mais nous pouvons les rendre plus sûrs ainsi que leurs modes d’utilisation.
Cela, à son tour, nécessite d'accepter que réglementer légalement les marchés d'accès des adultes pour les drogues actuellement illégales est le seul moyen d'atténuer les dommages causés par le marché illégal. Nous ne pouvons pas choisir si nous vivons dans une société avec ou sans drogues, mais nous avons le choix de savoir si et comment le marché est contrôlé. Au fur et à mesure que le consensus grandit sur l’échec de la «guerre contre la drogue», il en va de même pour la nécessité d’une exploration franche des alternatives. Nous avons tous la responsabilité de réfléchir à ce qui pourrait remplacer le statu quo, et nous devons réfléchir à la manière dont cela s'applique à toutes les drogues. Une exploration significative de la régulation des médicaments stimulants est un élément clé de ce processus.
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (19 avril 2021 à 09:05)
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prescripteur a écrit
Bonjour, je pense qu'il est urgent de faire une contre campagne médiatique, en utilisant les textes de la Commission Globale sur la politique des Drogues, qui a l'avantage d'être promue par des politiques dont le nom est connu.
Contre le populisme il faut promouvoir les actions scientifiquement reconnues.
https://www.globalcommissionondrugs.org/
https://www.globalcommissionondrugs.org … rol_FR.pdf
http://www.globalcommissionondrugs.org/ … er_WEB.pdf
Mme Dreyfus Schmidt
https://www.rts.ch/info/monde/11067888- … ne-anchor-1580823226508
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Comment venir à bout du trafic de drogue et des problèmes criminels, sociétaux et sanitaires qui en découlent? Pour le Consortium international sur les politiques en matière de drogues, l'approche idéologique de l'ONU est inefficace. Il faut mettre fin à la guerre contre la drogue. "Il n'y a pas un seul cas où l'éradiction a poussé un groupe armé à la faillite. Quand les gens n'ont rien à manger, ils se mobilisent. L'Etat gagne quand il arrête d'éradiquer", estime Vanda Felbab-Brown, experte américaine du crime organisé interrogée dans le documentaire. Mais à l'ONU, deux blocs s'affrontent: ceux de la tolérance zéro et ceux contre la stigmatisation.
>> Lire aussi: Une conférence de l'ONU pour définir une stratégie contre la drogue, Au Mexique, "l'arrestation d'El Chapo Guzman n'a servi à rien" et Aux Philippines, la guerre contre la drogue tourne au carnage
Créée en 2011, la Commission globale de politique en matière de drogue a pour mission de dessiner des réformes. Pour elle, le problème principal se trouve dans les choix politiques, et non dans les drogues elles-mêmes. Premièrement, la commission demande la fin d'une prohibition "arbitraire" et appelle à revoir la distinction entre substances légales et illégales, qui "est le fruit d'une longue histoire de domination culturelle et politique". Pour la commission, "les Etats doivent établir des règles et une nomenclature adaptée à la dangerosité de chaque drogue", qui doit elle-même se baser sur des évaluations scientifiques. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) et la recherche interdisciplinaire doivent jouer un rôle de premier plan, martèle-t-elle. Deuxièmement, la commission appelle à cesser de percevoir le plaisir que suscite une drogue "comme une preuve d'abus potentiel". Déplorant une morale basée autour du bien et du mal, elle demande à accepter des usages non-médicaux et raisonnables. Dans ce sens, elle milite pour une meilleure prévention et pour une mise à disposition de substances contrôlées.
Ex-présidente de la Confédération, Ruth Dreiffuss est actuellement présidente de la commission. Interrogée par Histoire vivante, elle témoigne ci-dessous du succès de la politique des quatre piliers (prévention, thérapie, consommation contrôlée et répression) mise en place dans les années 1990 en Suisse.Ou Mme Helen Clarck
https://www.psychoactif.org/forum/2020/ … .html#divxLa très honorable Helen Clark, Présidente de la Commission mondiale sur la politique en matière de drogues, ancien Premier Ministre de la Nouvelle-Zélande et Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement
Le débat sur les drogues peut souvent être passionné et polarisant; pourtant, sur un point au moins, il existe un consensus croissant: la «guerre contre la drogue» a échoué. La prohibition mondiale n'a pas seulement échoué à dissuader une utilisation croissante, elle a entraîné des comportements plus risqués, des produits plus dangereux et des dommages sanitaires plus dévastateurs. Loin de créer un «monde sans drogue», la prohibition a au contraire créé un vaste marché illégal régi par la violence, la corruption et l’insécurité. Le fardeau le plus lourd de cet échec politique s'ajoute aux conditions déjà difficiles des communautés les plus pauvres et les plus marginalisées, en particulier dans les quartiers pauvres et les zones rurales où la production et le trafic de drogues illicites ont tendance à se concentrer. Nous assistons déjà à des progrès constants dans la politique en matière de drogue et la réforme du droit dans de nombreuses régions du monde - mais il reste encore beaucoup à parcourir. La réduction des méfaits, la décriminalisation et le traitement fondé sur des preuves ont fait de grands progrès au cours des dernières décennies, mais trop de préjudices abordés sont causés par la prohibition en premier lieu. Un guide pratique 7La Commission mondiale sur la politique en matière de drogues à laquelle j'appartiens a clairement indiqué depuis sa création en 2011 que le statu quo est intenable et qu'une réforme s'impose d'urgence. Le monde doit s'éloigner des échecs de ce modèle idéologique et criminalisé et se réorienter de manière décisive vers des politiques factuelles ancrées dans les valeurs fondamentales de la santé publique, des droits de l'homme, de l'autonomisation économique, de l'éducation de qualité, de la justice sociale et du développement durable. .
Dans un premier temps, nous devons mettre fin à la criminalisation des personnes qui consomment des drogues. La décriminalisation est en cours dans de plus en plus de pays à travers le monde - et a été approuvée sans ambiguïté par 30 entités des Nations Unies dans leur Position commune des Nations Unies sur la drogue de 2019 approuvée par le Conseil des chefs de secrétariat du Secrétaire général. Pourtant, si la décriminalisation est un catalyseur essentiel de toute réponse significative en matière de santé et de décarcération, elle a peu d'impact sur les marchés de drogues illicites.
L'application punitive de lois injustes est inefficace et contraire à la justice sociale. Nous devons fonder notre réflexion sur la réalité que l’usage de drogues est déjà répandu dans la société. Que cela nous plaise ou non, la consommation de drogue est une réalité qui doit être gérée de manière responsable. Nous ne pouvons pas souhaiter la suppression des drogues - mais nous pouvons les rendre plus sûrs ainsi que leurs modes d’utilisation.
Cela, à son tour, nécessite d'accepter que réglementer légalement les marchés d'accès des adultes pour les drogues actuellement illégales est le seul moyen d'atténuer les dommages causés par le marché illégal. Nous ne pouvons pas choisir si nous vivons dans une société avec ou sans drogues, mais nous avons le choix de savoir si et comment le marché est contrôlé. Au fur et à mesure que le consensus grandit sur l’échec de la «guerre contre la drogue», il en va de même pour la nécessité d’une exploration franche des alternatives. Nous avons tous la responsabilité de réfléchir à ce qui pourrait remplacer le statu quo, et nous devons réfléchir à la manière dont cela s'applique à toutes les drogues. Une exploration significative de la régulation des médicaments stimulants est un élément clé de ce processus.Amicalement
En effet parce que ce n'est pas un grand débat qu'il veut organiser mais une campagne contre la drogue à la Nixon et Reagan :
https://www.francetvinfo.fr/politique/p … 77233.html
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prescripteur a écrit
Bonjour, je pense qu'il pourrait être utile de créer une plate forme multi-associations (Federation Addiction, Ligue des Droits de l'Homme, ... et PA) pour promouvoir auprès des medias ces idées "politiques" (au sens noble) et "scientifiques" par des actions diverses à définir.
Amicalement
Je ne sais pas sous quelle forme il faudrait agir mais il est évident que ce n'est pas un débat que souhaite Macron vu que ce gouvernement est en pleine campagne de dénigrement contre la drogue et ses usagers et n'a qu'une intention , c'est d'intensifier la prohibition et on le voit bien dans les termes employés relayé dans l'article de francetvinfos que j'ai mis plus haut !
Nous n'avons pas eu droit aux lits supplémentaires promis par Véran en réanimation, par contre Macron déclare promettre 10 000 policiers supplémentaires pour 2022 !
Ça c'est une belle démocratie , orientée pleinement vers la répression en permanence et d'autant plus en vue des élections présidentielles contre le FN/ RN !
Sans oublier la loi sécurité globale et l'article 24 qui a finalement réussi à passer !
Je suis en deuil de notre démocratie et la France devrait changer sa devise parce que Liberté , Égalité, Fraternité , ne veut plus dire grand chose en 2021 en France !
Comment peut on oser parler de débat lorsque l'on dit " Emmanuel Macron veut lancer un grand débat sur la drogue et ses effets délétères " , vu que la conclusion du débat de ceux qui l'instiguent est déjà dans la phrase de déclaration de souhait du débat en question !
Dernière modification par Acid Test (19 avril 2021 à 09:58)
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prescripteur a écrit
Bonjour, je pense qu'il pourrait être utile de créer une plate forme multi-associations (Federation Addiction, Ligue des Droits de l'Homme, ... et PA) pour promouvoir auprès des medias ces idées "politiques" (au sens noble) et "scientifiques" par des actions diverses à définir.
Amicalement
D'accord mais comment? On commence par où concrètement? C'est quoi les démarches à faire? On commence par contacter les autres assos? J'en suis perso, si je peux aider quelque part...
Edit: je suis sure que AIDES pourrait y prendre part aussi, même si je ne parle évidemment pas en son nom (pas le droit). Je pourrais leur demander... Mais faudrait de l'organisation quoi, savoir où on va. Que ce soit concret: un objectif, une ou des méthode.s pour l'atteindre, de la cohésion. Sinon ça sert à rien.
Dernière modification par Morning Glory (19 avril 2021 à 11:14)
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Dernière modification par Acid Test (19 avril 2021 à 19:12)
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Dernière modification par Acid Test (19 avril 2021 à 19:38)
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prescripteur a écrit
Bonjour, je pense qu'il pourrait être utile de créer une plate forme multi-associations (Federation Addiction, Ligue des Droits de l'Homme, ... et PA) pour promouvoir auprès des medias ces idées "politiques" (au sens noble) et "scientifiques" par des actions diverses à définir.
Amicalement
Perso, je pense surtout qu'il faut militer activement en faisant comprendre à tout le monde dans la société , à l'opinion publique et notamment au clampin lambda et sa ménagere madame Michu , à quel point la guerre à la drogue n'a que des consequences catastrophique , qu'elle coute une fortune depuis des decennies et tout ça pour aucun résultat valable car il n'y a jamais eu autant de gens qui se droguent , autant de drogues differentes et dans de telles quantités !
Il faut faire changer l'opinion publique sur la question de la drogue en expliquant aux gens à quel point c'est une question de libertés individuelles et de santé publique mais absolument pas une question de police / répression / justice et qu'on n'arrivera jamais à rien de valable en continuant comme ça , à part foutre le fric du contribuable en l'air, créer de l'insécurité , ce qui est justement l'inverse de ce que cherche soit disant à faire la guerre à la drogue en faisant croire aux gens que ça va aider à obtenir plus de sécurité , engorger les tribunaux pour toutes les autres choses où la justice doit s'appliquer en donnant aux policiers de mauvaises priorités et qu'en plus de ça , cette loi piétine les droits de l'homme et ses libertés !
D'autant plus qu'on éradiquera jamais la drogue dans une société comme celle dans laquelle on vit d'où les gens ont besoin de s'extraire tellement elle leur met la pression , en plus du fait qu'avec les differences de revenus et inégalités , il y aura toujours des gens prets à braver la loi pour gagner de l'argent grace à la drogue , tellement ça représente de fric , d'autant plus tant qu'elle sera aux mains du crime organisé !
Dernière modification par Acid Test (19 avril 2021 à 19:56)
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Perso, je pense surtout qu'il faut militer activement en faisant comprendre à tout le monde dans la société , à l'opinion publique et notamment au clampin lambda et sa ménagere madame Michu , à quel point la guerre à la drogue n'a que des consequences catastrophique , qu'elle coute une fortune depuis des decennies et tout ça pour aucun résultat valable car il n'y a jamais eu autant de gens qui se droguent , autant de drogues differentes et dans de telles quantités !
Il faut faire changer l'opinion publique
C'est pas Mme Michu le problème, elle sait bien ce qui se passe d'ailleurs.
Je veux bien qu'il y a encore des indécrottables, mais de moins en moins au sein de notre société.
Le problème est avant tout politique, c'est la que ça bloque avant tout et pas forcément seulement pour des raisons électoralistes évidentes.
Ils font tous pareil, raccolent des la présidentielle à mi mandat quelques gogos aptes au rêve et prêts à imaginer un changement et ça ratisse subitement vers la droite extrême quand les échéances se rapprochent en terme de prohibitionnismes non laxiste.
Là c'est le fait divers inespéré pour démontrer que le mal c'est le cannabis et même sous sa forme légale.
Un vrai génie ce Macron.
Dernière modification par Mister No (19 avril 2021 à 21:48)
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Mister No a écrit
Perso, je pense surtout qu'il faut militer activement en faisant comprendre à tout le monde dans la société , à l'opinion publique et notamment au clampin lambda et sa ménagere madame Michu , à quel point la guerre à la drogue n'a que des consequences catastrophique , qu'elle coute une fortune depuis des decennies et tout ça pour aucun résultat valable car il n'y a jamais eu autant de gens qui se droguent , autant de drogues differentes et dans de telles quantités !
Il faut faire changer l'opinion publiqueC'est pas Mme Michu le problème, elle sait bien ce qui se passe d'ailleurs.
Je veux bien qu'il y a encore des indécrottables, mais de moins en moins au sein de notre société.
Le problème est avant tout politique, c'est la que ça bloque avant tout et pas forcément seulement pour des raisons électoralistes évidentes.
Ils font tous pareil, raccolent des la présidentielle à mi mandat quelques gogos aptes au rêve et prêts à imaginer un changement et ça ratisse subitement vers la droite extrême quand les échéances se rapprochent en terme de prohibitionnismes non laxiste.
Là c'est le fait divers inespéré pour démontrer que le mal c'est le cannabis et même sous sa forme légale.
Un vrai génie ce Macron.
Je ne suis pas si sur que toi malheureusement !
Si la majorité de la population était pour la dépénalisation, les politiques ne seraient pas si frileux mais comme ils lui font croire qu'insécurité et drogue vont de paire et meme que la drogue serait la source de l'insécurité , avec en plus la vieille rengaine moralisatrice issue de notre culture religieuse judéo chrétienne , comme quoi la drogue c'est la débauche et la destruction des valeurs morales et donc de notre société, beaucoup croient à tort qu'en s'attaquant à la drogue , le gouvernement préserve notre société !
Si au contraire , la majorité des gens comprenaient que tout ça c'est de la connerie et qu'on les enfume avec la politique du chiffres sur les stups au lieu de mettre les ressources de la justice et des forces de l'ordre au service des bonnes priorités que sont les crimes et délits qui nuisent vraiment à la société et non ceux qui ne font pas de victimes ( tout du moins non consententes) , sachant en plus que les victimes consententes le sont plus du fait de la loi que des drogues elles memes, lls ne seraient pas favorables à cette loi !
Dernière modification par Acid Test (19 avril 2021 à 23:01)
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Dernière modification par Morning Glory (19 avril 2021 à 23:02)
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Morning Glory a écrit
Dans mon entourage en tout cas la drogue est un tabou énorme, limite ultime en fait. Et aussi loin que ça remonte, que ce soit à la fac lycée famille amis... Ca a toujours été le cas chez moi. Aussi bien à Clermont que dans ma zone géographique actuelle. Le fléauuuu à éradiquer, qui rend les gens fous et sanguinaires... Seul le cannabis "drogue douce" passe entre les gouttes
On est bien d'accord et malheureusement c'est encore le cas dans beaucoup d'endroits et dans toutes les classes de la société , vu qu'il y a eu un matraquage incessant de cette idéologie prohibitionniste pendant des décennies !
On est loin d'être débarrassé et si c'était le cas , il serait d'autant plus simple de convaincre les politiques de changer la loi , vu qu'ils n'agissent qu'à visée électoraliste et / ou morale pour ceux qui croient etre en croisade pour les valeurs morales de la société !
Sous estimer cela c'est vraiment se tromper sur les manieres d'agir et les étapes à suivre pour faire changer les choses , car tant qu'une majorité ( ou en tout cas une partie importante ) de la société croira que la loi de 1970 est le chemin à suivre , les politiques ne bougeront pas par peur de perdre des voix, au moins pour ceux qui ne se sentent pas investis d'une mission sacrée anti drogue !
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Acid Test a écrit
Je ne sais pas sous quelle forme il faudrait agir mais il est évident que ce n'est pas un débat que souhaite Macron...
Ça c'est une belle démocratie , orientée pleinement vers la répression en permanence...Sans oublier la loi sécurité globale et l'article 24 qui a finalement réussi à passer !
Je suis en deuil de notre démocratie et la France devrait changer sa devise parce que Liberté , Égalité, Fraternité , ne veut plus dire grand chose en 2021 en France !
Le "grand débat", on a bien vu en 2019 ce que ça a donné comme le souligne MG...donc rien de neuf.
Idem pour la répression...en 2018 y'a eu un grand tournant avec une répression totalement décomplexée et assumée :
Acid Test a écrit
Et ce qui me choque ,c'est qu'il y a des tas de proces pour violence et atteintes aux personnes dans lesquels les victimes ne sont pas des flics et là , personne ne s'émeut de la clémence des peines par rapport à ce qu'on enduré les victimes , tout ça parcequ'ils preferent mettre le paquet encore et toujours sur les stups , comme si c'était ce qui nuisait le plus aux gens !
C'est tellement vrai et tout ça c'est du à la tension et aux mauvaises relations qu'a instauré la guerre à la drogue entre les forces de l'ordre et tous les jeunes des quartiers mais aussi une bonne partie de la population dans ces quartiers
Pas que dans les quartiers, loin de là...dans la vidéo du Parisien ci-dessus, ils tirent même sur les journalistes (et accessoirement sur des gens qui manifestent parce qu'ils n'arrivent plus à joindre les deux bouts) ! Et je suis pas sûr que pour ceux qui ont perdu un œil comme Manuel (ci-dessous), il y ai eu un procès ou quoi ce soi...c'est tombé dans l'oubli :
Le problème, c'est que vous focalisez sur les UD sauf que c'est bien plus large...ça me fait penser à ce poème écrit par le pasteur Martin Niemöller:
«Quand ils sont venus chercher les juifs je n'ai rien dit car je n'étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les communistes je n'ai rien dit car je n'étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes je n'ai rien dit car je n'étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n’ai rien dit, je n’étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher, et il ne restait personne pour protester. »
Dernière modification par Anonyme2021 (21 avril 2021 à 23:54)
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Dernière modification par krakra (20 avril 2021 à 07:10)
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Acid Test a écrit
Je parle des UD car nous sommes sur un site de RDR qui s'adresse aux UD tout simplement !
Oui je sais...mais je voulais dire par là que c'est justement en mettant des étiquettes que les politiciens nous divisent (pour mieux régner).
Moi je vois que des citoyens à qui on s'en prend d'une façon ou d'une autre (réforme de ceci, réforme de cela, sécurité blabli, etc.), donc c'est par les luttes transversales contre cette démocrature en marche que ça avancera...pas en cloisonnant en catégories.
Dernière modification par Anonyme2021 (21 avril 2021 à 23:57)
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Anonyme2021 a écrit
Acid Test a écrit
Je parle des UD car nous sommes sur un site de RDR qui s'adresse aux UD tout simplement !
Oui je sais...mais je voulais dire par là que c'est justement en mettant des étiquettes que les politiciens nous divisent (pour mieux régner).
Moi je vois que des citoyens à qui on s'en prend d'une façon ou d'une autre (réforme de ceci, réforme de cela, sécurité blabli, etc.), donc c'est par les luttes transversales contre cette démocrature en marche que des choses pourront changer...
Si ce n'est que pour une majorité de citoyens , la cause des UD n'a aucune importance malheureusement , alors il faut bien que des UD s'en préoccupent !
Les gens qui ne sont pas UD , pour beaucoup , se foutent completement que des UD se fassent arreter et juger tous les jours et que certains finissent meme en prison !
Alors chacun milite pour les causes qui lui parlent à défaut de pouvoir militer pour toutes les causes , d'autant plus qu'il y a des causes dont on sait de quoi il retourne et d'autre pas , hors, je suis au courant de beacoup de choses concernant les UD et beaucoup moins au sujet d'autres choses .
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Dernière modification par Anonyme2021 (22 avril 2021 à 00:04)
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Dernière modification par Mister No (20 avril 2021 à 19:45)
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Mister No a écrit
J'avoue MG et acid test, vous avez raison des Mme Michu, il en reste beaucoup encore, mais je pense qu'il y en a et qu'il y en aura de moins en moins.
Déjà en ce qui concerne le cannabis, les mentalités ont évolué. Dans les années 80 des gens comme JP Galland étaient des ovnis dans la Paf. Depuis, de l'eau à coulé sous les ponts, mon tabac vend plusieurs (fausses) weed et faux shit.
Les mentalités ont évolué, la substitution est de mieux en mieux acceptée par exemple.
Mais vous avez raison pour Mme Michu même si certaines laissent désormais leur petit fils planter dans le jardin pour pas que le fric aille aux dealers et être sur de la qualité sans coupe active. Je connais même une Mme Michu qui a fumé son premier à 83 ans et qui a même autorisé son petit fils à planter dans son jardin. Bon, c'était pas vraiment une Michu, elle était bien cool de base.
Je serais tres content que tout soit dépénalisé ou légalisé demain mais voyant le virage ultra droite que prend ce gouvernement et le risque que ce soit l'extreme droite aux prochaines élections , je pense qu'il reste beaucoup de chemin à parcourir et beaucoup de gens à convaincre pour avoir la majorité de la population avec nous ; beaucoup de propagande à décrédibiliser en expliquant aux gens le fond du probleme et ses consequences !
Meme si en effet , ça bouge un peu dans l'opinion au sujet du cannabis mais entre les sondages et la mise en oeuvre , il y a un fossé malheureusement !
Apres , j'aimerais vraiment avoir tort ...
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Dernière modification par Mister No (20 avril 2021 à 20:21)
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Dernière modification par Acid Test (20 avril 2021 à 21:44)
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« La légalisation du cannabis devrait être au centre d’un débat politique jusqu’à présent inexistant »
TRIBUNE, par Alain Ehrenberg, Sociologue
Cinquante ans après la loi de 1970 réprimant l’usage et le trafic de stupéfiants, l’action publique ne protège en rien la jeunesse des risques du cannabis, constate le sociologue, qui préconise la légalisation et non pas la dépénalisation.
Tribune. Dans un entretien publié par Le Figaro dans son édition du 19 avril, le président de la République s’est déclaré très défavorable à la dépénalisation des usages du cannabis, affirmant que « les stups ont besoin d’un coup de frein et pas d’un coup de publicité ». Si la dépénalisation, qui est une mauvaise solution parce qu’elle ne touche pas à la production et au trafic, suscite l’hostilité d’Emmanuel Macron, la légalisation est évidemment encore moins envisageable. Or, c’est elle qui devrait être au centre d’un débat politique jusqu’à présent inexistant.
Malheureusement, le président a adopté ce ton assertif et moralisateur qui caractérise la pensée des gouvernements successifs depuis des décennies, ton qui délégitime tout débat au nom du slogan vague qu’est la protection de notre jeunesse. Or, un débat est essentiel en démocratie parce qu’il permet de clarifier devant l’opinion les raisons de changer ou de ne pas changer de politique. Ce débat est d’autant plus nécessaire que les Français et, surtout, les addictologues (qui sont quand même en première ligne des problèmes sanitaires et psychologiques) sont favorables au changement.
Notre législation sur les stupéfiants date de 1970. Prévoyant la répression pénale de l’usage et du trafic, elle a pour objectif de s’attaquer en même temps à l’offre et à la demande. Cinquante plus tard, le constat sur le cannabis est sans appel : la consommation est forte (en 2018, selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies, 16,1 % des élèves de 3e ont consommé dans l’année et 42,4 % des terminales l’ont expérimenté) et les trafics florissants.
Il faut regarder ces faits en face, tout particulièrement en regard du critère d’efficacité des politiques publiques. Les gouvernements successifs jusqu’à aujourd’hui ne se sont jamais posé la question de l’efficacité de l’action publique. Or, celle-ci est une question essentielle en démocratie.
Activité répressive chronophage
La raison principale avancée pour ne rien changer est que le cannabis comporte des dangers, ce qui est tout à fait exact. Mais si une politique devait se fonder sur ce seul critère, il y a bien longtemps qu’on aurait interdit le tabac et l’alcool.
Un rapport du cercle de réflexion Terra Nova publié en octobre 2020 montre que l’activité répressive est très chronophage pour la police et la justice. Au sein des services de police « l’impression générale (…) est de “vider l’océan avec une petite cuillère” », ce qui suscite un fort sentiment de lassitude chez les fonctionnaires. Au niveau de la justice et de l’administration pénitentiaire, 14,7 % de la population incarcérée l’est pour infraction à la législation sur les stupéfiants, ce qui implique en amont une série d’actes judiciaires qui prennent du temps et engorgent les tribunaux.
En 2013, 165 000 personnes ont été interpellées pour usage illicite. Les décisions de justice pour usage simple (en général, une amende) ont été multipliées par 25 entre 2002 et 2015. Les forces de l’ordre peuvent, depuis la loi du 23 mars 2019, infliger une amende de 200 euros à tout contrevenant, ce qui implique une procédure de verbalisation qui accroît encore leur charge de travail (une verbalisation prend environ deux heures et mobilise trois policiers).
Pour terminer ce constat, il faut souligner la faiblesse de la politique de santé dans l’ensemble des dépenses publiques occasionnées par la politique de lutte contre les drogues : la part consacrée à la santé s’élève à 10 %, alors qu’elle est de 20 % pour l’action judiciaire et de 70 % pour celle de la police.
Protéger les mineurs
La France a donc une politique pénale totalement inefficace et une politique de santé quasiment absente. Bref, l’action publique ne protège en rien la jeunesse des risques du cannabis. Quels sont alors les arguments pour légaliser et à quelles politiques publiques doit conduire la légalisation éventuelle ? D’abord, il faut souligner que la production, la vente et l’usage devraient se faire dans le cadre d’un monopole public.
Les deux arguments centraux sont : protéger les mineurs et assécher le trafic. Ils sont en partie liés. La protection des mineurs consistera à leur interdire l’accès au produit avant 18 ans. Les mineurs auront peu de possibilités de se tourner vers le trafic qui sera réduit à cause de la baisse de son marché global, mais qui ne peut être totalement éliminé.
Un argument souvent avancé pour ne pas légaliser est que les trafiquants se reporteraient vers d’autres activités délinquantes et criminelles. Le Conseil d’analyse économique, qui produit des analyses économiques pour le gouvernement, dans une note intitulée « Cannabis : reprendre le contrôle ? » publiée en juin 2019, montre que partout où on a légalisé, la criminalité a diminué parce que les trafiquants sont privés d’une bonne partie de leurs recettes. Les forces de police, quant à elles, peuvent se consacrer à d’autres activités criminelles.
Un autre principe de régulation
L’action publique consiste à réguler la demande. Parmi ses recommandations, la note propose de fixer un prix de marché suffisamment haut pour réduire celle de nouveaux consommateurs (il y a une élasticité de la demande de cannabis par rapport au prix), mais suffisamment bas pour décourager les marchés noirs. Il faudra bien entendu maintenir, voire renforcer la répression du trafic – à une politique de légalisation doit correspondre de manière complémentaire une politique de répression. La note propose également de renforcer les politiques de prévention et d’éducation, en se centrant tout particulièrement sur les plus jeunes. Elle rappelle que de telles politiques fonctionnent, comme en témoigne la diminution des consommations d’alcool et de tabac.
La légalisation ne serait donc pas un « coup de publicité » invitant tout le monde à consommer joyeusement et minimisant les dangers du cannabis, mais un autre principe de régulation du comportement que l’interdiction. Ce principe serait appuyé sur une double politique : de santé publique centrée sur la réduction des risques de l’usage, pénale et de répression centrée sur le trafic restant.
Alain Ehrenberg, sociologue, directeur de recherche émérite au CNRS, Cermes3. Dernier ouvrage paru : « La Mécanique des passions. Cerveau, comportement, société » (Odile Jacob, 2018).
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Dernière modification par Acid Test (21 avril 2021 à 17:32)
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