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Le blog de Blabliblu » Insomniaque de naissance veut dormir. » 11 avril 2024 à  13:27

Havlane et Seresta sont des benzo et "tapent" sur le même récepteur d'une façon très similaire, ce qui fait que la tolérance aux deux se recouvre en grande partie.

Il y a peu de chances malheureusement que tu puisses rester à 2 cachets par jour dans ces conditions en conservant la même efficacité sur le sommeil...

J'ai utilisé un temps de la quétiapine (un antipsychotique) dans le même but, en alternance avec des benzo avec un cycle de 4 semaines environ. J'ai l'impression que l'obsolescence du bénéfice hypnotique était nettement plus lente à advenir. Peut-être que cela te conviendrait également ?

Et si tu galères en journée le modafinil peut être prescrit en cas de fatigue chronique : très peu addictif et présentant nettement moins d'effets secondaires que le tramadol (dont la tolérance elle aussi grimpe inexorablement avec un usage régulier).

Dans tous les cas je t'incite à en parler à ton médecin qui saura mieux que moi t'orienter vers les solutions les plus adaptées à ta condition et tes antécédents. …

Le blog de Unposcaille » Trip au space e ou de la sagesse du champignon » 05 juillet 2023 à  14:52

Je suis content que ton trip ait pu représenter une expérience profitable pour toi.
Je n'ai jamais entendu parler ce cette drogue, "space e", qu'est-ce ? Un psychédélique synthétique ?

Pour le poème, très mignon !
Expressif et dépouillé.
Verbalement, un syncrétisme d'Orient et d'Occident.

Un travail sur le rythme (nombre de syllabes, etc) pourrait être bénéfique.

Le blog de Morning Glory » L'étoile qui ne savait pas qu'elle brillait » 23 mars 2023 à  11:56

Merci de nous partager ce texte MG !
À la relecture, toujours très réussi.
Continue de nous faire profiter de ta présence <3

Le blog de Equipe de PsychoACTIF » L'analyse de drogue à distance : Psychoactif en a rêvé.. et l'a fait ! » 15 mars 2023 à  12:28

[quote=L'Apoticaire]Le tout sans devoir payer pour compenser les failles de la probibition ? (et oui : si on a des prods coupés à n'importe quoi, c'est pas la faute de n'importe qui ou quoi : c'est à cause du fait que ça soit pas régularisé et sécurisé, donc si quelqu'un doit payer pour les analyses nécessaires pour qu'on sache ce qu'on consomme c'est certainement pas les gens qui souhaiteraient voir tout ça se régulariser et se sécuriser ! Non mais ! Ca serait la meilleure qu'on paye pour compenser les failles du système qu'ils imposent et que beaucoup veulent voir disparaître !)[/quote]
Si c'était régularisé et sécurisé, nous (les consommateurs) paierions aussi pour la ça... La seule différence est que cette contribution serait légale et institutionnalisée (impôts/taxes sur les prods). Et que les non-consommateurs y participeraient aussi (potentiellement). Et que la somme engagée/personne serait différente, mais difficile à dire dans quel sens !

Mais sinon j'approuve, et me réjouis de cette initiative !

La conjonction avec l'éducation a) à la lecture du résultat d'analyse et b) au réflexe de recourir au service me semble particulièrement importante...

C'est vraiment agréable de voir que les efforts de l'asso portent leur fruits à travers des annonces de victoires spectaculaires comme celle-ci (en plus évidemment du travail permanent et indispensable de présence, d'information, de conseil et d'aide aux personnes).

J'consomme plus tant que ça en ce moment, mais j'y penserai le moment venu ! …

Le blog de prescripteur » Le Bonheur neuro-chimique » 09 janvier 2023 à  10:40

[quote=pierre][quote=Mychkine]Mais réduire la présence ou non de l'addiction au "choix" de la personne, donc affirmer que l'existence du produit n'a aucune influence sur sa liberté d'agir, c'est adhérer au discours trop commun selon lequel une personne addicte à une substance l'est par le fruit - unique - de sa volonté ![/quote]
Bonjour Mychkyne,

je ne crois pas que je dis cela. Je réagissais par rapport à ton message "L'addiction est selon moi une situation où la notion de liberté de choix personnelle perd son sens." L'addiction restreint les choix, la liberté, mais pour autant, elle n'annihile pas tout les choix, et pas toute la liberté. L'addiction n'emporte pas tout. Les personnes sont encore des personnes, avec certaines libertés, certains choix.

Loin de moi l'idée de dire que ce n'est que la volonté qui compte pour se rétablir. Il y a certes une volonté de changement (personnel, de contexte) qui doit être la, mais c'est pas forcément assez. Justement parce que l'addiction est un fait bio-psycho-social. Il ne faut pas oublier le culturel, le social, le contexte, qui jouent un rôle d'ans l'addiction, et donc dans le rétablissement.[/quote]
Dans ce cas, nous sommes d'accord. J'aurais du préciser "[i]une partie de[/i] son sens". Ma formulation n'était pas idéale. D'un autre côté, je trouvais tes propos pas mal ambigus et je souhaitais une explication plus précise. J'aurais dû commencer par là avant de sauter aux conclusions. Je pense qu'il existe encore des lieux de désaccord entre nous [small](place idéale de l'addiction au sein des structures sociales, responsabilité individuelle, statut médical de l'addiction, réglementation des drogues, importance de la prise en compte des études scientifiques pour évaluer les conséquences de la consommation, etc.)[/small], et c'est ce qui m'a fait m'opposer à ce que tu disais (en identifiant à ton discours des positions issues de certains de ces points), mais ce fil n'est pas la place appropriée pour en relancer le débat.

Mon affirmation se voulait au départ une réaction aux propos de Carl Hart sur la "liberté de consommer". J'exprimais simplement que pour moi, on ne pouvait pas parler, dans le cas de l'addiction, d'un acte de consommation totalement libre (même si il existe bien entendu des leviers au niveau individuel et social). Et que l'invocation de la "liberté individuelle absolue" étant parfois (souvent) fallacieuse et néfaste (ultralibéralisme), il me semblait que ce type d'idées constitue un problème à combattre (d'autant que les implications politiques, idéologiques, sociales, morales, pragmatiques, associatives... sont légion).


[quote=prescripteur]Bonjour, il ne faut pas oublier, par exemple pour les opiacés, que leur usage est aussi ancien que celui de l'alcool et était largement pratiqué jusqu'au début du XX eme siècle. Certes il ya eu des addictions (De Quincey par ex) mais aussi des millions d'usages. Nous avons donc une vision déformée qui n'était pas celle de nos ancêtres.[/quote]
La leur n'était-elle pas autant voire plus que la nôtre faussée, lacunaire, idéologique ? Cf. la place de l'alcool et du tabac, la méconnaissance des effets à long terme de ces substances et d'autres...

N'oublions pas non plus que l'opium indio-britannique était, au XIXe, un problème sanitaire majeur en Chine. Au point que son interdiction valut de courir le risque de déclencher la guerre qui s'ensuivit (même si, bien sûr, les implications économiques étaient loin d'être négligeables).

Et que la cocaïne, légale, addictive, profondément délétère pour le CNS si consommée au quotidien (comme plein de stims), fit elle aussi des dégâts en son temps.

Les opiacés ne sont pas en reste, malgré leur faible toxicité. Leur disponibilité facilitait leur usage chez les plus jeunes (alcool et laudanum, plus tard sirop pour la toux, avant d'aller dormir).

Je ne pense pas que la gestion de ces produits (ou plutôt son absence) était alors souhaitable. N'idéalisons pas le passé pour la seule raison que certains des défauts du temps présent ne peuvent lui être attribués. …

Le blog de prescripteur » Le Bonheur neuro-chimique » 08 janvier 2023 à  19:21

[quote=prescripteur]Ma démarche est plus simpliste et pragmatique. Je ne discute pas des limites de la volonté etc.. mais je dis simplement que la démarche de la société vis à vis de l'alcool est la moins inefficace vis à vis des effets nefastes de l'alcoolisme, comme elle le serait vis à vis des "drogues" si elle y était étendue. Mais que que si une meilleure methode était identifiée, ... elle serait meilleure.
Personnellement je pense que la meilleure prevention de l'addiction passerait par une société moins anxiogène, moins violente, moins contrainte et plus "confortable". Sur le modèle de la phrase attribuée à Voltaire "J'ai choisi d'être heureux car il parait que c'est bon pour la santé".
nb= En fait il a écrit "je suis gai...", ce qui n'est pas exactement la même chose.

Quoi qu'il en soit c'est bien d'avoir un débat et que les forumers puissent se faire leur opinion..[/quote]
Je te rejoins bien sûr sur le fait que l'approche actuelle à l'égard de l'alcool est largement préférable à sa prohibition. Après, généraliser à d'autres drogues, c'est aussi oublier que peu de substances psychoactives sont aussi consommées pour leur côté gustatif, et que pour l'alcool celui-ci est probablement prépondérant chez la plupart des consommateurs. Je ne suis pas certain qu'une limitation encore plus restrictive qu'actuellement de la vente de cigarettes serait aussi néfaste, par exemple. Mais c'est un autre débat.

L'attitude vis à vis d'un produit est une chose, son statut en est une autre. Comme le disait g-rusalem en son temps, le niveau de dangerosité d'une drogue est fonction de la réponse des individus à son égard, et celle-ci dépend entre autres de leur éducation à la gestion des substances. En l'occurence, cette éducation est parcellaire, très disparate d'une molécule à l'autre et selon les personnes. D'autant que l'état d'information parfaite est impossible, donc qu'il est parfois difficile de trancher quant aux circonstances d'application de la responsabilité individuelle. Les connaissances communes actuellement sont de loin moins inadéquates pour l'alcool que pour les autres drogues, et en ce sens, je ne pense pas qu'une transposition brute du modèle de l'un aux autres soit pertinente (outre le rôle des particularités propres à chaque produit). …

Le blog de prescripteur » Le Bonheur neuro-chimique » 08 janvier 2023 à  12:15

[quote=pierre][quote=Mychkine]L'addiction est selon moi une situation où la notion de liberté de choix personnelle perd son sens.[/quote]
Mais alors pas du tout ! Ce n'est pas notre conception de l'addiction. Nous c'est la conception bio-psycho-social : meme addict, la personne a un pouvoir d'agir sur elle, sur son addiction, c'est d'ailleur ce qui va lui permettre d'entamer un rétablissement.

La plupart du temps, la personne va pouvoir se rétablir seul (80% pour le tabac).

Mais elle peut avoir besoin d'un professionnel de santé ou fréquenter une communauté comme Psychoactif, et le boulot c'est d'accompagner cette personne pour lui donner des outils, des moyens d'augmenter son pouvoir d'agir, et de gérer son rétablissement.

C'est la personne elle meme qui gére son rétablissement. Ca ne vient de personne d'autre. Ce qui montre au passage, que meme addict, elle a du pouvoir d'agir sur son addiction.[/quote]
Alors.

Je ne dis pas qu'une personne dans une situation d'addiction n'a aucun moyen d'agir selon sa volonté, ni qu'elle est incapable de surmonter sa dépendance. Mais réduire la présence ou non de l'addiction au "choix" de la personne, donc affirmer que l'existence du produit n'a aucune influence sur sa liberté d'agir, c'est adhérer au discours trop commun selon lequel une personne addicte à une substance l'est par le fruit - unique - de sa volonté ! (je ne dis pas que c'est ce que tu sous-entends, mais c'est ce qu'implique une interprétation "naïve" de ton texte). Et, par extension, négliger l'explication "bio-psycho-sociale" que tu mentionnes et qui prend en compte bien plus que la seule "volonté consciente" de l'individu.

Tu vois le problème ?

Selon cette même conception "holistique", une personne ne se sort jamais "seule" d'une addiction, en tous cas dans l'exacte même mesure où elle n'y entre pas "seule" ! Ses comportements sont déterminés par un ensemble de causes, parmi lesquelles ce qu'on peut appeler la "volonté" (la capacité de délibération consciente, rationnelle, associée à l'ensemble des désirs à long et court terme) n'est qu'une parmi d'autres !

Et je dirais que le terme de "liberté" est justement là pour quantifier le degré d'influence que possède la volonté dans une prise de décision donnée. Pour reprendre le cas de l'addiction, je suis d'accord qu'un désir conscient de la personne d'en sortir est indispensable, mais, et c'est tout ce que je veux exprimer, il n'est pas toujours [i]suffisant[/i].

Pour faire simple et rester en accord avec l'intuition commune, j'affirme que la liberté est restreinte quand les actions/envies immédiates d'une personne sont en désaccord avec sa "volonté", du moins quand elle agit sans contrainte visible/évidente (la conscience n'étant pas le seul maître à bord du navire-esprit).

Dans le cas de l'addiction, ce qui restreint la liberté, c'est le désir pour le produit, du moins quand il est irrationnel/destructeur et donc en contradiction avec ce que ferait la personne si elle pouvait se détacher parfaitement de ses émotions/impulsions de l'instant présent. Et à un point tel qu'il est amha justifié de dire qu'un tel choix (la prise de produit dans l'addiction) n'est pas réellement "libre" pour les personnes qui le font.

(Soutenir le contraire, c'est adhérer à un genre de "liberté radicale" sartrienne qui n'apporte pas grand-chose au débat, en plus d'entrer en conflit fort avec l'intuition.)

Et donc, qu'arguer de la "liberté de choix individuelle" pour qualifier toute consommation de produits [i]quel que soit le contexte[/i] n'est pas seulement faux et insultant pour les personnes qui tentent sans succès de vaincre leur addiction, mais c'est également véhiculer des conceptions dangereuses au niveau de la perception de celles-ci par la loi et la société.

Voilà l'idée.
Ça te fait peut-être l'effet d'un ergotage philosophique détaché de la réalité, mais je pense que c'est le genre d'éléments de réflexion avec lesquels il faut être très clair dès le départ.

Maintenant, je comprends bien que ce que tu défends, c'est une autonomie des personnes addictes, sans tutelle ni infantilisation de la part des acteurs sociaux et de l'Etat. Et que dans ce contexte, soutenir l'existence et la légitimité d'un libre arbitre prévalent est la chose à faire. Notamment pour mettre fin aux politiques de sevrage forcé, abusif, au flicage, à la stigmatisation des consommateurs occasionnels (qui sont eux "libres" au sens où je l'entendais plus haut). Ce que je dis, c'est que donner tout pouvoir à la volonté (donc nier que l'on se bat parfois contre une "force", certes interne à soi, mais indépendante de ce qui est conscient, et qui dans certains cas la supplante), est contre-productif - d'un point de vue médical, social et humain. …

Le blog de prescripteur » Le Bonheur neuro-chimique » 06 janvier 2023 à  17:31

[quote=prescripteur]Suite du Blog !
La déclaration d'Indépendance des USA défend le droit à la vie , à la liberté et à la poursuite du bonheur. Je crois que le texte sur le livre de hart n'a pas à être corrigé ni commenté. Amicalement

nb= traduction google parfois en défaut. Toutes mes excuses[/quote]
Pour la traduction, tu peux utiliser deepL translator, qui est je trouve beaucoup plus précis et efficace (et gratuit) et évite pas mal de fautes de contexte tout en étant carrément plus "fin" au niveau du vocabulaire.

Pour le fond de la thèse de Hart. C'est évident que la réponse des pouvoirs publics à la problématique des drogues est fondamentalement défectueuse. Dans le même temps, sa défense flamboyante de la "liberté" me paraît assez naïve... Peut-être que ce que laisse entendre l'article ne correspond pas à ce qu'il cherche à exprimer, mais la légalisation n'est qu'un aspect du problème. Par exemple, quand il admet que seuls 20% des consommateurs deviennent dépendants, c'est pour brandir la vaste majorité des 80% restants comme argument à sa cause du "consommateur responsable"... Mais quand on sait les conséquences (médicales, sociales) d'une addiction, même prise en charge médicalement, sur les personnes qui la subissent, l'invocation de la liberté tant défendue se met à sonner tristement faux. Alors certes, l'addiction n'est pas déterminée uniquement par la disponibilité du produit, et l'illégalité l'empire, mais l'alcool démontre qu'un produit même abordable et toléré reste dangereux. L'addiction est selon moi une situation où la notion de liberté de choix personnelle perd son sens. C'est aussi un processus extrêmement délicat à gérer et à empêcher, à un niveau individuel, même armé de la meilleure volonté possible et disposant des enseignements les plus justes. Or la liberté suppose pour être effective l'information et la capacité à la traiter d'une façon qui permette d'accorder nos actes avec nos finalités. Ce que les drogues ont le pouvoir d'altérer démesurément, en leur faveur. En ce sens peut-être que l'idée ô combien décriée, parfois non sans raison, de "protéger les gens d'eux-mêmes" conserve une certaine pertinence...

Si tu veux un parallèle, on n'a pas fait respecter des limites de vitesse et mettre des ceintures de sécurité aux automobilistes simplement en transmettant des messages et en les (nous) responsabilisant : il a fallu faire passer des lois contraignantes pour enfin voir le nombre de morts diminuer.

Mon idée n'est pas que la dépénalisation (voire des formes de légalisation pour certains produits, j'y suis au contraire plutôt favorable) est nécessairement délétère, mais qu'une conception "à l'américaine" de la liberté, même si elle est très belle à défendre sur le papier, n'est pas applicable avec plus de justesse morale ou conceptuelle à la consommation de stupéfiants qu'à l'économie. Parce que dans les deux cas, il existe des règles, des contraintes et des limitations qui ont la capacité d'altérer gravement l'essence des possibilités d'agir au point de les faire profondément diverger de leur "version idéale".

J'aimerais bien avoir ton avis là-dessus. …

Le blog de prescripteur » Le Bonheur neuro-chimique » 03 janvier 2023 à  11:36

Merci Prescripteur pour ce magnifique article !

Je suis étonné que tu n'aies pas parlé du phénomène d'[i]hedonic treadmill[/i] - qui à mon sens possède une résonance particulière avec la consommation de psychotropes...

Notamment par exemple, on voit souvent des personnes avoir du mal à trouver un sens à la vie, avec des sources de plaisir et d'intérêt, après une période d'addiction révolue, ce qui pose la question, au-delà du rééquilibrage chimique, du rôle des attentes, des souvenirs et de la mémoire dans l'appréciation du présent et la génération des désirs (Je parle de la drogue mais on peut l'observer chez d'anciens sportifs de haut niveau, des rescapés de sectes où des émotions extrêmes sont souvent volontairement suscitées, etc.), et même simplement de la pérennité du bonheur...

Parce qu'il y a deux aspects au problème : le plaisir physiologique, dépendant de l'état, de l'activabilité et de l'effet individuel (et émergent) des récepteurs, et son ressenti psychologique, qui passe par l'interprétation et le traitement de l'information ainsi que sa mise en rapport avec la connaissance du monde telle qu'elle s'est construite (à travers les expériences de vie surtout). L'articulation de ces deux pôles est complexe, parce que paradoxalement le plaisir pur (celui procuré par les drogues qui activent directement les noyaux caudé et accubens) peut ne pas s'accorder avec la volonté située à un plus haut niveau (comma g-rusalem dont le cerveau a modifié par la méditation son appréciation du plaisir-GHB, qui d'une valence initialement positive a progressivement acquis une nuance menaçante, ou de façon plus saillante encore MG qui disait craindre d'expérimenter "trop" de plaisir dans son TR au 6-APB...)

Le "tapis roulant hédonique", c'est justement ce qui illustre la faiblesse de la part des événements dans le bonheur ressenti : l'habituation crée un nouvel état d'équilibre qui ramène la perception à un niveau quasiment égal à l'initial.

Et ça, ça a à mon sens toutes les chances de dépendre d'un traitement de l'information à un niveau "élevé" (puisque impliquant l'expérience, et que cette dernière a avant tout besoin d'une médiation par la conscience avant d'activer les noyaux dopaminergiques, sauf exception (sucre, drogues)).

C'est un peu l'analogue de la tolérance, qui elle va se traduire par des changements au niveau chimique/neuronal/synaptique et un déplacement de l'équilibre de fonctionnement du cerveau pour restaurer l'homéostasie, mais à un degré plus élaboré. (Il est vrai que "tout est neuronal", y compris le cortex et la pensée complexe, mais les chanqements impliqués sont alors, je pense, plus structuraux que moléculaires - et moins univoques que ces derniers : d'où le 40% de variance dépendante de notre "volonté", qui correspond en fait à un changement de perspective conscient et voulu, si je te comprends bien)

En somme les deux aspects du plaisir tendent tous deux, quoi qu'il arrive, vers un équilibre stable... Que l'on peut contrôler en partie, mais dont la plus grande proportion (génétique) reste hors de notre portée.

Ce qui semble de nouveau indiquer que l'homéostasie hédonique du cerveau, comme tu le soulignes, dépend surtout de paramètres intrinsèques à ce dernier sur lequel on n'a pas vraiment de prise - ni chimique, ni existentielle.

Et que la "pilule du bonheur", si elle existait, devrait agir sur le système homéostatique lui-même en décalant son point d'équilibre (par exemple en modulant la réponse du système endocannabique), et non pas, comme la quasi-totalité des drogues, sur les centres dopaminergiques qui répondent très rapidement aux sollicitations importantes de ces dernières par une downrégulation de leur activité.

Qu'est-ce qu'il nous reste du coup ? Les AD ? les psychédéliques ?

La méthadone ?...



Ou juste la conscience que pour échapper à l'uniformisation perspectiviste de notre capacité subjectivite à éprouver le bonheur, réorganisation qui se dresse comme un obstacle indépassable à l'expérimentation éternelle de la "vie heureuse" (au moins sous son acception hédoniste), les événements négatifs sont eux aussi indispensables ? …

Le blog de Equipe de PsychoACTIF » Préjugés contre les PUDs: la chasse est ouverte ! » 16 décembre 2022 à  11:27

[quote=Morning Glory]Ce qui lui fait dire ça aussi je pense, c'est que [b]tant que cela ne gêne pas la vie ou le bien-être de la personne, une particularité psychique n'est pas définie comme maladie, normalement, en psychiatrie... exception faite des addictions aux substances illicites ![/b] Incroyable non?... Donc je vais bien, mais je suis malade. Au point de devoir être internée. Ça pèse sur la confiance et l'estime de soi tout ça. Mais du coup je comprends les réactions des gens, ils y croient dur comme fer voilà tout.[/quote]
(J'ai écrit un pavé désordonné et je crains d'être carrément HS. Je ne voudrais pas perturber ce blog et si c'est le cas, merci de déplacer ce message dans un fil dédié.)

Je rebondis là-dessus, vu que ça rejoint une de mes anciennes discussion avec Prescripteur durant laquelle il m'a convaincu de certaines choses, tout en me forçant à préciser ma pensée.

La notion de maladie est assez floue puisqu'elle s'établit par rapport à un fonctionnement optimal du corps ou de l'esprit, optimalité qui est par essence relative à un modèle lui-même sujet aux aléas de la culture, des connaissances, des modes de vie et des convictions.

Pour autant réduire la maladie à "ce qui cause une souffrance immédiate" me paraît tout aussi subjectif, discutable et sujet à problèmes, du moins tant qu'on n'aura pas là aussi construit un état de référence du "bien absolu"... qui souffrira sans doute des mêmes travers de définition que l'approche traditionnelle (pourquoi l'appréciation individuelle de sa propre situation selon une grille de lecture donnée serait-elle systématiquement supérieure épistémologiquement à l'interprétation qu'en font d'autres personnes ?).

Pour reprendre une comparaison un brin éculée, le diabète bien traité est une maladie selon la définition usuelle, mais pas à travers le prisme de celle que tu sembles partager. (D'un point de vue personnel, je me considère comme malade de la dépression bien que je n'en exprime plus les symptômes, étant d'une part inféodé à une substance (vortioxétine) sans laquelle ces derniers réapparaîtraient substantiellement, et possédant de l'autre une sensibilité neuroplastique acquise à cette affection.)

D'ailleurs, si le seul critère est d'"aller bien", de se sentir bien (par rapport à quoi d'ailleurs ? Même au niveau personnel, ce genre d'appréciation repose sur des bases bien fragiles je trouve), il est avant tout circonstanciel. (Et le cas échéant, la maladie serait alors le fait d'avoir besoin de qqc pour aller bien, pas de manquer de l'objet en question.) Pour illustration, l'individu socialement isolé souffre de l'absence des autres comme une personne addicte de l'absence de son prod, la seule différence dans la perception (sociale et culturelle) de ces deux situations résidant à un niveau presque idéologique (la dépendance à nos congénères étant innée et commune à tous). Je ne pense pas que le besoin de sociabilité soit en tant que tel une maladie (même si il est capable d'en causer indirectement)... pourtant selon ledit critère (qui perd donc en pertinence pour caractériser un état de pathologie selon l'intuition commune) il peut le devenir. De plus, ce qui est "mal vécu" dépend de l'histoire de la personne et des alternatives qu'elle peut intellectuellement lui opposer par comparaison... (Un chrétien fanatique qui se réjouirait de l'apparition d'un mal douloureux, car il croit que cela le rapproche de son dieu, ne serait donc plus malade ?)

Pour garder un sens pas trop dérivé, le titre de maladie semble donc devoir se rabattre sur "ce qui doit être corrigé". Et ça, c'est totalement prescriptif et dépendant (lol) du contexte. Si une condition crée un handicap objectif (cognitif, social) mais qui n'est pas mal vécu par la personne, car elle n'en a pas connaissance, avec tous les biais cognitifs qui peuvent se dresser entre elle et une prise de conscience, elle n'est peut-être pas la meilleure placée pour en juger (donc se baser sur une approche ego-centrée pour apprécier une maladie comporte des failles, car ça sous-entend qu'on ne peut moralement aider qqn contre son gré... typiquement sauver ou traiter une personne suicidaire ou schizophrène qui pourrait plus tard changer d'avis sur elle-même et sa condition - ce qui est action bénéfique, au moins d'un point de vue utilitariste). Je ne dis pas (du tout !) que c'est ton cas MG, ni ne cherche à te mettre dans une case à tout prix. Mais c'est une question que l'on devrait amha se poser dans un cadre de réflexion plus large sur PA. Après d'un pt de vue pragmatique, dans une dynamique d'aide aux personnes, ton approche me paraît parfaitement sensée.

Conclusion vague et provisoire ? La maladie est avant tout un outil axiologique et quasiment agentique, dans le sens où son utilisation définit une valeur et prescrit une conduite. En fait, plutôt que d'insister sur le fait que l'addiction n'est pas une maladie comme j'ai pu le voir écrit ça et là (donc implicitement arguer que les personnes ne souffrent pas...? selon une acception donnée (et ici défendue) de la notion en tous cas), mieux vaudrait argumenter que le mot n'a pas vraiment de sens. Donc soit admettre la légitimité de son emploi comme terme servant à rendre un jugement personnel, soit proclamer sa vacuité.

Aussi, il faut à mon avis séparer ce qui relève de l'addiction (comportement acquis aux bases neurophysiologiques) et ce qui s'inscrit dans une dépendance (qui s'incarne dans le conditionnalité (observée) d'un élément physique ou psychique (fonctionnement, sentiment...) à la prise d'une substance voire à un comportement (TOCs, etc.)). L'addiction est une dépendance du bien-être à une drogue, mais une dépendance (du bien-être à un TSO, de la vie à l'oxygène...) n'est pas toujours addiction... Amha l'addiction est intrinsèquement liée à la recherche, au moins en puissance, du produit. Pour trancher, l'approche neurologique (dérégulation du système dopaminergique) me paraît pouvoir jouer un rôle décisif. Mais dans le cas où le prod est disponible en permanence, peut-on encore parler d'addiction, même s'il y a dépendance ? Si il déclenche les centres du plaisir (noyau caudé, noyau accubens) en spammant les neurones émetteurs de dopamine (mais pas que, les drogues addictives provoquent aussi des adaptations au niveau des astrocytes par ex. notamment la diminution du nombre de transporteurs EEAT2 impliqués dans la recapture du glutamate) et en les forçant à répondre à des excitations qui ne procèdent pas d'un stimuli externe (aux centres en question), pour moi la réponse est oui. Par contre, c'est possible que ce ne soit plus le cas chez les UD à TSO stabilisé, étant donné que la prise du prod compense une hypoexcitabilité dopaminergique mais n'augmente plus celle-ci (même si elle la fait persister) et n'est donc plus, en théorie, neurotoxique. (D'ailleurs, la notion de neurotoxicité présente un peu le même point faible que celle de maladie, dans le sens ou la neuroplasticité en général est un phénomène naturel et que le point de bascule de l'une à l'autre n'est pas toujours très net hors des références établies...)

Bref, c'étaient juste quelques idées imprécises et lancées de façon un peu irréfléchie. Mais j'apprécierais qu'on me remette sur ce qu'on estime être le droit chemin si qqn estime que j'en dévie. …

Le blog de Equipe de PsychoACTIF » Préjugés contre les PUDs: la chasse est ouverte ! » 12 décembre 2022 à  12:54

Dans l'esprit de beaucoup de gens, comme le souligne MG, les UD sont responsables d'avoir volontairement abandonné leur empathie et leut capacité de jugement, se transformant sciemment en fardeau pour la société et en source de souffrances pour leurs proches.

Position qui ne tient que si on établit d'une part la dangerosité absolue et définitive de "la drogue", tout en étant convaincu de l'autre que ce (faux) savoir est universellement partagé. Donc que qqn qui choisit de proder en accepte d'office et consciemment toutes les conséquences négatives (maladie, mépris, stigmatisation, absence de soins dans certains pays, destruction physique et morale, perte de volonté...). Alors même qu'une partie de ces conséquences sont provoquées et construites par un dogme partagé sous le prétexte circulaire de cette même conscience du choix.

D'où la croyance : "Les UD ont de plein gré oblitéré leur humanité, donc on peut les traiter comme des sous-hommes ou, dans le meilleur des cas, comme des enfants", malheureusement trop répandue...

(La criminalisation étant du coup totalement compatible, et même liée, avec l'infantilisation... Ainsi qu'avec la possibilité du repentir et de l'amende honorable, mais à quel point ? Et surtout à quel prix ? On nage dans du très chrétien je trouve, manichéen à l'extrême...)


...que j'ai entendue assez souvent, sous des formes diverses, pas vraiment explicite mais plutôt insinuée. Même au sein de mes groupes d'amis consommateurs, j'évite de parler de mon utilisation très sporadique d'héroïne, qui est pour eux synonyme plus ou moins avoué de déchéance. …

Le blog de aidee » premier tir [taz, ecsta, speed] » 17 novembre 2022 à  11:59

Salut !
Merci pour le tr, l'écriture est belle et précise, un plaisir à lire.

Je trouve ça inhabituel de la part d'un dealer de dissuader ses clients d'une consommation excessive, mais pour le coup il a raison : des prises trop rapprochées, ce sont des effets secondaires majorés, une neurotoxicité accrue, et surtout pour les pauvres petits rats de laboratoire que nous sommes, un levier du plaisir chimique de plus en plus rouillé et difficile à activer. Perso, il me faut au moins 3 mois d'intervalle pour ne pas trop restreindre les effets de la prise de MD suivante. Quitte à prendre du speed à la place si j'ai des soirées entretemps.

Voilà, prends soin de toi !

Le blog de Equipe de PsychoACTIF » Depuis plusieurs semaines, l'ambiance se dégrade sur Psychoactif » 09 septembre 2022 à  17:32

[quote=psychodi]Et si, sur la totalité des gens qui viennent, "certaines personnes" sont dans "l'escalade" (notion un peu surannée, non ?) ...n'est-ce pas avant tout de leur responsabilité ? Quand je passe au rayon alcool au supermarché, j'ai le choix de TOUT acheter ... je ne le fais pas pour autant... ça interroge sur les CHOIX que les gens vont faire... et personne sur le forum ne tient généralement de discours allant dans le sens d'une incitation/invitation à tenter quoi que ce soit[/quote]
Pour ton exemple, si c'était le cas, (si ton choix était absolument libre de tout influence) la publicité pour l'alcool et ses budgets colossaux n'existerait tout simplement pas.

Pour le reste, j'y réagis plus bas.

[quote=AnonLect]C'est la logique qui conduit à interdire les clopes dans les films, la conso de drogues, les jeux violents, les scènes de sexe ... Enfin tu peux tout faire avec ça[/quote]
Pour le coup les clopes dans les films, ça me paraît justifié. Quand tu vois tes idoles s'en griller des camions en ayant l'air badass et en pleine santé, forcément ça donne envie de faire pareil. Les jeux violents c'est une problématique différente pour moi.

L'ennui avec l'"incitation", c'est qu'elle n'est pas toujours explicite justement**...
Et pas tjrs volontaire non plus.

[i]Et, difficulté supplémentaire sur laquelle j'insiste, le ressenti de l'implicite d'une déclaration n'est pas tjrs en adéquation avec l'intention du locuteur.
[/i]

Je profite de ton post pour rebondir sur une remarque que j'ai vue ça et là de la part de quelques modérateurs, et qui rend la ligne directrice du forum un peu confuse pour moi...

Ceci parce que le remplacement récent d'UD par PUD, indique à mon sens que la modération semble considérer le cheminement inconscient d'une idée comme une force motrice suffisamment importante pour qu'il vaille la peine de chercher à l'infléchir, et assez malléable pour que l'effort n'en soit pas vain.

(C'est, d'ailleurs, le même raisonnement, que je trouve personnellement valable, et que Morning Glory partage, qui conduit à faire l'apologie de l'écriture inclusive.)

Et pourtant, j'ai pu lire que pour certains l'addiction (psychologique, je ne parle pas de dépendance physique) n'était pas une maladie***.

Il me semble dangereux d'émettre de tels propos qui, pour le coup, "banalisent" la prise de prods régulière et soutenue et ses conséquences non immédiatement pharmacologiques, en particulier sur le fonctionnement cérébral.

On ne peut pas affirmer d'un côté que la décision de consommer de psychotropes relève - exclusivement et constamment - de la responsabilité de l'individu qui consomme, et de l'autre admettre le caractère impérieux - impératif - des pulsions qui traversent l'esprit une personne psychologiquement addicte à un produit.

Nier ce dernier fait reviendrait à donner raison aux simplifications grossières (que tout le monde ou presque ici combat) qui présentent l'addiction comme un "manque de volonté" de la part de l'UD*... À moins de croire que l'on peut être [i]responsable[/i] de quelque chose qui ne dépend pas de notre volonté. Ce qui me paraît contradictoire.

Je ne dis pas que PA nie que l'addiction existe, au contraire ! Mais cette posture s'inscrit dans une conception plus globale de la "volonté" et du "libre arbitre", i.e. la relativisation de l'importance des délibérations conscientes dans le choix !

En bref.

Ou bien l'on admet que la répétition d'une idée implicite véhiculée par un choix de termes, la visite d'un site, l'ensemble des situation vécues, et l'exposition soutenue à ces dernières n'a pas la capacité d'exercer une influence sur le comportement d'une personne, ce qui revient à considérer la "volonté" comme seul arbitre éclairé de l'individu avec ts les problèmes que cela pose et à balayer d'un revers de main les explications de g-rusalem/Gesus.

Ou bien l'on considère que la capacité à manipuler, de façon délibérée [i]ou accidentelle[/i], les automatismes d'une personne, i.e. la façon qu'elle aura de réagir/penser dans une situation donnée, par exemple, penser que la consommation de drogues est "bénigne" ou ne pas associer un danger potentiel [small](sans stigma, c'est aussi le cas pour la conduite, l'alpinisme, etc. qui ont également leurs plaisirs et leurs risques ; et, quand personne ne mettait de ceinture de sécurité, cela conduisait précisément à cette "banalisation du risque" dont on a parlé ici ; et, ici ce n'est pas à la RDR "physique" que je fais référence mais à la dépathologisation de l'addiction p. ex.)[/small] à ce comportement, existe et peut reposer sur les éléments décrits plus haut.

Mais soutenir les deux simultanément me paraît être une position intenable.


Pour ma part je partage l'avis de Gesus sur certains points, notamment le portail vers la découverte de drogues diverses que peut constituer psychoactif. Cela a été le cas pour moi, même si j'ai tjrs réussi à gérer ma conso, je n'aurais pas consommé certains prods sans l'aide - involontaire - du forum. Pour la banalisation de la conso (hors addiction), je suis plus partagé, mais ça reste mon ressenti personnel et je conçois tt à fait que d'autres que moi y soient plus sensibles, [i]cf.[/i] ce que j'ai écrit plus haut sur la subjectivité de l'implicite.

Désolé pour la prose un peu confuse ou lourde, je sors d'une journée de vendanges, je suis crevé et j'ai vraiment la flemme de tout épurer ce soir...


*[small]Évidemment, la "volonté" est indispensable pour combattre une addiction, mais elle n'est pas la seule variable (qui sera pour moi, tout en condensant bcp, le rapport volonté sur douleur ressentie - simplification là aussi, énormément de variables entrent en compte justement, je ne poursuivrai pas ici, surtout qu'on touche à la problématique ultra-complexe du libre arbitre).[/small]

**[small]Mention spéciale aux publicitaires... Qui s'opposent d'ailleurs habituellement en toute mauvaise foi à l'interdiction de leurs productions au nom du "droit à l'information"... RAV avec le forum, je voulais juste partager cette info que je trouve désolante.[/small]

***[small]Si tel était le cas, les troubles obsessionnels compulsifs (qui ne sont rien d'autre qu'une addiction à une série de rituels comportementaux) ne seraient pas une maladie... Or bien que la définition exacte de la "maladie" soit parfois diffuse, je (et la majorité des données scientifiques vont dans mon sens) ne pense absolument pas que l'addiction - de façon générale - entre dans la catégorie des "cas limites" de cette entité.[/small] …

Le blog de g-rusalem » 6. Comment l'adrénaline transmet son signal ? (Mol. du mois PDB) » 21 juin 2022 à  13:24

Salut MG ! Ta dernière question m'a intrigué alors j'ai fait une ou deux recherches. Je ne prétends pas avoir une réponse complète mais simplement quelques éléments d'explication. Au passage, merci de nous partager ces interrogations pour le moins stimulantes !

[quote=Morning Glory]pourquoi le neurone préfère s'autodétruire en cas d'hyperexcitabilité plutôt que simplement se mettre en veille? J'y trouve pas très adaptatif cette apoptose.[/quote]
https://en.wikipedia.org/wiki/Excitotoxicity

D'après ce que je vois, l'excitotoxicité est médiée par l'excès de calcium intracellulaire, qui initie un processus de dérégulation multifactoriel dont l'apoptose n'est que le phénomène terminal, réaction physiologique ultime traduisant simplement l'incapacité du corps à y faire face. Le fait que les neurones sont finalement assez peu exposés à l'excès de neurotransmetteurs excitateurs dans la nature (les chocs traumatiques, souvent de toutes façons mortels ou incapacitants, en étant à ma connaissance à peu près la seule cause relativement commune) expliquerait, à mon sens, que l'évolution ne nous ait pas donné les capacités d'y faire pleinement façe.*[sup]+[/sup] Il est également possible que les mécanismes physiologiques impactés par une blessure crânienne soient trop nombreux, subtils, complexes et imbriqués pour que le corps puisse y opposer une réponse efficace, en dépit de centaines de millions d'années de sélection.

L'événement prend acte à plusieurs niveaux :

-enzymatique (suractivation de protéases, endonucléases et phospholipidases qui vont dégrader l'ADN, la membrane, etc. Pour moi ce phénomène ne peut que résulter d'un dysfonctionnement par excès d'un processus normalement physiologique. Mais je n'ai pas de formation médicale, donc avis à prendre avec des pincettes.)

-mitochondriale** (expression d'un facteur de perméabilité membranaire (MPTP) qui va autoriser un influx plus important de Ca++ dans la mitochondrie ->production de radicaux libres (Reactive Oxygen Species) ->destruction de la mitochondrie ->encore plus de Ca++ cytosolique, perturbation de la production d'ATP donc des fonctions cellulaires (notamment l'arrêt de la recapture des neurotransmetteurs excitateurs voire l'inversion des transporteurs par perte du gradient d'ions chez les astrocytes et les neurones glutamatergiques : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/11720790/). Ce phénomène, et notamment l'existence du MPTP, a une fonction évolutive encore mal comprise, mais elle existe probablement car elle est commune à la quasi-totalité des eucaryotes. Une hypothèse est qu'elle permettrait une auto-destruction sélective des mitochondries les plus disposées à la production de ROS en cas de stress nutritif. [small](https://en.wikipedia.org/wiki/Mitochondrial_permeability_transition_pore#Possible_evolutionary_purpose)[/small])

-extraneuronale (les ROS émises par les mitochondries déclenchent une diminution de l'activité des transporteurs du glutamate EAAT2 présents sur les cellules gliales***, ce qui augmente encore la concentration intrasynaptique de glutamate. Je ne sais pas si un tel mécanisme est le résultat d'un processus de sélection, auquel cas il aurait un intérêt évolutif, ou si il relève d'un dysfonctionnement du système glutamatergique. Peut-être que les ROS dégradent directement les EAAT2 ou constituent une menace pour les cellules gliales, qui se voient alors contraintes de réduire leur activité. (Accessoirement, je signale n'avoir pas vu clairement si les ROS impliqués provenaient des neurones post-synaptiques, des cellules gliales elles-mêmes (il faudrait alors qu'elles soient elles aussi prédisposées à l'excitotoxicité via des récepteurs idoines) ou les deux.))


La combinaison de ces effets mène, par un jeu de rétroaction positive et la dégradation exponentielle de la cellule, à une accumulation de dommages qui la rend in fine dysfonctionnelle, voire néfastes pour les cellules en aval. L'apoptose permet donc, comme c'est souvent le cas dans ces moments, de mettre fin à un phénomène également dangereux pour l'organisme dans son ensemble (e.g. les dommages à l'ADN, cause potentielle de cancer).

Bon, je vais arrêter là, à cause de tout ça j'ai oublié de manger :|


*[small]Notons toutefois que l'administration de dissociatifs antagonistes NMDA (tels que la kétamine) peut, en bloquant les récepteurs NMDA [b]extracellulaires[/b], dans une certaine mesure atténuer la réponse excitotoxique du neurone en cas de choc ischémique (https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6051917/ , https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7788834/ )[/small]

[sup]+[/sup][small]La cause de la mort dans les sociétés paléolithique étant le plus souvent traumatique, mais pas nécessairement cérébrale (famine, accouchement, infections...). Je ne retrouve plus la source malheureusement.[/small]

**[small]TIens, bah en parlant de mitochondries, je viens de trouver cet article (pas encore lu) reliant dépression et dysfonction mitochondriale. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5997778/[/small]

***[small]Additionnellement, et de façon un brin digressive, j'ai appris que l'expression des tranporteurs EAAT2 est réduite de façon persistante par l'usage chronique de drogues addictogènes (cocaine, alcool, etc.) dans le noyau accubens. (https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4009342/ , section 3). Ceci constitue un exemple supplémentaire de l'altération des processus neuronaux induite par l'addiction.[/small] …

Le blog de Equipe de PsychoACTIF » Edito : Nous sommes des Personnes Utilisatrices de Drogues (PUD) » 24 mai 2022 à  19:34

Mychkine
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[quote=Zénon]Après, beaucoup de faux aussi dans ton commentaire. Je pourrais développer, mais ce soir, j’ai pas le temps.[/quote]
J'aime qu'on me mette le nez dans mes erreurs. À la longue l'autodidactisme, en plus d'être un brin incomplet, rend, à force d'intraitabilité envers soi-même, insensible à sa propre critique.

[quote]N’oublie pas, cela reste pour moi un divertissement, un délassement entre deux ouvrages avant le prochain exil volontaire[/quote]
J'avais compris, ne me prends pas trop au sérieux non plus, je doute beaucoup en général de mes paroles, et j'ai trop de faiblesses pour ne pas souffrir - en plus - de lâcheté dialectique.

[quote]Et si tu souffres réellement de dépression, affection qui m’a longtemps accompagnée, je te souhaite de trouver ton propre remède pour en sortir un jour.[/quote]
Je te remercie. Un des avantages, cependant, apportés par cette maladie, est que la peur de la mort m'a en grande partie quitté. Je ne suis par prêt à dire adieu, toutefois, aux remèdes que peut m'apporter cette société et ce monde. Paradoxes... …

Le blog de Equipe de PsychoACTIF » Edito : Nous sommes des Personnes Utilisatrices de Drogues (PUD) » 24 mai 2022 à  14:38

Mychkine
Replies: 110

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J'poste pas souvent mais j'ai envie d'apporter mon grain de sable. Ce qui ma frappé c'est que le débat porte plus sur la validité du combat que celle du terme utilisé en ce sens : plutôt rare dans un milieu militant. J'espère juste que je taperai pas trop à côté, mais c'est ma spécialité, d'ailleurs je suis nul au cricket (je fais exprès car c'est un sport d'aristo).


Ce que je vois, c'est un ex-toxicomane qui s'enorgueillit de sa marginalité rudement acquise, qui aime à faire valoir les nombreuses barricades morales érigées entre lui-même et gens de bien comme autant de reconnaissances de sa singularité, qu'il porte très heureuse. Je ne trouve pas tellement de traces de réactance, ou alors sous une forme dérivée (car consciente), dans ce discours.

Zénon, t'es juste en train de défendre ta culture underground, punk, dark ou anarchiste, en tentant d'y entrelacer la conso de drogues comme un sigmate historique propre à révolter en choeur ménagère, flicaille et start-uper. J'ai rien contre en soi, mais là les modes, publics, habitudes et circonstances de consommation sont en train de changer, ou peut-être pas, peut-être que certaines minorités se font juste plus audacieuses et expressives, j'en sais rien, je suis dans le milieu psychonyme nouveau, retardataire, néophyte, ou même arriviste, voire naïf, comme tu voudras.

Et donc, les images et représentations bougent, que tu le veuilles ou pas, en partie grâce au taf des gens de Psychoactif et de ceux qui comme eux veulent que les UD n'aient plus à avoir honte d'eux-mêmes, qu'on puisse à la fois appartenir à n'importe quelle entité au sein du grouillement humain et assumer son traitement à la métha ou sa conso d'héro. 

[quote=Zénon]Par contre, dès qu’on a commencé à me traiter de « technicien de surface » ou de « kitchen porter » au lieu de « dishwasher », là, je l’ai eu mauvaise. La vague impression qu’on te prend pour un con.[/quote]
Mais y'a une différence de taille entre l'euphémisme dilatoire et le néologisme à visée militante...

Dans le premier cas la dénomination a pour fonction de masquer la domination sociale exercée par quelques-uns sur d'autres, en atténuant la connotation humiliante d'un terme, donc de nier la réalité pour ne pas avoir à s'y confronter, et encore moins la changer.

En l'occurrence et tu l'as compris personne ne cherche à se soumettre, à s'effacer ou à nier son identité, mais bien à détruire les opinions infondées que beaucoup entretiennent quant à la psychoactivité. Même si tu - en connaissance de cause -  et le reste de la population - par ignorance - pense qu'elles doivent coller à la peau.

Tout le monde n'a pas le cuir aussi dur que toi pour porter le mépris des autres en cocarde. Tant mieux si tu tiens à tes victoires mais n'en veux pas aux autres d'utiliser les armes dont ils disposent.

Si c'était si facile, pourquoi ne pas t'être [i]approprié[/i] aussi sec ces expressions qui te hérissent ?

Admets donc que les objets de la fierté, qui se niche parfois dans des lieux inattendus, sont
loin d'être homogènes d'un individu à l'autre.

[quote]Pourquoi réclamer la reconnaissance de la part d’une société que l’on considère comme gangrénée, demander à nos bourreaux la permission de consommer ? [/quote]
Parce que nos bourreaux sont aussi nos parents et nos frères, nos proches, conjoints ou amoureux ?

Parce qu'on se fout de la permission, mais pas de la légitimité (au sens social, pas transcendant) ?

Parce que encore une fois la plupart d'entre nous appartenons (au moins en (bonne) partie) à la société et ne sommes pas prêts à abandonner tout ce qu'elle implique. En termes de culture, droits, espace, relations humaines, commodités, coopération...Y'a de bonnes choses à prendre, non ?

J'arrive après la bagarre, j'enfonce des portes ouvertes, bon... Au moins j'aurai écrit un peu, vaguement dérouillé ma syntaxe, repris un bain de foule. Et puis au fond, je pense que tu connais ce que je veux dire plus précisément que je ne l'ai exprimé ici, donc je vais pas tout repeindre, t'auras qu'à remplir les blancs.

[quote]Par délit de bonne foi, tu vas démocratiser donc assassiner nos bien-aimés toxiques en les transformant en vulgaires produits de consommation, légaux et trouvables chez Leclerc, rayon fromage au lait pasteurisé, juste à côté du Caprice des Dieux.[/quote]
Merci de m'avoir fait sourire par ton message. Comme je suis en dépression, y'a plus de petites joies (ou plutôt c'est les grandes qui deviennent petites). 

Ah que l'air est pur sur les marches du 3e degré... :smoke:

Mais t'inquiète Diogène, on n'y sera pas avant longtemps, et d'ici là si ça arrive la société aura tellement changé que tu ne la reconnaîtrais pas si tu la voyais. Peut-être même qu'elle te ressemblerait et que tu en aurais honte, qui sait ? Et puis tu t'en fous, tu serais mort. Moi aussi.
Regarde ça nous fait déjà un point commun.

En plus j'adore les pastèques, alors, tu vois. …

Le blog de Escape » Mon Trouble Obsessionnel Compulsif de Vérification » 14 mars 2022 à  07:31

Ok, dans ce cas, c'est pas plus mal de rechercher un suivi psy. Je ne sais pas si c'est déja le cas pour toi, mais moi la psychothérapie et le traitement m'avaient aidé...

Bon courage

Le blog de Escape » Mon Trouble Obsessionnel Compulsif de Vérification » 11 mars 2022 à  11:21

Salut,
Ce que tu décris n'est ni de la toxicomanie ni du TOC.
Tu dis y prendre du plaisir : c'est juste une activité un peu obsessive, mais pas de pathologie amha.

Des TOCs j'en ai eu, qui me bouffaient 2h par jour, m'empechaient de dormir etc...
Si t'en avais tu te releverais 15 fois la nuit pour vérifier que oui, la molécule de cyamémazine a bien une demi-vie de 10h, non, tu n'as pas mal vérifié la fois précédente, oui c'est bien cette ligne du tableau de données, OK tu ne vas pas mourir parce que tu as confondu demi-vie et masse molaire, ouais le bord des cases est un peu flou, mais cette fois j'en suis certain a 100%, ouf, OK, ca va...
Et 1 minute apres rebelote, ta certitude en acier trempé que tu avais amassée en t'abimant les yeux sur ton écran au point d'en avoir mal déja pourrit sur souche et mince, faudrait vérifier, c'est vrai j'étais crevé j'ai pu me tromper, en plus j'avais regardé un film avant, ca m'a fait pleurer et 1h plus tard j'ai confondu les lignes c'est sur argh...

Si tu n'en souffres pas y'a pas d'inquiétude a avoir amha.
Pas non plus de la toxicomanie, j'en suis moins certain, mais puisque la conso de la molécule n'est pas présente (je ne dis pas dans ta vie mais dans ce que tu décris directement), je ne pense pas que cela fasse partie de la symptomatologie. …

Le blog de g-rusalem » 2. Prédire la cardiotoxicité d'un RC ? RdR par l'IA. » 27 février 2022 à  14:20

Salut.

Merci beaucoup d'avoir pris le temps de rédiger ce texte tres éclairant et de grande qualité !
J'attends la suite avec beaucoup d'intéret.
Pour répondre a tes interrogations, je ne trouve pas ce billet trop long, ni trop complexe. J'aurais meme apprécié encore plus de détails sur les structures chimiques des différentes molécules testées (que signifient les points de couleurs dans les représentations en sortie de l'algo ?).

Pour l'activité NMDA de l'ibogaine, en la comparant a la kétamine :
[img width=150 height=160]/forum/uploads/images/1645/k.png[/img]

Et au PCP : [img width=135 height=170]/forum/uploads/images/1645/pcp.png[/img]

Je me dis que le cycle benzene et le celui avec l'azote (je ne sais pas si il a un nom) de l'ibo peuvent peut-etre aussi l'expliquer.

Le blog de Nils1984 » Après ces cinq dernières années » 24 février 2022 à  09:33

[quote=Anonyme813]Ce book (nommé Surréel) devait être écrit d'une manière ou d'une autre[/quote]
...et dans le cas ou il serait réécrit/republié, j'adorerais que tu nous en fasses part et nous fournisses toutes les infos pour se le procurer.
Je l'attends avec impatience, et je ne suis pas le seul, j'en suis certain.

Cheers !

Le blog de g-rusalem » 1. La tête dans un site actif : Le LSD couplé à son récepteur 5HT2B » 13 février 2022 à  09:05

Super initiative, tes explications sont claires et précises, et ton texte est agréable a lire. Je te remercie et espere que le reste a venir sera d'aussi bonne qualité !

Pour les connaissances préliminaires, il existe d'excellentes chaines de vulgarisation sur youtube, peut-etre que certaines d'entre elles pourront faire office de support a ton exposé.

Je me souviens en particulier d'une vidéo de vulgarisation, partant des bases et destinée au grand public, traitant du repliement des protéines et qui constitue a mon avis un bon complément a ton présent billet.

https://www.youtube.com/watch?v=OGewxRMME8o

Le blog de Nils1984 » Après ces cinq dernières années » 08 janvier 2022 à  20:34

Salut Nils1984.
C'est toujours un plaisir de te lire, et surtout de te savoir cette fois en (voie de) bonne santé.
Premiere fois que je commente mais j'ai lu et relu tout ton blog.
J'apprécie ta plume. Merci de venir la partager avec nous.
A part ça... bonne chance et courage pour la suite.

P.S. : pour la kétamine, rien de compliqué amha. Yog-Sototh a écrit d'excellents tutos ici. Par contre attention aux abus, c'est bien plus nocif que la came pour le cerveau...
[small](je ne suis pas un spécialiste mais si jamais je connais un peu le dark et je réponds aux mp.)[/small]

Le blog de Rds06 » Recherche l effet de la 3mmc et 4mec mais qui me fasse bander en plus » 19 décembre 2021 à  11:04

La combinaison viagra + stimulants n'est pas terrible pour le coeur a priori mais peut s'envisager a la rigueur.

https://www.psychoactif.org/forum/t22752-p1-Viagra-drogues-MDMA-Poppers-coke-meth-opiaces.html

Mais vu que tu as déja essayé sans succes amha la meilleure solution est de réduire tes doses de 3-mmc.

Par contre romain06, pour ce genre de questions c'est mieux d'ouvrir un thread, c'est plus visible et le format s'y prete mieux que le blog, qui n'est pas tellement fait pour ca.

Le blog de Norhydex » Chapitre 3 : Quelles sont les indices pour estimer la puissance » 09 novembre 2021 à  20:22

Reyo
Interessant encore une fois, mais je pense serieusement que tu devrais faire un effort de clarte/pedagogie supplementaire, par ex. en expliquant d'abord comment on numerote les carbones, parce que la tu vas larguer du monde. (Autres suggestions : expliquer ce qu'est l'alkylation, expliquer ce que tu veux dire avec les signes > quand tu compares les radicaux entre eux (d'apres ce que j'ai compris c'est par ordre d'activite decroissant mais c'est pas super clair pour le neophyte), clarifier "substitution en ortho"...).

La partie "Vulgarisons" est bien !

Mais sinon franchement je kiffe ton initiative et j'arrive a suivre ;)

Le blog de Norhydex » Chapitre 2 : Comment on représente une molécule. » 09 novembre 2021 à  20:10

Yo
Merci de l'initiative, c'est plutot sympa.

Par contre, coquilles : a) l'azote fait 3 liaisons, et non pas 2 (Z=7).
b) La molecule representee n'est pas de l'oxybate de sodium mais de l'acide gammahydroxybutyrique (=pas sous forme ionique/saline en solution vu que le H sur l'oxygene a droite est tjrs lie).


Pis ca peut gagner en clarte je pense... Notamment je ne suis pas sur que les non-chimistes aient compris ce qu'est un cycle par ex. (Noyau c'est un peu abstrait comme terme j'trouve).

Fin bref j'critique mais j'apprecie quant meme :)

Pour te repondre en partie MG (ouais je hijack les reponses tavu), apres recherches c'est parce que la configurqtion electronique de base du phosphore (Z=15) est certes : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p3 -> ce qui implique 3 liaisons possibles pour respecter la regle de l'octet

Mais elle peut devenir : 1s2 2s2 2p6 3s1 3p3 3d1 si un electron de la couche 3s est excite jusqu'a la couche 3d.

Dans ce cas, il y a alors 5 liaisons possibles, vu qu'on a maintenant 2 electrons celibataires de plus. Je suppose que le gain d'energie lie a l'excitation est compense par la plus grande stabilite que creent les liaisons supplementaires. Me semble aussi (pas sur) que la couche 3d est un peu plus basse que ce que la theorie initiale prevoit, ce qui facilite l'excitation de l'electron. …

Le blog de Romal » Petit chemin de vie » 15 août 2021 à  09:42

Je sais bien que c'est pas facile. Par contre si tu restes tt seul là dedans ya peu de chances que ta situation s'améliore d'elle-même.

Tu postes ici déjà, ça montre que t'as envie d'en sortir et que tu cherches du soutien.
T'as fait un premier pas.

Y'a des gens qui ont honte de leurs consos et d'aller voir un psy pour ça. Je sais pas si c'est ton cas. Evidemment il y a la question d'argent (mais en CSAPA il me semble que les consult sont gratuites).

Je connais pas ta vie, je suis pas psy non plus, mais je sais franchement que si tu veux sauver les meubles plus tôt tu agiras plus tu y gagneras...

Le blog de Romal » Petit chemin de vie » 13 août 2021 à  16:02

Yo
T'as l'air d'avoir eu une vie compliquée...
Force à toi pour endurer tout ça.

Je te conseille d'aller illico voir une assistance sociale et/ou addictologue et/ou psychiatre (pour ce dernier renseigne-toi avant qu'il ne fasse pas de dépassements d'honoraires). Je sais que c'est compliqué de trouver dans certains endroits mais ça vaut carrément le coup d'essayer.

Ce sont des gens formés à ça et qui rencontrent souvent ce genre de situations...

Une dépression comme la tienne ne se résoudra pas toute seule, mais tu l'as déjà fait une fois avec quelqu'un y'a pas de raison a priori que tu ne puisses pas le refaire.

++ tiens-nous au courant

Le blog de L autre Lebowski » Ma 1ère BD amateur : "DXM" » 29 juin 2021 à  12:25

Bravo, j'aime beaucoup !

J'suis trop jaloux des gens qui dessinent *-*
T'as un bon sens de la narration en plus.

Continue en tous cas, c'est top !

Le blog de MangerDesPommes » C'est si bon un café ^^ » 26 avril 2021 à  12:09

[quote=MangerDesPommes]C'est en me rappelant à quel point le café est bon que je comprends pourquoi j'ai voulu m'en faire un... C'est quand même fou[/quote]
Toutes les sensations gustatives/odorantes deviennent tellement splendides sous psychés ! Tu as l'impression de pouvoir séparer une à une leurs composantes, comme si elles étaient un livre ou un journal replié sur lui-même ^^

[quote=Morning Glory]Hahaha j'adore le goût aussi maintenant, surtout au lait (végétal pour moi).
Mais l'effet derrière. Brrrr. Cette sensation buzzy et stressante a mort je m'y ferais pas. J'en bois un fond quand je suis vraiment au bout du rouleau ou alors de la chicorée. Heureusement que ça existe la chicorée.

(Nooon, le deca n'est pas totalement exempt de caféine.)[/quote]
C'est étonnant, car j'ai jamais senti cet effet que beaucoup décrivent. Moi le café me détend de ouf... Peut-être parce que mes angoisses d'habitude sont liées au fait de ne pas avoir l'esprit assez clair...
J'approuve pour la chicorée :) …

Le blog de Terson » Compilation PDF de mes recherches en chimie des psychotropes » 17 avril 2021 à  11:55

Il me semble que l'extraction est tolérée, parce qu'on ne crée pas de nouvelle molécule, mais qu'on rend une molécule déjà présente "plus RdR".

Synthétiser une drogue à mon avis c'est un problème tout à fait différent (d'un point de vue légal).

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